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Lekindou, territoire oublié : plus de 50 ans d’indifférence d’État
Aux confins du Gabon, à la frontière avec la République du Congo, le village de Lekindou crie son indignation. Ce cri vient de loin. D’un demi-siècle d’oubli, d’un demi-siècle de promesses creuses, d’un demi-siècle sous le règne de deux présidents issus d’une même famille. Cinquante années à attendre l’eau potable, des soins de base, une école décente, une route carrossable. En vain.
« Sommes-nous des Gabonais comme les autres ? », interroge un habitant, la voix étranglée. À Lekindou, on ne cherche pas des privilèges, mais simplement le droit à la dignité.

Une frontière comme miroir du pays… terni

Situé sur l’axe Mourembou–Malinga, Lekindou est l’une des portes du pays. Et pourtant, il ne reflète ni puissance ni souveraineté. La gendarmerie, censée garantir l’autorité de l’État, n’a pas de caserne : ses agents logent chez l’habitant. Les deux écoles — publique et protestante — menacent de s’effondrer. Et le dispensaire ? Un bâtiment vide, qui n’a de sanitaire que le nom.

« Ici, si une femme fait une hémorragie ou si un enfant fait une crise, on l’installe sur une moto, on prie, et on roule vers Malinga ou Mouila », rapporte une habitante. Une réalité qui choque, indigne, révolte — à juste titre.

La République a-t-elle des enfants illégitimes ?
L’indignation est d’autant plus grande que les habitants ont l’impression d’être volontairement ignorés. « Nous avons toujours soutenu le pouvoir, mais nous restons invisibles. Il faut avoir un oncle ministre pour exister dans ce pays ? », s’emporte un ancien du village.
Un jeune enseignant confie, sous anonymat : « Je travaille dans une école sans tableau ni craie, je dors dans une pièce sans électricité, je soigne mes élèves à la foi. Et pourtant, je suis fonctionnaire de la République. »
Un regard désormais tourné vers le nouveau pouvoir

Un cadre de la diaspora originaire de Lekindou, aujourd’hui en poste à Libreville, y retourne chaque grande période estivale. Son constat est amer :
« Ce que je retrouve à chaque retour, c’est le même décor : poussière, boue, silence administratif. Depuis l’époque d’Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, rien n’a été fait ici. Nous n’avons récolté que de l’indifférence. »
Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers les nouvelles autorités. Car il ne s’agit plus de rattraper le temps perdu, mais d’agir, et vite. Lekindou attend. Et cette attente est une colère contenue, prête à éclater.

« Qu’on ne vienne plus nous chanter la République si elle ne descend jamais jusqu’à nous », glisse une habitante. Les mots sont durs, mais justes. Lekindou ne demande pas l’aumône. Lekindou demande la justice, l’équité, le respect.

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Dr Marcia Angue, voix humaniste et inspiratrice de la santé au féminin — Candidate phare des Awards de la Femme Gabonaise 2025

Libreville, juillet 2025 – Le compte à rebours est lancé. Ce 31 juillet la salle de conférence de l’immeuble Arambo, accueillera la toute première édition des Awards de la Femme Gabonaise, une cérémonie inédite dédiée à l’audace, au leadership et à l’inspiration que portent les femmes dans la construction du Gabon d’aujourd’hui et de demain. Porté par Gabon Leadership et Eden Vision, avec l’appui du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, cet événement met en lumière des parcours féminins remarquables dans des secteurs clés du développement.
Dans la catégorie Santé, deux figures de premier plan s’illustrent : Dr Stéphanie Ngoua, dermatologue et vénéréologue, connue pour son action auprès des personnes atteintes d’albinisme via l’association ALBA, et Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, qui incarne une médecine humaine, rigoureuse et profondément engagée.

Une femme de terrain, de science et de transmission
Chirurgienne, experte judiciaire, ancienne Directrice Médicale de l’hôpital de campagne du Stade, ex-conseillère technique au ministère de la Santé, ancienne Directrice Générale Adjointe du CHU de Libreville, Dr Marcia Angue brille par sa rigueur et sa vision stratégique. Appréciée pour sa capacité à piloter des projets complexes, elle est saluée comme une professionnelle respectée, à l’écoute des équipes et porteuse de solutions durables.
Au-delà des institutions, elle est présidente de l’ONG Les Blouses Blanches Citoyennes (BBC), organisation non gouvernementale, apolitique, à caractère associatif et à but non lucratif, régie par la loi n° 35/62 du 10 décembre 1962 et les textes subséquents. Fondée par un collectif de femmes médecins, d’autres professionnelles de santé et de citoyennes engagées, l’ONG BBC a pour mission d’apporter des soins de santé de qualité par la mise en œuvre de programmes de médecine de proximité dans les zones à faible couverture médicale – qu’elles soient urbaines, périurbaines ou rurales – à travers des caravanes médicales gratuites.
Par ses actions sur le terrain, l’ONG BBC constitue une véritable plateforme dédiée à la promotion du leadership féminin dans le secteur de la santé.

Chaque semaine, dans l’émission Yêmï sur Urban FM, Dr Marcia Angue intervient également comme médecin-conseil, vulgarisant la médecine avec clarté et bienveillance, pour informer et sensibiliser un large public.
Une vision ancrée dans la foi, la transmission et le courage
Présente sur le terrain, influente dans les politiques publiques, investie dans la formation des jeunes générations, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye incarne une vision renouvelée de la médecine au Gabon : plus humaine, plus proche, plus engagée.
« Cette nomination représente bien plus qu’une reconnaissance personnelle. Elle honore toutes les femmes qui œuvrent dans l’ombre pour bâtir une santé plus équitable. C’est aussi un appel à ouvrir la voie à une nouvelle génération de femmes qui soignent, dirigent et innovent. »
Elle adresse également un message fort à la jeunesse :
« Croyez en votre potentiel, formez-vous, osez. Le Gabon a besoin de vous. Avec foi en Dieu et travail, tout est possible. »
Comment voter ?
Pour soutenir Dr Marcia Angue dans la catégorie Santé, rendez-vous sur la page Facebook Les Awards de la Femme Gabonaise et écrivez “Dr Marcia Angue” en commentaire sous la publication dédiée.
Ce jeudi 31 juillet, à Arambo, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye s’apprête peut-être à écrire une nouvelle page de son parcours d’exception… et à faire rayonner encore un peu plus la voix des femmes dans le système de santé gabonais.
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Présidentielle en Côte d’Ivoire : Ouattara, la candidature de trop ?

À 83 ans, Alassane Ouattara a annoncé mardi sa candidature à un quatrième mandat présidentiel, relançant une polémique politique et juridique dans un pays où les tensions restent vives.
« Ce nouveau mandat sera celui de la transmission générationnelle », a-t-il affirmé, promettant la consolidation des acquis. Mais alors que la Constitution de 2016 avait remis le compteur à zéro pour justifier sa troisième candidature en 2020, celle de 2025 soulève une autre question : jusqu’où ira-t-il ?
Le paysage politique est déjà marqué par l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition – Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam ou encore Guillaume Soro – empêchés de se présenter. Le pouvoir nie toute instrumentalisation de la justice, mais l’opposition dénonce un verrouillage du jeu électoral.
« Une nouvelle attaque contre la démocratie », dénonce Tidjane Thiam (PDCI). « Un mandat inconstitutionnel », martèle Damana Pickass (PPA-CI). Même Pascal Affi N’Guessan (FPI), pourtant éligible, parle d’une candidature « aussi illégale que la troisième ».
Les tensions montent : arrestations de militants, marches interdites, climat répressif. L’ONU s’est même invitée dans le débat, appelant à garantir les droits politiques des opposants.
Ouattara reste favori, mais à quel prix ? Alors que la jeunesse aspire à un renouveau, cette candidature relance un vieux débat : celui de l’alternance réelle et de la vitalité démocratique.
Et si ce quatrième mandat était celui de trop ?
La rédaction / Bara
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Peaux noires, danger invisible : Yêmï alerte sur le cancer cutané

Voix bien connue des auditeurs d’Urban FM, Lops, accompagnée du médecin conseil de l’émission, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, a animé une nouvelle édition de Yêmï sur un thème aussi sensible qu’essentiel : le cancer de la peau chez les personnes noires. Dans un pays où le soleil est omniprésent et où les pratiques esthétiques agressives sont souvent banalisées, cette émission lève le voile sur une réalité longtemps ignorée.
Non, les peaux noires ne sont pas invincibles
Dès les premières minutes, Dr Angue a battu en brèche une idée reçue encore très répandue : le cancer de la peau ne toucherait que les peaux claires.
Or, bien que les cas soient moins fréquents chez les personnes à peau foncée, les diagnostics sont souvent tardifs, ce qui aggrave le pronostic vital.
Un type de cancer, en particulier, est plus courant dans les populations africaines : le mélanome acral, qui peut apparaître sur les paumes, la plante des pieds ou sous les ongles. Sa localisation le rend difficile à détecter, surtout quand on ne sait pas quoi surveiller.
Soleil + corticoïdes : un cocktail à haut risque
Au Gabon, l’exposition quotidienne au soleil constitue déjà un facteur de risque important. Mais ce danger est amplifié chez celles et ceux qui utilisent de manière prolongée des produits dépigmentants à base de corticoïdes.
« Ce qui est injecté, ce sont les mêmes molécules que dans les crèmes. Les femmes pensent que c’est plus propre ou plus rapide, mais c’est tout aussi toxique », a averti Dr Angue.
Ces substances affaiblissent la peau, réduisent la mélanine, et rendent l’organisme vulnérable à une cascade de pathologies : infections, eczéma chronique, voire cancer cutané. Cette quête d’un teint plus clair, souvent dictée par des normes esthétiques héritées de stéréotypes sociaux, met en danger des milliers de femmes – et de plus en plus d’hommes.
Reconnaître les signes : la méthode A-B-C-D-E
Pour mieux identifier les lésions suspectes, Dr Marcia a partagé la règle du A–B-C-D-E, un outil simple et efficace pour aider à la détection précoce du mélanome :
A pour Asymétrie : la tache ou la lésion n’est pas symétrique.
B pour Bordures irrégulières : les contours sont flous ou dentelés.
C pour Couleur : présence de plusieurs couleurs (noir, brun, rouge, parfois bleu).
D pour Diamètre : une tache qui dépasse 6 mm doit alerter.
E pour Évolution : tout changement rapide de forme, taille ou couleur doit pousser à consulter.
Une tache suspecte, une plaie qui ne guérit pas, un ongle qui change de couleur ? Il ne faut pas attendre : consultez un dermatologue.
Un mois dédié à la peau dans Yêmï
Durant tout le mois de juillet, Yêmï a consacré ses émissions aux maladies de peau chez les enfants comme chez les adultes. Chaque semaine, Lops et Dr Marcia ont abordé sans détour et avec pédagogie des thématiques souvent passées sous silence : infections, eczémas, dépigmentation volontaire...
Ce travail de vulgarisation médicale s’inscrit dans une logique d’éducation populaire à la santé, pour toutes les couches sociales, sans tabou ni jugement.
En clôturant ce cycle par le cancer de la peau, Yêmï envoie un message fort : nos peaux noires aussi doivent être surveillées, protégées et soignées.
Les bons gestes pour se protéger
Dr Marcia a rappelé quelques règles essentielles à intégrer dans notre quotidien :
▪︎Éviter de s’exposer au soleil entre 12h et 14h, lorsque les UV sont les plus intenses.
▪︎Appliquer une crème solaire à indice SPF 50, même avec une peau foncée.
▪︎Porter des vêtements couvrants, un chapeau à larges bords, et rechercher l’ombre.
▪︎Dire non aux produits de dépigmentation, qu’ils soient injectés ou appliqués.
Et surtout, consulter en cas de doute.
Prendre soin de sa peau, ce n’est pas une coquetterie : c’est une nécessité vitale.
Face aux dangers bien réels du soleil et aux risques accrus liés à la dépigmentation, la prévention, la vigilance et l’information deviennent des outils de survie.
L’émission Yêmï, fidèle à son rôle d’utilité publique, rappelle avec force que chaque peau mérite d’être protégée, écoutée et examinée. Alors oui, la peau parle. À nous de l’écouter, de la comprendre… et surtout, de la protéger.