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Législative 2025 à Ndendé : Mouissi dénonce la triche, stratégie politique ou signe de faiblesse face à Manf 10?

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À Ndendé, chef-lieu du département de la Dola (Ngounié, sud), la campagne électorale pour les législatives et locales de septembre 2025 s’annonce électrique. Les deux principaux candidats, Mays Mouissi Kinga et Yves Fernand Manfoumbi, se livrent déjà à une bataille d’images et de discours qui annonce un affrontement politique particulièrement disputé.

Le 7 septembre dernier, à Libreville, Mays Mouissi Kinga, ministre de l’Environnement, secrétaire général de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB, parti au pouvoir) et candidat au siège unique de la Dola, a réuni les ressortissants de son fief politique. Au cours de cette rencontre, il a dénoncé avec vigueur de supposées manœuvres frauduleuses attribuées à son adversaire, des propos relayés par nos confrères de Gabon Actu dans une récente publication.

Ici, Mouissi, en communion avec les ressortissants de Ndendé, à la rencontre du 7 septembre à Libreville.

« Nous sommes au courant de tentatives de corruption de la commission électorale, nous sommes au courant de tentatives de corruption des autorités en charge des élections ; et si jamais ça devait continuer, nous ferons des sorties publiques pour démontrer les preuves », a-t-il lancé, déclenchant les applaudissements nourris de ses sympathisants réunis à la salle de conférences du ministère de l’Économie.

Mays Mouissi considère que son rival, qu’il n’a pas nommé mais que tout le monde a identifié comme Yves Fernand Manfoumbi, devrait « concéder sa défaite programmée » au lieu de recourir, selon lui, à des méthodes « antidémocratiques ».

« Les élections doivent être transparentes, personne ne va tricher cette fois-ci. On a volé les élections à Elza en 2023, en 2025 on ne nous volera pas ces élections », a-t-il martelé.

Le candidat de l’UDB, également tête de liste aux élections locales dans la commune de Ndendé, affirme porter « une vision de développement et de progrès », en continuité avec la dynamique impulsée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, depuis son arrivée au pouvoir le 30 août 2023.

En face, Yves Fernand Manfoumbi, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti dominant), mise sur une campagne de proximité. Sur le terrain, il multiplie les visites de porte-à-porte, les rencontres directes avec les habitants et les diffusions en direct sur TikTok. Il s’y montre chantant, dansant et échangeant avec la population. Sa communication s’appuie également sur des discours en Yipunu, sa langue maternelle, où il évoque son nom traditionnel Ponzi, « le panier », qui malgré ses limites apparentes, parvient toujours à ramener de quoi nourrir le village. Une métaphore destinée à illustrer son attachement au terroir et sa volonté de répondre aux besoins des siens, même sans disposer de tous les leviers du pouvoir.

Yves-Fernand Manfoumbi dialogue avec sa population entre tradition et politique.

Entre les accusations de fraude brandies par Mays Mouissi et l’opération séduction menée par Yves Fernand Manfoumbi, la compétition à Ndendé illustre parfaitement les tensions entourant ces élections. L’une des stratégies repose sur une approche institutionnelle et centralisée, l’autre sur une proximité culturelle et sociale avec les électeurs.

À l’approche du premier tour, prévu le 27 septembre, la bataille politique dans la Dola s’annonce comme l’une des plus observées du pays.

Vane/Mihi…

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«Je n’ai qu’un seul enfant : l’UDB » : Oligui Nguema tranche dans la chiffonerrie politique PDG vs UDB

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À l’aube de la campagne des élections législatives et locales du 27 septembre, la scène politique gabonaise semblait plongée dans une chiffonerrie sans fin entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Mais une déclaration du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, chef de fil et président fondateur de l’UDB, a mis fin à toute ambiguïté et fixé le cap de cette campagne.

L’UDB, le parti d’Oligui Nguema

Lors du lancement officiel de la campagne de l’UDB, le président de la République a été clair et sans détour :

« Je n’ai qu’un seul enfant : l’Union Démocratique des Bâtisseurs. »

Cette phrase, simple mais lourde de sens, a dissipé toutes les spéculations sur l’allégeance du chef de l’État. Alors que le PDG cherchait à se présenter comme le prolongement naturel de la présidence, Oligui Nguema a naturellement choisi son propre parti, l’UDB, comme son unique projet politique.

Quand les mots présidentiels font la loi

Durant la campagne préélectorale, Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, avait déjà affirmé :

« Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti, un seul président, un seul parti. »

Ses propos trouvent désormais un écho direct et définitif dans la bouche du président fondateur lui-même.

Du côté du PDG, les réactions avaient été vigoureuses. Angélique Ngoma et Carmélia Ntoutoume Leclercq avaient insisté sur l’héritage historique et l’esprit du parti, rappelant leur rôle important lors de l’élection présidentielle et tentant de légitimer leur position dans la campagne. Mais face à la déclaration d’Oligui Nguema, ces postures semblent désormais secondaires : le choix du président est clair et sans appel.

Une campagne clarifiée et unifiée

Avec ce message présidentiel, l’UDB, parti fondé et dirigé par Oligui Nguema, se présente désormais comme la seule formation politique directement soutenue par le chef de l’État. Les candidats peuvent aborder la bataille électorale avec un avantage moral et politique certain, tandis que le PDG doit repenser sa stratégie face à ce soutien explicite à un autre parti.

Un mot d’ordre : unité et détermination

Oligui Nguema a fixé le cap : l’UDB n’est pas seulement un parti parmi d’autres, c’est le projet politique qu’il incarne personnellement. Les “Bâtisseurs” se lancent dans la campagne avec discipline, clarté et détermination, portés par l’étendard présidentiel.

La chiffonerrie politique laisse place à un message limpide : dans cette campagne, le président a choisi son camp, et il n’y a qu’un seul enfant légitime pour porter son héritage politique.

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Gabon : 18 000 candidats prêts pour les élections législatives et locales

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À la veille du lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives et locales jumelées, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a fait le point à la presse sur les enjeux des scrutins des 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2e tour).

Au total, plus de 18 000 Gabonais briguent un mandat électoral, illustrant l’importance de ces élections qui marquent la fin de la transition ouverte après le coup d’État du 30 août 2023. Parmi eux, 1 600 candidats, titulaires et suppléants, convoitent les 145 sièges de députés, dont deux réservés pour la diaspora – une première historique pour le pays.

Les élections locales mobilisent 17 000 candidats pour les conseils municipaux et départementaux. Ces élus joueront un rôle clé, puisqu’ils éliront au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.

La campagne se distingue par la prédominance des candidatures indépendantes. Sur plus de 105 partis, seule une vingtaine présentent des candidats. Les principaux duels se joueront entre le Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti unique, et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti de l’actuel chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.

Pour assurer la transparence, 1 500 observateurs nationaux et internationaux seront présents lors du dépouillement, aux côtés de la presse.

« Le 27 septembre ne sera pas seulement un jour de vote ; il sera l’illustration éclatante de la maturité démocratique de notre Nation », a déclaré Hermann Immongault, soulignant la responsabilité collective des Gabonaises et des Gabonais.

Ces élections représentent une étape majeure dans la recomposition du paysage politique gabonais et dans le retour complet à l’ordre constitutionnel.

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PDG vs UDB : Bilie-By-Nzé dénonce « on est en train de voler aux Gabonais le débat de fond »

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Libreville, 16 septembre 2025 – À la veille du lancement officiel de la campagne pour les élections législatives et locales, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), était l’invité de Télé Africa. Il a dénoncé le quiproquo politique entre le PDG et l’UDB et alerté sur l’absence d’un véritable débat sur les enjeux nationaux.

Depuis plusieurs jours, les responsables de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se concentrent sur la représentation du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, également président fondateur de l’UDB. Pour Bilie-By-Nzé, ce débat ressemble à une bataille d’ego qui détourne l’attention des véritables préoccupations des Gabonais.

« Le débat national n’est pas un débat entre PDG et UDB. Ils n’ont qu’à régler leurs problèmes autour de leurs chefs. Ils ont un seul chef, qui s’appelle Oligi Nguema. Et quand j’entends des ministres de l’UDB dire qu’ils ne veulent pas du PDG, alors qu’en réalité des candidats sont investis conjointement par le PDG et l’UDB, on trompe les Gabonais », a-t-il dénoncé.

Selon lui, l’UDB est l’« enfant putatif » du président Oligui Nguema, du C.T.R.I et du PDG :

« Vous avez un enfant putatif qui refuse sa maman parce que la maman est rejetée de tous, mais qui accepte un père, alors que le père ne l’a pas fait tout seul. C’est ça la réalité de ce qui se joue aujourd’hui. »

Bilie-By-Nzé regrette que les véritables enjeux soient occultés :

« On est en train de voler aux Gabonais le débat de fond sur quel pays voulons-nous, sur le social, l’économie, le chômage, la vie chère. Tous ces thèmes qui intéressent les Gabonais ne font pas l’actualité. »

Pour l’EPG, la participation électorale vise à maintenir une opposition visible, même dans un Parlement vidé de sa substance par le régime présidentialiste :

« Nous n’avons pas aujourd’hui l’histoire ni la géographie pour imaginer présenter 145 candidats. Le nombre que nous investissons est suffisant pour constituer un groupe parlementaire et faire entendre notre voix à l’Assemblée nationale – et éventuellement au Sénat après les locales. »

L’EPG mise ainsi sur des victoires ciblées, renforçant sa présence politique et préparant l’avenir.

En conclusion, Bilie-By-Nzé lance un message clair : si le débat de chiffonnerie entre le PDG et l’UDB devait se prolonger, ce sont les véritables questions qui intéressent les Gabonais qui resteraient en suspens. Pour l’EPG, il s’agit d’ouvrir la voie à un dialogue politique plus constructif, centré sur les projets de développement et les solutions aux problèmes quotidiens, afin que les électeurs puissent enfin choisir des représentants porteurs d’un véritable programme pour le pays. Le premier tour des élections législatives et locales est prévu le 27 septembre 2025, une date à laquelle cette voix d’opposition espère se faire entendre et peser sur l’avenir politique du Gabon.

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