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Présidentielle 2025 : à Owendo, Ilowi Mbani réveille la conscience électorale
Alors que la présidentielle gabonaise se tiendra le 12 avril prochain, une voix s’élève à Owendo pour inciter les citoyens à ne pas bouder les urnes. Cette voix, c’est celle d’Ilowi Mbani, une jeune association communautaire, qui place la lutte contre l’abstention au cœur de son action. Créée en 2024, elle veut agir localement pour faire bouger les lignes, en s’appuyant sur l’histoire, l’unité et l’engagement citoyen.
Ilowi Mbani : les deux rivières, un même destin
Le nom Ilowi Mbani n’est pas choisi au hasard. Il signifie « les deux rivières » en langue Mpongwè, en référence aux cours d’eau par lesquels les premiers habitants sont arrivés sur les terres d’Owendo. Ce clin d’œil aux origines devient un symbole de convergence : celui d’une commune rassemblée pour son avenir.

« Nous sommes nés de cette terre et nous devons participer à son développement. L’élection du 12 avril est une occasion unique de peser sur notre avenir commun », explique Ted Ngoma, président de l’association. Il ajoute : « Ilowi Mbani n’est pas une association ethnique ou partisane. Nous sommes une plateforme citoyenne ouverte à toutes les personnes vivant à Owendo ou ayant un projet pour cette commune. »
Une mission : réconcilier les électeurs avec les urnes
Le constat est préoccupant : à Owendo, plus de 10 000 personnes sont inscrites sur les listes électorales, mais à peine 3 000 votent, soit un taux de participation de 34 %. Une statistique qui alerte Ilowi Mbani, qui a décidé d’agir concrètement.

Le 8 avril, date de la sortie officielle de l’association à l’hôtel Lys d’Or à Awoungou, les bénévoles se sont immédiatement déployés sur le terrain. Marchés d’Awoungou et Akournam, carrefours animés, rues principales… Partout, des jeunes distribuent des tracts, discutent, écoutent et expliquent l’importance du vote.
Des actions concrètes : proximité et logistique

Au-delà des discours, l’association met en œuvre un plan d’action précis : porte-à-porte, causeries de quartier, affiches appelant à voter… Et surtout, un soutien logistique : « Nous avons prévu des bus gratuits pour aider ceux qui n’ont pas les moyens d’aller retirer leur carte d’électeur ou de se déplacer le jour du vote. Ils circuleront dans les quartiers et feront des arrêts stratégiques », détaille Ted Ngoma.
Cette approche de terrain permet aussi de recueillir les doléances de la population : jeunes désintéressés, parents sans moyens de transport, citoyens mal informés… autant de réalités que l’association veut documenter pour mieux orienter ses futures actions.
Objectif long terme : faire d’Owendo un modèle de citoyenneté
Au-delà du scrutin du 12 avril, Ilowi Mbani veut inscrire son action dans le temps : éducation citoyenne, formation à l’engagement, projets sociaux, économiques et environnementaux figurent dans la feuille de route.
« Owendo a la même population que Port-Gentil, mais n’a pas encore la même force d’influence. Cela passe par une conscience politique forte, une capacité à exiger des comptes, et à s’unir autour d’un projet de société », souligne le président.
L’association veut aussi s’appuyer sur les autres associations locales pour relayer le message, via leurs leaders naturels, afin d’amplifier l’effet de la mobilisation.
Le message est clair : voter, c’est exister
Avec ce slogan fort, Ilowi Mbani tente de réveiller une commune trop souvent décrite comme silencieuse politiquement. En misant sur la jeunesse, la proximité et la solidarité, l’association espère faire du scrutin présidentiel de 2025 un moment de bascule, où la parole citoyenne reprendra toute sa place.

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«Je n’ai qu’un seul enfant : l’UDB » : Oligui Nguema tranche dans la chiffonerrie politique PDG vs UDB

À l’aube de la campagne des élections législatives et locales du 27 septembre, la scène politique gabonaise semblait plongée dans une chiffonerrie sans fin entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Mais une déclaration du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, chef de fil et président fondateur de l’UDB, a mis fin à toute ambiguïté et fixé le cap de cette campagne.
L’UDB, le parti d’Oligui Nguema
Lors du lancement officiel de la campagne de l’UDB, le président de la République a été clair et sans détour :

« Je n’ai qu’un seul enfant : l’Union Démocratique des Bâtisseurs. »
Cette phrase, simple mais lourde de sens, a dissipé toutes les spéculations sur l’allégeance du chef de l’État. Alors que le PDG cherchait à se présenter comme le prolongement naturel de la présidence, Oligui Nguema a naturellement choisi son propre parti, l’UDB, comme son unique projet politique.
Quand les mots présidentiels font la loi
Durant la campagne préélectorale, Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, avait déjà affirmé :
« Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti, un seul président, un seul parti. »
Ses propos trouvent désormais un écho direct et définitif dans la bouche du président fondateur lui-même.
Du côté du PDG, les réactions avaient été vigoureuses. Angélique Ngoma et Carmélia Ntoutoume Leclercq avaient insisté sur l’héritage historique et l’esprit du parti, rappelant leur rôle important lors de l’élection présidentielle et tentant de légitimer leur position dans la campagne. Mais face à la déclaration d’Oligui Nguema, ces postures semblent désormais secondaires : le choix du président est clair et sans appel.
Une campagne clarifiée et unifiée
Avec ce message présidentiel, l’UDB, parti fondé et dirigé par Oligui Nguema, se présente désormais comme la seule formation politique directement soutenue par le chef de l’État. Les candidats peuvent aborder la bataille électorale avec un avantage moral et politique certain, tandis que le PDG doit repenser sa stratégie face à ce soutien explicite à un autre parti.
Un mot d’ordre : unité et détermination
Oligui Nguema a fixé le cap : l’UDB n’est pas seulement un parti parmi d’autres, c’est le projet politique qu’il incarne personnellement. Les “Bâtisseurs” se lancent dans la campagne avec discipline, clarté et détermination, portés par l’étendard présidentiel.

La chiffonerrie politique laisse place à un message limpide : dans cette campagne, le président a choisi son camp, et il n’y a qu’un seul enfant légitime pour porter son héritage politique.
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Gabon : 18 000 candidats prêts pour les élections législatives et locales

À la veille du lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives et locales jumelées, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a fait le point à la presse sur les enjeux des scrutins des 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2e tour).
Au total, plus de 18 000 Gabonais briguent un mandat électoral, illustrant l’importance de ces élections qui marquent la fin de la transition ouverte après le coup d’État du 30 août 2023. Parmi eux, 1 600 candidats, titulaires et suppléants, convoitent les 145 sièges de députés, dont deux réservés pour la diaspora – une première historique pour le pays.
Les élections locales mobilisent 17 000 candidats pour les conseils municipaux et départementaux. Ces élus joueront un rôle clé, puisqu’ils éliront au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.
La campagne se distingue par la prédominance des candidatures indépendantes. Sur plus de 105 partis, seule une vingtaine présentent des candidats. Les principaux duels se joueront entre le Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti unique, et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti de l’actuel chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour assurer la transparence, 1 500 observateurs nationaux et internationaux seront présents lors du dépouillement, aux côtés de la presse.
« Le 27 septembre ne sera pas seulement un jour de vote ; il sera l’illustration éclatante de la maturité démocratique de notre Nation », a déclaré Hermann Immongault, soulignant la responsabilité collective des Gabonaises et des Gabonais.
Ces élections représentent une étape majeure dans la recomposition du paysage politique gabonais et dans le retour complet à l’ordre constitutionnel.
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PDG vs UDB : Bilie-By-Nzé dénonce « on est en train de voler aux Gabonais le débat de fond »

Libreville, 16 septembre 2025 – À la veille du lancement officiel de la campagne pour les élections législatives et locales, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), était l’invité de Télé Africa. Il a dénoncé le quiproquo politique entre le PDG et l’UDB et alerté sur l’absence d’un véritable débat sur les enjeux nationaux.
Depuis plusieurs jours, les responsables de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se concentrent sur la représentation du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, également président fondateur de l’UDB. Pour Bilie-By-Nzé, ce débat ressemble à une bataille d’ego qui détourne l’attention des véritables préoccupations des Gabonais.
« Le débat national n’est pas un débat entre PDG et UDB. Ils n’ont qu’à régler leurs problèmes autour de leurs chefs. Ils ont un seul chef, qui s’appelle Oligi Nguema. Et quand j’entends des ministres de l’UDB dire qu’ils ne veulent pas du PDG, alors qu’en réalité des candidats sont investis conjointement par le PDG et l’UDB, on trompe les Gabonais », a-t-il dénoncé.
Selon lui, l’UDB est l’« enfant putatif » du président Oligui Nguema, du C.T.R.I et du PDG :
« Vous avez un enfant putatif qui refuse sa maman parce que la maman est rejetée de tous, mais qui accepte un père, alors que le père ne l’a pas fait tout seul. C’est ça la réalité de ce qui se joue aujourd’hui. »
Bilie-By-Nzé regrette que les véritables enjeux soient occultés :
« On est en train de voler aux Gabonais le débat de fond sur quel pays voulons-nous, sur le social, l’économie, le chômage, la vie chère. Tous ces thèmes qui intéressent les Gabonais ne font pas l’actualité. »
Pour l’EPG, la participation électorale vise à maintenir une opposition visible, même dans un Parlement vidé de sa substance par le régime présidentialiste :
« Nous n’avons pas aujourd’hui l’histoire ni la géographie pour imaginer présenter 145 candidats. Le nombre que nous investissons est suffisant pour constituer un groupe parlementaire et faire entendre notre voix à l’Assemblée nationale – et éventuellement au Sénat après les locales. »
L’EPG mise ainsi sur des victoires ciblées, renforçant sa présence politique et préparant l’avenir.
En conclusion, Bilie-By-Nzé lance un message clair : si le débat de chiffonnerie entre le PDG et l’UDB devait se prolonger, ce sont les véritables questions qui intéressent les Gabonais qui resteraient en suspens. Pour l’EPG, il s’agit d’ouvrir la voie à un dialogue politique plus constructif, centré sur les projets de développement et les solutions aux problèmes quotidiens, afin que les électeurs puissent enfin choisir des représentants porteurs d’un véritable programme pour le pays. Le premier tour des élections législatives et locales est prévu le 27 septembre 2025, une date à laquelle cette voix d’opposition espère se faire entendre et peser sur l’avenir politique du Gabon.