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Thea Taty Frodin illumine Wimbledon, pendant que le tennis gabonais sombre en Coupe Davis
Tandis que les Panthères du tennis gabonais retrouvaient tristement le cinquième niveau mondial en Coupe Davis, une lueur d’espoir brillait à des milliers de kilomètres, sur le gazon sacré de Wimbledon. Elle s’appelle Thea Taty Frodin, jeune joueuse gabono-américaine de 16 ans, et vient de disputer la finale du double filles au tournoi junior de Wimbledon, devenant ainsi la première Gabonaise à atteindre une finale de Grand Chelem.
Aux côtés de sa partenaire espagnole Julieta Pareja, Thea a réalisé un parcours impressionnant avant de s’incliner en finale face aux Tchèques Kristina Penickova et Vendula Valdmannová (6-4, 6-2). Une défaite honorable, mais surtout une performance historique qui suscite un immense sentiment de fierté nationale.
« So proud ! Première finale Grand Chelem Wimbledon Thea Taty Frodin », a écrit sa mère sur les réseaux sociaux, traduisant l’émotion d’une famille et d’un pays.
Une habituée du haut niveau
Ce n’est d’ailleurs pas la première grande expérience internationale de Thea Frodin. En 2024, elle avait déjà marqué les esprits en atteignant la finale du Championnat du monde de tennis junior à Barranquilla (Colombie), confirmant ainsi son statut de pépite montante du tennis féminin.
Formée aux États-Unis, dans un environnement structuré et compétitif, Thea incarne une nouvelle génération de talents aux racines africaines qui s’illustrent sur les plus grandes scènes internationales.
Un symbole d’espoir, malgré le naufrage collectif
Cette réussite individuelle contraste violemment avec la déroute du tennis masculin gabonais en Coupe Davis, relégué au cinquième échelon mondial après une série de défaites cinglantes à Luanda, en Angola. Le Gabon a perdu tous ses matchs face à la Côte d’Ivoire, au Burundi, au Kenya, et enfin face à l’Angola en barrage (0-2), scellant son retour à la case départ.
Avec une équipe réduite à trois joueurs (Christopher Koumba, et les frères Hervé et René Antchandie), privée de son joueur le plus expérimenté, Lloyd Junior Obiang Ndong, pour des raisons administratives, la sélection a souffert d’un manque criant de préparation, de profondeur et de soutien structurel.
La question qui dérange : où va la Fédération gabonaise de tennis ?
Si la performance de Thea Taty Frodin vient rappeler que le talent existe bel et bien au Gabon, la chute libre de l’équipe nationale interroge sur la gouvernance du tennis gabonais. La Fédération gabonaise de tennis, déjà critiquée pour son manque de vision à long terme et ses difficultés à encadrer ses jeunes espoirs, semble à nouveau dépassée.
Comment expliquer qu’une jeune fille formée à l’étranger, dans un système structuré, parvienne à briller à Wimbledon, tandis que les sélections masculines peinent à assurer des déplacements ou à tenir physiquement sur une compétition régionale ? La réponse se trouve peut-être dans le manque de politique publique en faveur du sport, dans l’absence d’investissement dans les infrastructures, ou dans l’incapacité à capitaliser sur les rares talents émergents.
Une inspiration pour la jeunesse, un signal d’alarme pour les décideurs
À 16 ans, Thea incarne ce que le Gabon pourrait produire de meilleur si les moyens, la stratégie et l’ambition suivaient. Elle porte haut les couleurs de ses origines gabonaises dans un monde du tennis où les figures africaines restent trop rares. Pour la jeunesse, elle est une source d’inspiration. Pour les dirigeants du sport, elle est une piqûre de rappel.
Le Gabon peut briller. Mais encore faut-il le vouloir.
La rédaction / Laure

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Élections législatives et locales : Brice-Clotaire Oligui Nguema appelle à une campagne pacifique et à la participation citoyenne

Libreville, 17 septembre 2025 – À l’occasion du lancement de la campagne électorale pour les élections législatives et locales, qui mettront fin à la période de transition, le Président de la République, Chef de l’État et Chef du gouvernement, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a adressé un message à la Nation.
Dans ce message, le Chef de l’État a rappelé son engagement personnel : « Le 27 septembre prochain, j’accomplirai ce devoir civique par procuration, comme le prévoit notre code électoral. Un représentant élu de la diaspora votera en mon nom. Je le fais avec sens du devoir et confiance en nos institutions. »
Il a souligné que ces élections se dérouleront « dans la transparence, comme ce fut le cas pour l’élection présidentielle du 12 avril », précisant que des observateurs nationaux et internationaux seront présents. La couverture médiatique sera supervisée par la Haute Autorité de la Communication afin de garantir « une couverture équitable et professionnelle du processus électoral ».
S’adressant aux candidats, Brice-Clotaire Oligui Nguema a insisté sur la nécessité d’une campagne pacifique et constructive : « Je les invite à mener une campagne fondée sur les idées et les propositions, et non sur les invectives. »
Le Président a également appelé les Gabonais à exercer leur droit de vote avec responsabilité : « À tous les électeurs du Gabon, participons à ce processus. Notre vote est une force. C’est l’outil de notre avenir, celui de nos enfants et de notre pays. »
Il a conclu sur une note d’unité et de foi : « Ensemble, le 27 septembre, témoignons de notre maturité démocratique. Que le Seigneur nous accorde la sagesse d’éloigner de notre chère nation les divisions qui nous minent. Vive la Ve République ! Vive le Gabon uni ! »
Daisie/Mihi…
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De l’avant-première à l’action publique : Makongonio au cœur des échanges avec le Vice-Président du Gouvernement

Libreville, 17 septembre 2025 – Le réalisateur gabonais Ernan Ndouogho, alias The Maggik Elkana, a été reçu le mardi 16 septembre par le Vice-Président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier. Cette rencontre fait suite à l’avant-première très remarquée de son documentaire Makongonio, projetée le 12 septembre à la Maison Georges Rawiri, en présence de la Première Dame Zita Oligui Nguema, marraine de l’événement.
À l’issue de l’entretien, Ernan Ndouogho a exprimé sa gratitude :
« J’ai été honoré de voir l’intérêt porté par les plus hautes autorités à ce projet qui raconte un moment douloureux, mais essentiel, de notre histoire collective. »
Une œuvre au service de la mémoire
D’une durée de 55 minutes, Makongonio revient sur le crash d’un hélicoptère militaire survenu le 28 juin 1985 près de Makongonio, dans la Ngounié, lors d’une tournée présidentielle d’Omar Bongo. Dix Gabonais – journalistes et militaires – y avaient perdu la vie. Cinq survivants, dont Pierre Ndouogho, livrent leurs témoignages sur ces jours de survie dans la forêt avant l’arrivée des secours.
L’avant-première avait suscité une forte émotion, réunissant rescapés, familles des victimes et personnalités politiques. Plusieurs membres du gouvernement avaient souligné la portée historique et mémorielle de ce documentaire, qui ravive un pan oublié de l’histoire nationale.
Vers une diffusion nationale et internationale
Selon le réalisateur, les échanges avec le Vice-Président ont été « constructifs » et il espère que l’État, après les félicitations et premiers gestes d’encouragements, s’appropriera le projet et permettra sa diffusion au grand public, voire à l’international via les médias et plateformes de streaming.
« Voir ce film diffusé largement serait une manière de prolonger le devoir de mémoire et d’ouvrir la voie à d’autres récits oubliés de notre histoire », a-t-il confié.
Un levier pour d’autres récits oubliés
Cette reconnaissance officielle semble renforcer l’engagement d’Ernan Ndouogho, qui se consacre désormais pleinement au film documentaire. Si le projet se concrétise, il pourrait mettre en lumière d’autres épisodes marquants, mais peu connus, de l’histoire gabonaise, comme nous le disions dans un précédent article, notamment les émeutes de 1964, la crise post-électorale de 1990 ou le drame du ferry Esther Miracle en 2023.
La diffusion nationale de Makongonio serait donc une étape décisive, offrant au public l’occasion de (re)découvrir ce moment crucial de l’histoire du Gabon. Reste à savoir si cette démarche marquera le début d’une véritable politique publique de valorisation et de transmission de la mémoire collective.
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Moabi / Election législative : Elie Wilfried BOULINGUI, un choix naturel pour la Douigny ?

Moabi, 16 septembre 2025 – Le compte à rebours est lancé : à quelques heures du lancement officiel de la campagne électorale le 17 septembre, la Douigny s’apprête à vivre un scrutin décisif. Sur le terrain, Élie Wilfried Boulingui et son équipe ont déjà investi villages et quartiers, présentant leur programme et convainquant électeurs après électeurs. Dans ce département, la vie politique est animée par le Rassemblement des Enfants de la Douigny (R.E.D.), fondé sur le triptyque « Amour – Solidarité – Développement » et présidé par Élie Wilfried Boulingui Mikala, plus connu sous le nom de Willy Mikala.
Originaire de Moabi, marié et père de quatre enfants, Wilfried s’impose comme une figure incontournable de la région. Fils d’un enseignant et d’une cultivatrice, il a suivi un parcours académique remarquable : CEP, BEPC, Bac C, Maîtrise en Mathématiques Pures à l’USTM, CAPES en Mathématiques, puis Vice-Major de l’Institut d’Économie et de Finances, où il obtient en 2013 le grade d’Inspecteur Central des Impôts. Depuis 2014, il exerce comme Inspecteur Vérificateur à la Direction Générale des Impôts.
Son parcours académique et son engagement local font de lui une source d’inspiration pour les jeunes et mobilisent ses partisans. Frédéric Mouketou, l’un d’eux, déclare :
« Je suis engagé pour sa campagne. Dès le 17, nous allons parcourir les villages et quartiers pour le faire élire. Moabi a besoin d’être représenté au parlement par un jeune qui connaît réellement les réalités de la Douigny. »
Aux côtés de Élie Wilfried Boulingui, son suppléant François Nguimbi, partage pleinement sa démarche et sa vision et s’engage activement dans la campagne, apportant un soutien déterminant sur le terrain.
Élie Wilfried Boulingui s’est toujours investi pour la cohésion sociale et le soutien aux initiatives locales. Leader naturel, il a présidé la Mutuelle des Étudiants de l’USTM à Franceville, loin de sa terre natale, démontrant ainsi l’étendue de son leadership, et l’Amicale des Étudiants de la Nyanga, avant de créer à Moabi le tournoi « Joseph Mamboundou Mihindou », dont la quatrième édition s’est tenue en juillet dernier. Cette initiative rend hommage à Joseph Mamboundou Mihindou, figure inspirante de la région récemment décédée, et dont l’engagement politique continue d’inspirer de nombreux jeunes.
Politiquement, Élie Wilfried Boulingui a débuté en 2009 aux côtés de Pierre Mamboundou, soutenu Jean Ping en 2016, et remporta les législatives de 2023 sous les couleurs du Rassemblement National des Bûcherons (RNB), annulées après le coup d’État. Depuis la transition du 30 août 2023, il soutient le Chef de l’État, coordonnant la campagne pour le « OUI » au référendum de 2024 et assurant la trésorerie lors de la présidentielle de 2025.
Arrivé à Moabi avec son équipe, il insiste sur l’importance de l’unité et de l’engagement de tous pour le développement local :
« Tous unis pour le développement de la Douigny ! C’est ensemble, avec chaque habitant, que nous pourrons bâtir un avenir meilleur pour notre département. »
Candidat au premier siège, Élie Wilfried Boulingui fait face à des candidats sérieux également présents sur le terrain, Carl Mihindou de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et Christian Mihindou du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Mais à Moabi, comme dans d’autres sièges, l’aura du président de la République, vantée pour charmer l’électorat au regard de l’adhésion à l’élection présidentielle, reste présente. Pour les électeurs, la différence se fera avant tout sur la proximité avec la population, l’expérience et la capacité à transformer les engagements en actions concrètes.
La bataille s’annonce intense dans la Douigny, où la population espère que ce scrutin inaugurera une nouvelle ère de développement local.