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Présidentielle 2025 : Les agents électoraux à l’épreuve d’une formation cruciale
Alors que le Gabon se prépare à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé une formation d’envergure à l’attention des membres des commissions électorales locales. L’objectif : renforcer la maîtrise des procédures électorales et garantir un scrutin plus transparent et inclusif.
Une formation stratégique pour éviter les couacs
Réunis le week-end dernier à l’hôtel Boulevard, au quartier ACAE dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville, les participants – organisateurs, assesseurs et observateurs électoraux – ont été plongés dans les rouages du processus de vote. La formation a mis l’accent sur les étapes clés du scrutin, les responsabilités de chaque acteur et les mesures de contrôle destinées à prévenir toute irrégularité.
Parmi les points abordés, le protocole de vote a été scruté en détail : identification des électeurs via leur carte d’électeur, remise des bulletins de vote, passage par l’isoloir et dépôt dans l’urne après le marquage à l’encre indélébile. Le dispositif du double bulletin – où l’électeur place son choix dans une enveloppe blanche et rejette les bulletins restants dans une enveloppe noire – a été présenté comme une garantie de sécurité et de transparence.
Un mécanisme qui soulève des interrogations
Si cette nouvelle approche vise à réduire les risques de fraude et de manipulation, elle suscite néanmoins des interrogations. Certains observateurs s’interrogent sur la confidentialité du vote et sur la gestion des enveloppes noires contenant les bulletins non utilisés. Quelle garantie que ces bulletins ne puissent être exploités d’une manière ou d’une autre après le scrutin ?
De plus, la formation des agents électoraux, bien que louable, sera-t-elle suffisante pour prévenir les dysfonctionnements souvent signalés lors des élections passées ? La présence d’observateurs nationaux et internationaux pourra-t-elle dissiper les doutes persistants sur la crédibilité du processus électoral ?
Un test grandeur nature pour la démocratie gabonaise
Alors que la date du scrutin approche, cette formation apparaît comme une étape clé pour rassurer l’opinion publique et renforcer la confiance des citoyens dans les institutions électorales. Toutefois, la véritable épreuve se jouera le jour du vote, où l’efficacité de ces mesures sera mise à l’épreuve.
Dans un contexte politique marqué par une demande accrue de transparence, les autorités devront redoubler d’efforts pour assurer un processus électoral irréprochable. Le 12 avril, au-delà du choix du futur président, c’est aussi la solidité du cadre démocratique gabonais qui sera scrutée de près.

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Déguerpissements à Plaine Orety : Ndong Sima face à des usurpateurs qui cherchent à salir son nom ?

Accusé par certains membres de la société civile d’avoir été à l’origine des récents déguerpissements à la Plaine Orety, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima sort de son silence. Dans une mise au point sans détour, il dénonce des propos « infondés » relayés par « des individus en quête de lumière » qui se présentent comme « porte-parole du Président de la République ».
« Le Président a un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs pour exposer sa pensée », assène-t-il. Et d’ajouter : « Le mélange des genres est toxique. Que chacun reste à sa place ! »
Pour se défendre, Ndong Sima pose trois questions de logique :
« Si j’avais eu les informations sur les personnes déjà dédommagées, pourquoi n’ai-je pas moi-même réquisitionné le génie militaire ? Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire précis ? Pourquoi ai-je saisi le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ? »
L’ancien chef du gouvernement affirme avoir « toujours respecté les procédures » à la tête d’un État de droit, et rappelle qu’il a organisé « de nombreuses réunions sur ce dossier à la Primature ».
Selon lui, « l’accélération du dossier, 30 jours après [son] départ », prouve qu’on le soupçonnait à tort de freiner les projets.
Parti pour raisons de santé le 1er juin, après avoir été « cordialement reçu par le Président », il se dit « en convalescence ».
Il conclut en appelant au respect strict des règles et avertit que « les déclarations irresponsables des membres de la société civile seront portées devant les tribunaux dès [son] retour au Gabon ». Cette mise au point éclaire les tensions autour du dossier Plaine Orety et invite à une gestion responsable et transparente des opérations à venir.
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Didier Ndong reçu par Mouyouma : un retour chez les Panthères se précise

Le vendredi 13 juin 2025 à Libreville, le sélectionneur national Thierry Mouyouma a rencontré Didier Ndong Ibrahim, milieu de terrain d’Estaghal FC, dans le cadre d’un possible retour du joueur au sein de la sélection nationale. Selon des sources concordantes relayées par Gaboneco, les échanges entre les deux hommes ont été francs et porteurs d’espoir.
Absent depuis plusieurs mois, Ndong aurait présenté ses excuses au sélectionneur et donné son accord de principe pour se conformer aux nouvelles exigences du staff technique des Panthères. Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, son retour pourrait intervenir dès la fenêtre internationale de septembre 2025, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le joueur pourrait ainsi être convoqué pour les deux rencontres déterminantes :
▪︎Seychelles – Gabon, le 1er septembre 2025
▪︎Gabon – Côte d’Ivoire, le 8 septembre 2025
À la suite de cette rencontre, le joueur s’est exprimé publiquement, dans un message teinté de reconnaissance et d’engagement :
« Les rencontres permettent toujours de mettre la lumière sur tout. Merci Sélectionneur, cher Aîné, pour ce moment… Unis, nous vaincrons pour la Nation, notre Vert-Jaune-Bleu. »
Un retour de Didier Ndong marquerait une étape importante dans la reconstruction de l’équipe nationale, avec l’ambition collective de rallier la Coupe du Monde 2026.
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Centre hospitalier régional de Mouila : alerte sur un hôpital à la dérive

Le Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM), censé être une référence sanitaire dans la province de la Ngounié, est aujourd’hui au centre de graves dysfonctionnements. Selon plusieurs témoignages concordants relayés par Gabon Actu, l’établissement souffre d’une gouvernance défaillante, marquée par la magouille, le laxisme et l’impunité, au détriment des usagers et du personnel.
L’enquête signale notamment des dépenses somptuaires et des doublons de factures liés à l’achat d’équipements médico-techniques. Une pratique orchestrée par quelques initiés qui profiteraient du système, pendant que les agents hospitaliers ne perçoivent plus leurs primes de garde, de responsabilité ou leur quote-part.
Cette gestion opaque alimente une crise de trésorerie persistante. Résultat : les bus de transport du personnel sont inexistants, rendant leurs déplacements difficiles. Les rares ambulances encore présentes sont hors service depuis plusieurs mois, limitant fortement la capacité d’intervention du centre.
Autre dérive inquiétante : la complaisance supposée de certains syndicalistes, accusés de rester silencieux face aux abus en échange de privilèges, dont l’appropriation de véhicules de service. Une situation qui pèse lourdement sur le moral du personnel et nuit à la qualité des soins.
Tant que ces pratiques perdureront, les chances de redressement du CHREM restent minces. Le risque est grand de voir cet hôpital sombrer davantage, au détriment du droit fondamental des populations à un accès équitable à la santé.