

News
Nzeng-Ayong : des trous dans la route, et dans la rigueur des travaux publics
À Nzeng-Ayong, ce n’est plus un simple défaut de revêtement : c’est un véritable trou qui s’ouvre sur la route située à droite de l’échangeur, à quelques jets de la pharmacie en rentrant dans le quartier. Une cavité béante, qui relance les inquiétudes sur la solidité de cette infrastructure pourtant récente et censée désengorger l’axe reliant Akanda, Owendo et le centre-ville.
L’échangeur, pourtant stratégique pour relier Akanda, Owendo et le centre-ville, est désormais l’illustration parfaite d’un échec structurel : celui de la planification, du contrôle et de la maintenance des travaux publics. Ce n’est pas la première fois que l’infrastructure montre des signes de défaillance. Il y a quelques années déjà, un trou s’était formé sur la route vers Nkembo, surnommé avec sarcasme par les riverains “la cachette des Nzébi”. L’image avait fait le tour des réseaux sociaux. Mais les leçons, elles, n’ont visiblement pas été retenues.

Un trou aujourd’hui, un pont demain ?
Faut-il attendre qu’un pan entier de l’échangeur s’effondre pour qu’une réponse sérieuse soit apportée ? La répétition de ces incidents laisse perplexes les habitants et les automobilistes, confrontés chaque jour à des infrastructures qui s’usent à vue d’œil. L’entretien semble inexistant, le contrôle de qualité inexigeant, et la transparence dans l’attribution et le suivi des marchés publics, toujours aussi opaque.
“On fait de beaux discours, mais sur le terrain, ce sont nos amortisseurs qui parlent”, ironise un chauffeur de taxi rencontré sur place.
Alors que la saison des pluies fragilise encore davantage les routes de la capitale, ce nouveau trou sous l’échangeur soulève des questions fondamentales : les ouvrages publics sont-ils construits pour durer ? Ou ne sont-ils que des vitrines à court terme, livrées à la hâte, sans garantie réelle de sécurité ?
Le silence des autorités
Pour l’heure, aucune réaction officielle. Ni du ministère des Travaux publics, ni de la mairie, ni des entreprises en charge des précédentes réparations. Une absence de réponse qui alimente un sentiment de lassitude chez les citoyens, de plus en plus convaincus que le béton coule plus vite que la responsabilité.
Nzeng-Ayong n’est pas un cas isolé. C’est un symptôme. Et tant que la culture de l’oubli et de l’à-peu-près dominera la gestion des projets d’infrastructure, les routes gabonaises continueront de s’effriter… comme la confiance des usagers.

News
Déguerpissements à Plaine Orety : Ndong Sima face à des usurpateurs qui cherchent à salir son nom ?

Accusé par certains membres de la société civile d’avoir été à l’origine des récents déguerpissements à la Plaine Orety, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima sort de son silence. Dans une mise au point sans détour, il dénonce des propos « infondés » relayés par « des individus en quête de lumière » qui se présentent comme « porte-parole du Président de la République ».
« Le Président a un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs pour exposer sa pensée », assène-t-il. Et d’ajouter : « Le mélange des genres est toxique. Que chacun reste à sa place ! »
Pour se défendre, Ndong Sima pose trois questions de logique :
« Si j’avais eu les informations sur les personnes déjà dédommagées, pourquoi n’ai-je pas moi-même réquisitionné le génie militaire ? Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire précis ? Pourquoi ai-je saisi le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ? »
L’ancien chef du gouvernement affirme avoir « toujours respecté les procédures » à la tête d’un État de droit, et rappelle qu’il a organisé « de nombreuses réunions sur ce dossier à la Primature ».
Selon lui, « l’accélération du dossier, 30 jours après [son] départ », prouve qu’on le soupçonnait à tort de freiner les projets.
Parti pour raisons de santé le 1er juin, après avoir été « cordialement reçu par le Président », il se dit « en convalescence ».
Il conclut en appelant au respect strict des règles et avertit que « les déclarations irresponsables des membres de la société civile seront portées devant les tribunaux dès [son] retour au Gabon ». Cette mise au point éclaire les tensions autour du dossier Plaine Orety et invite à une gestion responsable et transparente des opérations à venir.
News
Didier Ndong reçu par Mouyouma : un retour chez les Panthères se précise

Le vendredi 13 juin 2025 à Libreville, le sélectionneur national Thierry Mouyouma a rencontré Didier Ndong Ibrahim, milieu de terrain d’Estaghal FC, dans le cadre d’un possible retour du joueur au sein de la sélection nationale. Selon des sources concordantes relayées par Gaboneco, les échanges entre les deux hommes ont été francs et porteurs d’espoir.
Absent depuis plusieurs mois, Ndong aurait présenté ses excuses au sélectionneur et donné son accord de principe pour se conformer aux nouvelles exigences du staff technique des Panthères. Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, son retour pourrait intervenir dès la fenêtre internationale de septembre 2025, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le joueur pourrait ainsi être convoqué pour les deux rencontres déterminantes :
▪︎Seychelles – Gabon, le 1er septembre 2025
▪︎Gabon – Côte d’Ivoire, le 8 septembre 2025
À la suite de cette rencontre, le joueur s’est exprimé publiquement, dans un message teinté de reconnaissance et d’engagement :
« Les rencontres permettent toujours de mettre la lumière sur tout. Merci Sélectionneur, cher Aîné, pour ce moment… Unis, nous vaincrons pour la Nation, notre Vert-Jaune-Bleu. »
Un retour de Didier Ndong marquerait une étape importante dans la reconstruction de l’équipe nationale, avec l’ambition collective de rallier la Coupe du Monde 2026.
News
Centre hospitalier régional de Mouila : alerte sur un hôpital à la dérive

Le Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM), censé être une référence sanitaire dans la province de la Ngounié, est aujourd’hui au centre de graves dysfonctionnements. Selon plusieurs témoignages concordants relayés par Gabon Actu, l’établissement souffre d’une gouvernance défaillante, marquée par la magouille, le laxisme et l’impunité, au détriment des usagers et du personnel.
L’enquête signale notamment des dépenses somptuaires et des doublons de factures liés à l’achat d’équipements médico-techniques. Une pratique orchestrée par quelques initiés qui profiteraient du système, pendant que les agents hospitaliers ne perçoivent plus leurs primes de garde, de responsabilité ou leur quote-part.
Cette gestion opaque alimente une crise de trésorerie persistante. Résultat : les bus de transport du personnel sont inexistants, rendant leurs déplacements difficiles. Les rares ambulances encore présentes sont hors service depuis plusieurs mois, limitant fortement la capacité d’intervention du centre.
Autre dérive inquiétante : la complaisance supposée de certains syndicalistes, accusés de rester silencieux face aux abus en échange de privilèges, dont l’appropriation de véhicules de service. Une situation qui pèse lourdement sur le moral du personnel et nuit à la qualité des soins.
Tant que ces pratiques perdureront, les chances de redressement du CHREM restent minces. Le risque est grand de voir cet hôpital sombrer davantage, au détriment du droit fondamental des populations à un accès équitable à la santé.