

News
MBIGOU – PDG : unis et déterminés pour les échéances politiques décisifs qui dessinent l’avenir
Libreville, 21 juin 2025 – À l’approche des élections législatives et locales, les grandes formations politiques affûtent leurs stratégies. Le Parti Démocratique Gabonais (PDG), bien qu’ayant perdu le pouvoir en 2023, poursuit sa réorganisation et affirme sa présence sur le terrain.Dans cette dynamique, les Membres du Bureau Politique (MBP), Alain BOUKA MANGANDA, Alice AMIAR Epse OVENGA, Justin MIKOUANDZA TONDA, Jules MOULEGHI et Christophe MBOYI, ont convoqué à Libreville une rencontre stratégique avec les MCN, MCC et Militants de la diaspora politique du 1er Siège du département de la Boumi-Louetsi.
Autour d’un ordre du jour structuré en six (6) points, militants actifs et sympathisants ont collectivement posé les bases d’une relance politique locale solide.
1. Présentation individuelle et réactualisation des adhésions

Un tour de table a permis d’identifier les membres présents et de clarifier leur statut au sein du parti. Alain BOUKA MANGANDA a insisté sur l’importance, pour chaque militant, de régulariser sa situations politique.
« Il est toujours utile d’associer un nom à un visage, et de rappeler la place de chacun dans le Parti. J’invite donc chaque militant à mettre à jour son adhésion » a-t-il précisé.
Les sympathisants prêts à s’engager officiellement ont également été invités à franchir la ligne.
2. Actualité politique
Les échanges ont porté sur les mutations du paysage politique national, notamment :
- les démissions au sein du PDG, à l’instar de celles enregistrées dans les rangs du Parti à Mbigou. Sur ce point, des éclaircicements ont été apportés au sujet des dispositions statutaires et réglementaires prévues en la matière. Les MBP se sont réservés le droit de commenter ces démissions, tout en appelant à la vigilance des militants. « Le Parti ne retient personne, mais les départs doivent se faire dans le respect des statuts et du règlement intérieur », ont rappelé les MBP ;
- la perspective de création d’un nouveau Parti politique par le Président de la République, Brice-Clotaire OLIGUI NGUEMA. S’agissant de cette question, les MBP ont indiqué que « C’est l’occasion à jamais où les militants du PDG doivent plutôt assumer et préserver leur identité de Parti politique du pouvoir, à côté du Parti présidentiel naissant, en qualité d’allié »

Face à ces évolutions, les MBP ont fait quelques rappels historiques, en évoquant les tempêtes déjà traversées dans le passé, notamment en 1990 avec l’avènement du multipartisme. Le PDG a su y faire face et gouverner pendant plus de trente ans après.
Et de conclure : « le PDG demeure pleinement engagé aux côtés du Président de la République, Brice-Clotaire OLIGUI NGUEMA, dont il soutient activement la politique depuis la transition. Ce soutien s’est clairement exprimé sur le terrain lors des élections référendaire et présidentielle, y compris à Mbigou.
3. Note de référence du parti
La note de référence récemment adoptée par le Parti a été présentée à l’assistance et commentée dans certains de ses aspects. Ce document fixe les grandes lignes de l’action militante, notamment les critères pour candidater, les procédures de sélection des candidats et les modalités pratiques y relatives, ainsi que le calendrier encadrant ces opérations.
Le contenu de cette note a été résumé dans les échanges sous les notions de fidélité, de discipline militante et de bon choix des candidats à investir au vu des échéances électorales à venir, afin le PDG demeure une force politique incontournable dans chaque localité.
« Il est temps de nous mettre en ordre de bataille », ont insisté les MBP.
4. Réactions individuelles
Les Camarades militants et sympathisants présents ont été invités à s’exprimer sur le contenu de la note de référence, à partager leurs ressentis personnelles et leur vision de l’engagement militant dans la nouvelle phase politique du parti.

5. Candidatures et projections électorales
Certains camarades militants ont profité de la rencontre pour annoncer leur intention de se porter candidats, aussi bien pour les élections législatives, communales que départementales. Les MBP ont pris acte de ces intentions de candidature et appelé les intéressés à se conformer à la procédure indiquée dans la note de référence.
« Toutes les candidatures seront soumises aux mécanismes internes du parti », ont-ils précisé.
6. Hommage au Président du PDG et Propositions complémentaires
Les MBP ont rendu un vibrant hommage au Président du PDG, le Camarade Blaise LOUEMBE, qu’ils ont qualifié de « Président sac à dos », pour souligner son parcours exemplaire, construit étape par étape, sans raccourci.
« C’est un exemple pour la jeunesse. Un bon PDGiste ne doit pas être parachuté, il doit accepter de faire ses classes, et ses états de services deviendront des atouts indéniables à sa promotion au sein du Parti. ».
Enfin, un temps d’échange libre a permis aux participants de formuler des propositions pour enrichir la stratégie politique de terrain et renforcer la cohésion entre militants restés fidèles.
Dans cette perspective, une descente sur Mbigou, qualifiée de RPE, entendue « reconquête politique engagée », a été préconisée, avec pour objectifs de :
- sensibiliser les populations locales ;
- renforcer les liens avec la base militante ;
- préparer les échanges politiques à venir, dans un climat d’unité, de loyauté et de stratégie partagée.
Plus qu’un simple déplacement, cette mission s’inscrira comme le prolongement concret de la feuille de route que les MBP exécutent minutieusement, en allant à la rencontre du terrain, pour identifier les forces en présence, recueillir les attentes des populations et des militants et construire une dynamique électorale fédératrice.

La journée s’est achevée dans un esprit de fraternité autour d’un repas convivial, moment symbolique de cohésion retrouvée entre les Camarades du 1er Siège de la Boumi-Louetsi.

News
Lekindou, territoire oublié : plus de 50 ans d’indifférence d’État

Aux confins du Gabon, à la frontière avec la République du Congo, le village de Lekindou crie son indignation. Ce cri vient de loin. D’un demi-siècle d’oubli, d’un demi-siècle de promesses creuses, d’un demi-siècle sous le règne de deux présidents issus d’une même famille. Cinquante années à attendre l’eau potable, des soins de base, une école décente, une route carrossable. En vain.
« Sommes-nous des Gabonais comme les autres ? », interroge un habitant, la voix étranglée. À Lekindou, on ne cherche pas des privilèges, mais simplement le droit à la dignité.

Une frontière comme miroir du pays… terni

Situé sur l’axe Mourembou–Malinga, Lekindou est l’une des portes du pays. Et pourtant, il ne reflète ni puissance ni souveraineté. La gendarmerie, censée garantir l’autorité de l’État, n’a pas de caserne : ses agents logent chez l’habitant. Les deux écoles — publique et protestante — menacent de s’effondrer. Et le dispensaire ? Un bâtiment vide, qui n’a de sanitaire que le nom.

« Ici, si une femme fait une hémorragie ou si un enfant fait une crise, on l’installe sur une moto, on prie, et on roule vers Malinga ou Mouila », rapporte une habitante. Une réalité qui choque, indigne, révolte — à juste titre.

La République a-t-elle des enfants illégitimes ?
L’indignation est d’autant plus grande que les habitants ont l’impression d’être volontairement ignorés. « Nous avons toujours soutenu le pouvoir, mais nous restons invisibles. Il faut avoir un oncle ministre pour exister dans ce pays ? », s’emporte un ancien du village.
Un jeune enseignant confie, sous anonymat : « Je travaille dans une école sans tableau ni craie, je dors dans une pièce sans électricité, je soigne mes élèves à la foi. Et pourtant, je suis fonctionnaire de la République. »
Un regard désormais tourné vers le nouveau pouvoir

Un cadre de la diaspora originaire de Lekindou, aujourd’hui en poste à Libreville, y retourne chaque grande période estivale. Son constat est amer :
« Ce que je retrouve à chaque retour, c’est le même décor : poussière, boue, silence administratif. Depuis l’époque d’Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, rien n’a été fait ici. Nous n’avons récolté que de l’indifférence. »
Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers les nouvelles autorités. Car il ne s’agit plus de rattraper le temps perdu, mais d’agir, et vite. Lekindou attend. Et cette attente est une colère contenue, prête à éclater.

« Qu’on ne vienne plus nous chanter la République si elle ne descend jamais jusqu’à nous », glisse une habitante. Les mots sont durs, mais justes. Lekindou ne demande pas l’aumône. Lekindou demande la justice, l’équité, le respect.
News
Dr Marcia Angue, voix humaniste et inspiratrice de la santé au féminin — Candidate phare des Awards de la Femme Gabonaise 2025

Libreville, juillet 2025 – Le compte à rebours est lancé. Ce 31 juillet la salle de conférence de l’immeuble Arambo, accueillera la toute première édition des Awards de la Femme Gabonaise, une cérémonie inédite dédiée à l’audace, au leadership et à l’inspiration que portent les femmes dans la construction du Gabon d’aujourd’hui et de demain. Porté par Gabon Leadership et Eden Vision, avec l’appui du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, cet événement met en lumière des parcours féminins remarquables dans des secteurs clés du développement.
Dans la catégorie Santé, deux figures de premier plan s’illustrent : Dr Stéphanie Ngoua, dermatologue et vénéréologue, connue pour son action auprès des personnes atteintes d’albinisme via l’association ALBA, et Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, qui incarne une médecine humaine, rigoureuse et profondément engagée.

Une femme de terrain, de science et de transmission
Chirurgienne, experte judiciaire, ancienne Directrice Médicale de l’hôpital de campagne du Stade, ex-conseillère technique au ministère de la Santé, ancienne Directrice Générale Adjointe du CHU de Libreville, Dr Marcia Angue brille par sa rigueur et sa vision stratégique. Appréciée pour sa capacité à piloter des projets complexes, elle est saluée comme une professionnelle respectée, à l’écoute des équipes et porteuse de solutions durables.
Au-delà des institutions, elle est présidente de l’ONG Les Blouses Blanches Citoyennes (BBC), organisation non gouvernementale, apolitique, à caractère associatif et à but non lucratif, régie par la loi n° 35/62 du 10 décembre 1962 et les textes subséquents. Fondée par un collectif de femmes médecins, d’autres professionnelles de santé et de citoyennes engagées, l’ONG BBC a pour mission d’apporter des soins de santé de qualité par la mise en œuvre de programmes de médecine de proximité dans les zones à faible couverture médicale – qu’elles soient urbaines, périurbaines ou rurales – à travers des caravanes médicales gratuites.
Par ses actions sur le terrain, l’ONG BBC constitue une véritable plateforme dédiée à la promotion du leadership féminin dans le secteur de la santé.

Chaque semaine, dans l’émission Yêmï sur Urban FM, Dr Marcia Angue intervient également comme médecin-conseil, vulgarisant la médecine avec clarté et bienveillance, pour informer et sensibiliser un large public.
Une vision ancrée dans la foi, la transmission et le courage
Présente sur le terrain, influente dans les politiques publiques, investie dans la formation des jeunes générations, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye incarne une vision renouvelée de la médecine au Gabon : plus humaine, plus proche, plus engagée.
« Cette nomination représente bien plus qu’une reconnaissance personnelle. Elle honore toutes les femmes qui œuvrent dans l’ombre pour bâtir une santé plus équitable. C’est aussi un appel à ouvrir la voie à une nouvelle génération de femmes qui soignent, dirigent et innovent. »
Elle adresse également un message fort à la jeunesse :
« Croyez en votre potentiel, formez-vous, osez. Le Gabon a besoin de vous. Avec foi en Dieu et travail, tout est possible. »
Comment voter ?
Pour soutenir Dr Marcia Angue dans la catégorie Santé, rendez-vous sur la page Facebook Les Awards de la Femme Gabonaise et écrivez “Dr Marcia Angue” en commentaire sous la publication dédiée.
Ce jeudi 31 juillet, à Arambo, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye s’apprête peut-être à écrire une nouvelle page de son parcours d’exception… et à faire rayonner encore un peu plus la voix des femmes dans le système de santé gabonais.
News
Présidentielle en Côte d’Ivoire : Ouattara, la candidature de trop ?

À 83 ans, Alassane Ouattara a annoncé mardi sa candidature à un quatrième mandat présidentiel, relançant une polémique politique et juridique dans un pays où les tensions restent vives.
« Ce nouveau mandat sera celui de la transmission générationnelle », a-t-il affirmé, promettant la consolidation des acquis. Mais alors que la Constitution de 2016 avait remis le compteur à zéro pour justifier sa troisième candidature en 2020, celle de 2025 soulève une autre question : jusqu’où ira-t-il ?
Le paysage politique est déjà marqué par l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition – Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam ou encore Guillaume Soro – empêchés de se présenter. Le pouvoir nie toute instrumentalisation de la justice, mais l’opposition dénonce un verrouillage du jeu électoral.
« Une nouvelle attaque contre la démocratie », dénonce Tidjane Thiam (PDCI). « Un mandat inconstitutionnel », martèle Damana Pickass (PPA-CI). Même Pascal Affi N’Guessan (FPI), pourtant éligible, parle d’une candidature « aussi illégale que la troisième ».
Les tensions montent : arrestations de militants, marches interdites, climat répressif. L’ONU s’est même invitée dans le débat, appelant à garantir les droits politiques des opposants.
Ouattara reste favori, mais à quel prix ? Alors que la jeunesse aspire à un renouveau, cette candidature relance un vieux débat : celui de l’alternance réelle et de la vitalité démocratique.
Et si ce quatrième mandat était celui de trop ?
La rédaction / Bara