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Le Gabon se mobilise pour la Journée Internationale des Droits de la Femme : Betty Messie présente les actions et engagements à venir
Dans le cadre des festivités liées à la Journée Internationale des Droits de la Femme, qui se tiendra le samedi 8 mars 2025 au Palais des Sports de Libreville, Betty Messie, Directrice au Ministère de la Femme et de la Protection de l’Enfance, était invitée ce mardi 4 mars sur les ondes de Dafreshmorning, la matinale d’Urban FM. L’événement, placé sous le haut patronage du Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, et organisé en collaboration avec l’ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la Population, s’inscrit dans un contexte de sensibilisation et de promotion des droits des femmes et des filles.
Le thème de cette année, “Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation”, met en avant l’importance de l’égalité des sexes, de l’accès aux droits et de l’autonomisation des femmes. Betty Messie a expliqué que cette journée est avant tout une occasion de rappeler aux femmes leurs droits et de partager les avancées réalisées dans ce domaine. Le programme du 8 mars 2025 comprend notamment des conférences, des panels de discussion et des interventions sur des thématiques majeures comme “Construire un avenir inclusif pour toutes les femmes” et “Violences faites aux femmes : comment faire bouger les lignes ?”.
Lors de son entretien avec les animateurs de Dafreshmorning, Betty Messie a souligné l’importance de ces événements pour sensibiliser le public et prendre des engagements pour l’avenir. « L’objectif de cette journée est de permettre aux femmes de connaître leurs droits », a-t-elle déclaré, ajoutant que cet événement sera aussi l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis et de définir les actions à entreprendre pour l’avenir.
L’un des axes essentiels de l’événement sera l’autonomisation des femmes, un sujet qui a fait l’objet de nombreuses interventions lors de l’interview. Selon Betty Messie, l’autonomisation des femmes dépasse la simple question financière. Elle a précisé qu’il s’agit également d’autonomisation intellectuelle et personnelle. Une femme autonome est, selon elle, une femme capable de prendre des décisions éclairées et de s’affirmer dans la société. « Pour qu’une femme soit indépendante, il faut qu’elle soit autonome, » a-t-elle insisté. Elle a également encouragé les femmes à se tourner vers les canaux du ministère pour s’informer davantage sur leurs droits et les opportunités qui s’offrent à elles. « Le ministère est ouvert. Il faut que les gens apprennent à chercher l’information », a-t-elle ajouté.
Les progrès réalisés dans le domaine des droits des femmes au Gabon ont également été au cœur de l’entretien. Betty Messie a évoqué des avancées importantes, telles que la révision de la loi sur l’âge du mariage, qui est désormais de 18 ans pour toutes les filles, contre 15 ans auparavant. Elle a aussi souligné le rôle clé du centre d’accueil pour les victimes de violences basées sur le genre, qui a déjà pris en charge plus de 2000 femmes depuis sa création. Ces actions illustrent la volonté du gouvernement gabonais de mettre en place des dispositifs pour soutenir les femmes et les filles victimes de violences et promouvoir leur intégration dans la société.
Un autre sujet qui a été abordé lors de l’interview est l’importance de l’éducation des filles. Betty Messie a rappelé que, bien que des progrès aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour encourager les filles à s’engager dans toutes les filières d’études, y compris celles traditionnellement dominées par les hommes, comme les sciences et la technologie. L’objectif est d’offrir à chaque fille les outils nécessaires pour devenir une adulte accomplie et indépendante.
Enfin, un point particulier de l’entretien a été consacré à des pratiques culturelles nuisibles, telles que la coupe des cheveux des veuves, qui sont encore observées dans certaines communautés. Betty Messie a rappelé que ces pratiques n’ont jamais eu de fondement juridique et qu’elles n’ont jamais été inscrites dans la loi gabonaise. « Il s’agit d’une pesanteur culturelle qui doit être bannie, » a-t-elle affirmé. Ces coutumes, bien que parfois considérées comme des traditions, ne sont pas tolérées dans le cadre législatif actuel et doivent être rejetées par la société. « Les femmes doivent savoir que de telles pratiques n’ont plus aucune légitimité légale et ne sont pas inscrites dans la loi. En connaissance de ce fait, elles ne devraient plus s’y résigner, » a conclu Betty Messie.
La Journée Internationale des Droits de la Femme prévue pour le 8 mars 2025 à Libreville représente ainsi une étape importante dans le processus de sensibilisation et de mobilisation pour les droits des femmes et des filles au Gabon. Elle marque un moment fort pour célébrer les progrès réalisés tout en appelant à de nouvelles actions pour garantir un avenir plus égalitaire et autonome pour toutes.

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Déguerpissements à Plaine Orety : Ndong Sima face à des usurpateurs qui cherchent à salir son nom ?

Accusé par certains membres de la société civile d’avoir été à l’origine des récents déguerpissements à la Plaine Orety, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima sort de son silence. Dans une mise au point sans détour, il dénonce des propos « infondés » relayés par « des individus en quête de lumière » qui se présentent comme « porte-parole du Président de la République ».
« Le Président a un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs pour exposer sa pensée », assène-t-il. Et d’ajouter : « Le mélange des genres est toxique. Que chacun reste à sa place ! »
Pour se défendre, Ndong Sima pose trois questions de logique :
« Si j’avais eu les informations sur les personnes déjà dédommagées, pourquoi n’ai-je pas moi-même réquisitionné le génie militaire ? Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire précis ? Pourquoi ai-je saisi le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ? »
L’ancien chef du gouvernement affirme avoir « toujours respecté les procédures » à la tête d’un État de droit, et rappelle qu’il a organisé « de nombreuses réunions sur ce dossier à la Primature ».
Selon lui, « l’accélération du dossier, 30 jours après [son] départ », prouve qu’on le soupçonnait à tort de freiner les projets.
Parti pour raisons de santé le 1er juin, après avoir été « cordialement reçu par le Président », il se dit « en convalescence ».
Il conclut en appelant au respect strict des règles et avertit que « les déclarations irresponsables des membres de la société civile seront portées devant les tribunaux dès [son] retour au Gabon ». Cette mise au point éclaire les tensions autour du dossier Plaine Orety et invite à une gestion responsable et transparente des opérations à venir.
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Didier Ndong reçu par Mouyouma : un retour chez les Panthères se précise

Le vendredi 13 juin 2025 à Libreville, le sélectionneur national Thierry Mouyouma a rencontré Didier Ndong Ibrahim, milieu de terrain d’Estaghal FC, dans le cadre d’un possible retour du joueur au sein de la sélection nationale. Selon des sources concordantes relayées par Gaboneco, les échanges entre les deux hommes ont été francs et porteurs d’espoir.
Absent depuis plusieurs mois, Ndong aurait présenté ses excuses au sélectionneur et donné son accord de principe pour se conformer aux nouvelles exigences du staff technique des Panthères. Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, son retour pourrait intervenir dès la fenêtre internationale de septembre 2025, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le joueur pourrait ainsi être convoqué pour les deux rencontres déterminantes :
▪︎Seychelles – Gabon, le 1er septembre 2025
▪︎Gabon – Côte d’Ivoire, le 8 septembre 2025
À la suite de cette rencontre, le joueur s’est exprimé publiquement, dans un message teinté de reconnaissance et d’engagement :
« Les rencontres permettent toujours de mettre la lumière sur tout. Merci Sélectionneur, cher Aîné, pour ce moment… Unis, nous vaincrons pour la Nation, notre Vert-Jaune-Bleu. »
Un retour de Didier Ndong marquerait une étape importante dans la reconstruction de l’équipe nationale, avec l’ambition collective de rallier la Coupe du Monde 2026.
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Centre hospitalier régional de Mouila : alerte sur un hôpital à la dérive

Le Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM), censé être une référence sanitaire dans la province de la Ngounié, est aujourd’hui au centre de graves dysfonctionnements. Selon plusieurs témoignages concordants relayés par Gabon Actu, l’établissement souffre d’une gouvernance défaillante, marquée par la magouille, le laxisme et l’impunité, au détriment des usagers et du personnel.
L’enquête signale notamment des dépenses somptuaires et des doublons de factures liés à l’achat d’équipements médico-techniques. Une pratique orchestrée par quelques initiés qui profiteraient du système, pendant que les agents hospitaliers ne perçoivent plus leurs primes de garde, de responsabilité ou leur quote-part.
Cette gestion opaque alimente une crise de trésorerie persistante. Résultat : les bus de transport du personnel sont inexistants, rendant leurs déplacements difficiles. Les rares ambulances encore présentes sont hors service depuis plusieurs mois, limitant fortement la capacité d’intervention du centre.
Autre dérive inquiétante : la complaisance supposée de certains syndicalistes, accusés de rester silencieux face aux abus en échange de privilèges, dont l’appropriation de véhicules de service. Une situation qui pèse lourdement sur le moral du personnel et nuit à la qualité des soins.
Tant que ces pratiques perdureront, les chances de redressement du CHREM restent minces. Le risque est grand de voir cet hôpital sombrer davantage, au détriment du droit fondamental des populations à un accès équitable à la santé.