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Grande fête culturelle Nzébi à Libreville : plus de 2 000 participants pour célébrer chants et danses traditionnels
Le dimanche 13 juillet 2025, la Résidence Emmanuelle, située près du carrefour Bethsaida à Libreville, s’est animée aux rythmes vibrants des tambours et chants traditionnels Nzébi. Plus de 2 000 personnes, venues parfois de villes voisines telles que Ntoum, ont répondu présentes à ce grand rassemblement culturel, porté par la représentation nationale Nzébi et plusieurs acteurs engagés de la communauté.
Invité dans la rubrique culture du Dafreshmorning sur Urban FM, le coordinateur Muna Pandja est revenu sur la richesse et la portée symbolique des danses traditionnelles présentées, notamment l’Ingwala et le Laka.

Muna Pandja (à gauche), sur le plateau du Dafreshmorning : photo de conclusion de l’interview
Une célébration centrée sur les chants et les danses, vecteurs d’histoire et d’émotions
Cette manifestation avait pour vocation principale de faire revivre les rythmes et les danses traditionnels Nzébi, des expressions artistiques bien plus profondes que de simples spectacles : elles constituent un véritable langage symbolique, porteur d’histoire et de mémoire collective.
Selon Muna Pandja, l’Ingwala est une danse intimement liée aux étapes majeures de la vie, accompagnant la naissance, le mariage et la mort. Lors des funérailles, elle revêt une forme particulière avec le répertoire Mayoya, destiné à apaiser et guider les âmes.
L’Ingwala, danse exclusivement réservée aux hommes mûrs, est un symbole fort de sagesse et de maturité, marquant le passage du temps et la transmission des valeurs.
Une scène vivante, intergénérationnelle et spontanée
Les groupes Mouyanga, Compagnie Ngoumi, ainsi que les artistes Rolande Massala, Mikboss, Alexis As Yendji, Harlem Ngoye, et Mutu-A-Kala, ont offert des prestations vibrantes d’émotion et de vigueur, plongeant le public dans l’ambiance chaleureuse d’un bal populaire traditionnel.
À noter également que la chanteuse Macy Ilema, présente sur place sans être inscrite au programme officiel, a spontanément rejoint la fête, apportant sa voix à cette célébration collective.
Une immersion gustative au cœur du terroir Nzébi
Les participants ont eu l’occasion de découvrir et savourer des mets traditionnels, tels que les Mayagha (feuilles de manioc), le Nzaka (graines de courge) et les Batsiéki (légumes amers), mêlant saveurs authentiques et convivialité, renforçant ainsi le lien avec le patrimoine culturel.
Transmission culturelle : un apprentissage à approfondir
Si le chant et la danse étaient au cœur de cette rencontre, l’apprentissage de la langue Nzébi et d’autres aspects plus formels de la tradition ont été moins présents. Muna Pandja souligne que cet événement était avant tout dédié à célébrer la culture à travers la musique et la danse, laissant à d’autres occasions l’approfondissement des dimensions linguistiques et généalogiques.
Pourtant, la richesse des chansons traditionnelles renferme de nombreuses incantations et messages destinés à la jeunesse, qui, si elles étaient mieux comprises, pourraient renforcer la transmission intergénérationnelle et la continuité des savoirs.
Vers un festival Nzébi à rayonnement national
Fort du succès de cette première édition, les organisateurs envisagent d’en faire un festival Nzébi d’envergure nationale, avec une programmation élargie et une organisation renforcée. L’ambition est claire : créer un espace culturel inclusif, riche et fidèle à l’esprit de partage qui a marqué cette rencontre.
Une initiative collective et une histoire de longue haleine
Si l’événement du 13 juillet a mis en lumière certains porte-voix comme Mutu-A-Kala, il convient de souligner que cette fête culturelle est avant tout le fruit d’une dynamique collective pensée et construite depuis près de dix ans. Le projet initial, intitulé « La Grande Mess L’Ngwala », avait déjà mobilisé de nombreux acteurs de la communauté Nzébi, avec des réunions et répétitions organisées dans des lieux comme le cinéma Le KOMO et les jardins de la Payrie, où plusieurs groupes répétaient.
Tous les groupes traditionnels étaient alors impliqués, y compris les pionniers de la danse Ingwala, comme papa Ngombomoye et son groupe L’Ngwal’a Badia. Malgré plusieurs tentatives, le projet était resté en sommeil.
Cette nouvelle dynamique collective a permis de relancer le projet, rassemblant les talents et les énergies autour de la culture Nzébi. Le travail de groupe, les réunions régulières et les répétitions ont ainsi permis d’aboutir à cette édition du 13 juillet 2025, marquant un véritable sursaut d’orgueil et une volonté d’inscrire cette fête dans la durée.
Un agenda sur les suites logiques sera arrêté lors d’une future rencontre du collectif, prévue dans les prochains jours.

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Alexis Abessolo est bien vivant : fin d’une rumeur morbide

En quelques heures, son nom s’est retrouvé au cœur d’un emballement numérique mêlant émotion, incompréhension et confusion. Le 31 juillet au soir, une rumeur folle se propage sur les réseaux sociaux : Alexis Abessolo serait mort. Ni source officielle, ni preuve tangible. Juste une annonce virale, relayée avec empressement par certains internautes, provoquant une onde de choc dans le paysage culturel gabonais.
Face à l’ampleur de la rumeur, la vérification s’impose. Contactée par notre rédaction, la chanteuse Chantal’O – proche collaboratrice de l’artiste au sein du groupe Mbala – coupe court à toute spéculation :
« Il est vivant. »
Simple, direct, sans détour.
Quelques heures plus tard, Alexis Abessolo lui-même reprend la main, publiant un message rassurant sur ses réseaux sociaux :
« Je publie ce message pour apaiser vos cœurs et rétablir la vérité, face à une rumeur infondée circulant sur la toile, annonçant à tort mon décès. Me voici, bien vivant, et profondément touché par votre sollicitude. Merci à chacune et chacun d’entre vous. Que la paix vous accompagne. »
Un démenti clair, posé, qui contraste avec le déferlement d’informations non vérifiées. Une mise au point saluée par les nombreux fans de l’artiste, soulagés de voir que leur icône musicale est toujours parmi eux.
Une figure majeure de la scène musicale gabonaise
Alexis Abessolo n’est pas un artiste ordinaire. Il est l’un des piliers du mvett musical, un genre hérité des traditions orales fang, qu’il a su moderniser sans le dénaturer. Son parcours débute au sein du groupe estudiantin Mbala, avec lequel il enregistre deux albums. C’est avec le titre « Mvet 2000 » que le grand public le découvre véritablement.
En 2002, il entame sa carrière solo. Son premier album rencontre un succès éclatant avec des titres comme « Akal Fam », « Mvet 2000 phase 2 » et « Felissa », dont le clip marquant met en scène l’humoriste Serge Abessolo. Deux ans plus tard, il enchaîne avec un second album qui contient notamment « Tapala » et « Ton public », ce dernier revisité à l’occasion de la présidentielle de 2005.
Loin d’être figé dans une époque, l’artiste a prouvé sa capacité à évoluer : il revient sur le devant de la scène il y a deux ans avec le titre « Terre-Mère », sur fond d’Amapiano, démontrant qu’il sait dialoguer avec les tendances actuelles sans perdre son identité musicale.
Une attente forte du public
Auteur de plusieurs projets à succès, Alexis Abessolo incarne à la fois la mémoire et le renouvellement de la musique gabonaise. Chacun de ses retours est scruté, attendu. Sa capacité à allier profondeur culturelle et audace musicale en fait une référence pour plusieurs générations.
Cette rumeur aura au moins eu un effet : rappeler à quel point Alexis Abessolo reste central dans le cœur du public gabonais. Pour la gloire de la musique nationale, on espère qu’il se remettra au plus vite, pour offrir à nouveau des tubes à un public qui ne l’a jamais oublié.
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Aubameyang, le retour d’une idylle marseillaise

On aurait dit une scène de concert. Ce mercredi, l’aéroport marseillais a été envahi par une foule en liesse venue acclamer Pierre-Emerick Aubameyang, accueilli comme une rock-star par les supporters de l’Olympique de Marseille.
À 36 ans, l’attaquant gabonais s’apprête à signer son grand retour dans le club phocéen, un an après l’avoir quitté. Fumigènes, chants, drapeaux… Dès sa descente d’avion, Aubameyang a retrouvé l’amour de tout un peuple. « Auba, Auba ! » résonnait sous les cris d’admiration. Visiblement ému, l’ex-capitaine d’Arsenal a salué la foule avec le sourire de celui qui revient chez lui.
Et pour cause : lors de son passage à Marseille en 2023-2024, il avait marqué 30 buts, délivré 11 passes décisives, et surtout conquis les cœurs. Son départ avait laissé un goût d’inachevé. Mais sa déclaration « Marseille, c’est chez moi » n’a jamais cessé de résonner.
Ce retour, non encore officialisé, pourrait redonner un second souffle à l’OM, en quête d’un nouveau souffle offensif. Sous la direction de l’actuel coach, Aubameyang pourrait être l’élément-clé d’un projet ambitieux pour reconquérir la scène française et européenne.
Plus qu’un transfert, c’est une passion ravivée entre un joueur et sa ville. Le Vélodrome n’attend plus que lui.
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Ludacris, l’Américain devenu Gabonais, reçoit L’Oiseau Rare à Libreville

Depuis son arrivée à Libreville il y a quelques jours, Ludacris est au centre de toutes les attentions. Véritable attraction nationale, le célèbre rappeur et acteur américain, connu pour ses tubes planétaires comme Area Codes, Act a Fool ou encore sa participation à la franchise Fast and Furious, fait vibrer la toile et les rues de la capitale gabonaise.
Naturalisé gabonais depuis le 2 janvier 2020, Christopher Brian Bridges, de son vrai nom, n’a jamais caché son attachement au pays d’origine de son épouse, Eudoxie Mbouguiengue. La cérémonie de naturalisation s’était déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors d’un séjour familial marquant aussi leur 5e anniversaire de mariage. Ce jour-là, sa mère et ses filles ont également obtenu la nationalité gabonaise. Ludacris avait alors qualifié ce moment de « magnifique surprise » et de « belle manière de commencer l’année ».



Depuis, la star américaine ne cesse de témoigner de son affection pour le Gabon. Des pas de danse sur des musiques locales aux déclarations enthousiastes sur son lien avec le pays, il affiche fièrement son identité gabonaise. Cette fois-ci, accompagné de sa famille, il sillonne Libreville pour découvrir ses richesses culturelles et humaines, allant même jusqu’à jouer au football avec les jeunes du quartier populaire de « Trois quartiers ». Ces scènes, largement relayées sur les réseaux sociaux, participent à renforcer la proximité entre l’artiste et la population locale.

Mais l’un des temps forts de son séjour s’est produit dans la nuit du 29 juillet, lorsqu’il a reçu chez lui à Libreville L’Oiseau Rare, figure montante et artiste gabonais le plus en vue actuellement. La rencontre, immortalisée en images, suscite déjà de nombreuses spéculations : simple échange entre passionnés de musique ou prémices d’un projet d’envergure ? Une collaboration musicale entre les deux artistes serait en discussion… à moins que l’on assiste à une surprise encore plus inattendue : la participation de L’Oiseau Rare dans un prochain Fast and Furious.
Du côté des artistes locaux, l’effervescence est palpable. Rodzeng, l’un des piliers du rap gabonais, multiplie les appels sur les réseaux sociaux pour proposer un featuring à Ludacris, espérant que cette visite historique donnera naissance à des passerelles entre les scènes hip-hop gabonaise et internationale.
Au-delà du buzz, la présence de Ludacris illustre une autre réalité : celle d’un lien sincère et durable entre une star mondiale et un pays africain dont il se sent désormais citoyen à part entière. Entre ancrage familial, gestes de proximité avec la jeunesse, et intérêt pour la musique locale, Ludacris impose une nouvelle manière d’incarner l’identité gabonaise au-delà des frontières.
La rédaction / Luce