

Events
Tournée Républicaine : Le concert de Mouila, une conclusion chaotique
Le 2 novembre, Mouila, la capitale de la Ngounié, devait être le théâtre d’un grand concert populaire dans le cadre de la tournée républicaine du Président de la Transition, Brice-Clotaire OLIGUI NGUEMA. Cet événement marquait la dernière étape de la tournée, après plusieurs passages dans les autres provinces du Gabon, où des projets de développement ont été lancés dans des domaines variés. L’objectif de la tournée était d’engager un dialogue avec les populations, d’initier des projets économiques, sociaux et infrastructurels, tout en offrant à chaque région un moment de festivités culturelles.
Mais à Mouila, ce qui devait être une célébration de cette dernière étape s’est transformé en un fiasco total. Le concert, avec la participation d’artistes de renom tels qu’Annie-Flore Batchielllilys, Hermy Mabila, Big Row et le groupe Mouyanga, a été marqué par une organisation déplorable, gâchant l’occasion d’offrir aux habitants de la Ngounié un événement mémorable.
Une communication défaillante et une faible affluence
Malgré la présence d’artistes populaires, le concert a souffert d’une absence criante de communication. L’information n’a pas circulé efficacement : aucune affiche n’a été placée dans la ville, et la campagne sur les réseaux sociaux a été quasi inexistante. Résultat : une faible affluence, bien loin de l’enthousiasme attendu pour clore cette tournée républicaine.
En outre, l’événement, prévu pour 17h00, a démarré avec plus de deux heures de retard, exacerbant l’agacement du public. Peu nombreux, les spectateurs ont vu leur patience mise à l’épreuve, tandis que l’organisation défaillante rendait l’atmosphère de plus en plus morose.
Des conditions de travail indignes pour les artistes
Les artistes présents, quant à eux, ont été les principales victimes de cette organisation chaotique. Privés de loges pour se préparer, ils ont dû attendre dans des conditions déplorables, certains se fondant dans la foule et d’autres se réfugiant dans les véhicules. Ce manque de respect flagrant à leur égard a été accentué par la gestion désastreuse du spectacle.
Techniquement, le concert a également été un échec. La sonorisation, loin d’être à la hauteur, a lâché à un moment avant de redémarrer sans pour autant satisfaire le public et les artistes. Cette coupure a plongé les artistes dans une situation embarrassante, et l’éclairage insuffisant a forcé les artistes à se produire dans la quasi-obscurité, rendant l’expérience encore plus décevante.
Un échec cuisant pour clore la tournée
Ce concert, censé être l’apothéose de la tournée républicaine, a au contraire terni l’image de l’initiative. L’organisation catastrophique et l’indifférence manifestée envers les artistes ont gâché ce moment censé être festif et rassembleur. Un artiste, visiblement agacé par le manque de professionnalisme, a exprimé son mécontentement en ces termes : “Même l’anniversaire d’un enfant est mieux organisé”. Cette remarque résume bien le fiasco observé.
La tournée républicaine, après avoir traversé tout le pays, a donc terminé sa route sur une note amère. Si le but était de rapprocher le pouvoir des populations à travers des échanges et des projets, cet événement raté à Mouila remet sérieusement en question l’efficacité et l’organisation de cette initiative. La mauvaise communication, l’absence de respect pour les artistes et la gestion déplorable du spectacle ont fait de cette dernière étape un échec retentissant.
Pour les prochaines éditions ou initiatives similaires, il est impératif que les leçons soient tirées. La tournée républicaine aurait dû se conclure sur un moment fort et mémorable, mais ce spectacle désastreux à Mouila a laissé une image négative, bien loin des objectifs affichés. Les organisateurs devront, sans aucun doute, revoir leur stratégie pour éviter de reproduire un tel fiasco.

Events
Alexis Abessolo est bien vivant : fin d’une rumeur morbide

En quelques heures, son nom s’est retrouvé au cœur d’un emballement numérique mêlant émotion, incompréhension et confusion. Le 31 juillet au soir, une rumeur folle se propage sur les réseaux sociaux : Alexis Abessolo serait mort. Ni source officielle, ni preuve tangible. Juste une annonce virale, relayée avec empressement par certains internautes, provoquant une onde de choc dans le paysage culturel gabonais.
Face à l’ampleur de la rumeur, la vérification s’impose. Contactée par notre rédaction, la chanteuse Chantal’O – proche collaboratrice de l’artiste au sein du groupe Mbala – coupe court à toute spéculation :
« Il est vivant. »
Simple, direct, sans détour.
Quelques heures plus tard, Alexis Abessolo lui-même reprend la main, publiant un message rassurant sur ses réseaux sociaux :
« Je publie ce message pour apaiser vos cœurs et rétablir la vérité, face à une rumeur infondée circulant sur la toile, annonçant à tort mon décès. Me voici, bien vivant, et profondément touché par votre sollicitude. Merci à chacune et chacun d’entre vous. Que la paix vous accompagne. »
Un démenti clair, posé, qui contraste avec le déferlement d’informations non vérifiées. Une mise au point saluée par les nombreux fans de l’artiste, soulagés de voir que leur icône musicale est toujours parmi eux.
Une figure majeure de la scène musicale gabonaise
Alexis Abessolo n’est pas un artiste ordinaire. Il est l’un des piliers du mvett musical, un genre hérité des traditions orales fang, qu’il a su moderniser sans le dénaturer. Son parcours débute au sein du groupe estudiantin Mbala, avec lequel il enregistre deux albums. C’est avec le titre « Mvet 2000 » que le grand public le découvre véritablement.
En 2002, il entame sa carrière solo. Son premier album rencontre un succès éclatant avec des titres comme « Akal Fam », « Mvet 2000 phase 2 » et « Felissa », dont le clip marquant met en scène l’humoriste Serge Abessolo. Deux ans plus tard, il enchaîne avec un second album qui contient notamment « Tapala » et « Ton public », ce dernier revisité à l’occasion de la présidentielle de 2005.
Loin d’être figé dans une époque, l’artiste a prouvé sa capacité à évoluer : il revient sur le devant de la scène il y a deux ans avec le titre « Terre-Mère », sur fond d’Amapiano, démontrant qu’il sait dialoguer avec les tendances actuelles sans perdre son identité musicale.
Une attente forte du public
Auteur de plusieurs projets à succès, Alexis Abessolo incarne à la fois la mémoire et le renouvellement de la musique gabonaise. Chacun de ses retours est scruté, attendu. Sa capacité à allier profondeur culturelle et audace musicale en fait une référence pour plusieurs générations.
Cette rumeur aura au moins eu un effet : rappeler à quel point Alexis Abessolo reste central dans le cœur du public gabonais. Pour la gloire de la musique nationale, on espère qu’il se remettra au plus vite, pour offrir à nouveau des tubes à un public qui ne l’a jamais oublié.
Events
Aubameyang, le retour d’une idylle marseillaise

On aurait dit une scène de concert. Ce mercredi, l’aéroport marseillais a été envahi par une foule en liesse venue acclamer Pierre-Emerick Aubameyang, accueilli comme une rock-star par les supporters de l’Olympique de Marseille.
À 36 ans, l’attaquant gabonais s’apprête à signer son grand retour dans le club phocéen, un an après l’avoir quitté. Fumigènes, chants, drapeaux… Dès sa descente d’avion, Aubameyang a retrouvé l’amour de tout un peuple. « Auba, Auba ! » résonnait sous les cris d’admiration. Visiblement ému, l’ex-capitaine d’Arsenal a salué la foule avec le sourire de celui qui revient chez lui.
Et pour cause : lors de son passage à Marseille en 2023-2024, il avait marqué 30 buts, délivré 11 passes décisives, et surtout conquis les cœurs. Son départ avait laissé un goût d’inachevé. Mais sa déclaration « Marseille, c’est chez moi » n’a jamais cessé de résonner.
Ce retour, non encore officialisé, pourrait redonner un second souffle à l’OM, en quête d’un nouveau souffle offensif. Sous la direction de l’actuel coach, Aubameyang pourrait être l’élément-clé d’un projet ambitieux pour reconquérir la scène française et européenne.
Plus qu’un transfert, c’est une passion ravivée entre un joueur et sa ville. Le Vélodrome n’attend plus que lui.
Events
Ludacris, l’Américain devenu Gabonais, reçoit L’Oiseau Rare à Libreville

Depuis son arrivée à Libreville il y a quelques jours, Ludacris est au centre de toutes les attentions. Véritable attraction nationale, le célèbre rappeur et acteur américain, connu pour ses tubes planétaires comme Area Codes, Act a Fool ou encore sa participation à la franchise Fast and Furious, fait vibrer la toile et les rues de la capitale gabonaise.
Naturalisé gabonais depuis le 2 janvier 2020, Christopher Brian Bridges, de son vrai nom, n’a jamais caché son attachement au pays d’origine de son épouse, Eudoxie Mbouguiengue. La cérémonie de naturalisation s’était déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors d’un séjour familial marquant aussi leur 5e anniversaire de mariage. Ce jour-là, sa mère et ses filles ont également obtenu la nationalité gabonaise. Ludacris avait alors qualifié ce moment de « magnifique surprise » et de « belle manière de commencer l’année ».



Depuis, la star américaine ne cesse de témoigner de son affection pour le Gabon. Des pas de danse sur des musiques locales aux déclarations enthousiastes sur son lien avec le pays, il affiche fièrement son identité gabonaise. Cette fois-ci, accompagné de sa famille, il sillonne Libreville pour découvrir ses richesses culturelles et humaines, allant même jusqu’à jouer au football avec les jeunes du quartier populaire de « Trois quartiers ». Ces scènes, largement relayées sur les réseaux sociaux, participent à renforcer la proximité entre l’artiste et la population locale.

Mais l’un des temps forts de son séjour s’est produit dans la nuit du 29 juillet, lorsqu’il a reçu chez lui à Libreville L’Oiseau Rare, figure montante et artiste gabonais le plus en vue actuellement. La rencontre, immortalisée en images, suscite déjà de nombreuses spéculations : simple échange entre passionnés de musique ou prémices d’un projet d’envergure ? Une collaboration musicale entre les deux artistes serait en discussion… à moins que l’on assiste à une surprise encore plus inattendue : la participation de L’Oiseau Rare dans un prochain Fast and Furious.
Du côté des artistes locaux, l’effervescence est palpable. Rodzeng, l’un des piliers du rap gabonais, multiplie les appels sur les réseaux sociaux pour proposer un featuring à Ludacris, espérant que cette visite historique donnera naissance à des passerelles entre les scènes hip-hop gabonaise et internationale.
Au-delà du buzz, la présence de Ludacris illustre une autre réalité : celle d’un lien sincère et durable entre une star mondiale et un pays africain dont il se sent désormais citoyen à part entière. Entre ancrage familial, gestes de proximité avec la jeunesse, et intérêt pour la musique locale, Ludacris impose une nouvelle manière d’incarner l’identité gabonaise au-delà des frontières.
La rédaction / Luce