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Gabon – Présidentielle 2025 : Ce sera sans Pierre-Claver Maganga Moussavou, écarté pour son âge
Après plusieurs jours d’examen des dossiers de candidature, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), en charge de la supervision du processus électoral, a finalisé la liste des candidats en lice pour la présidentielle. C’est lors d’une déclaration de presse du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, ce dimanche 9 mars 2025, que cette liste définitive a été rendue publique. Sur les 23 dossiers déposés, seuls quatre candidats ont été validés, marquant une étape décisive dans le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.
Quatre candidats retenus sur 23 dossiers déposés
La liste des candidats à la magistrature suprême se compose des personnalités suivantes :
▪Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, figure expérimentée de la politique gabonaise ;
▪Joseph Essingone Lapensée, candidat issu de l’opposition, dont la participation à cette élection suscite des attentes parmi ses partisans ;
▪Stéphane Germain Iloko Boussiengui, acteur politique émergent, dont la candidature interroge sur son poids électoral face aux figures établies ;
▪Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la Transition, qui bénéficie de la dynamique du pouvoir en place et d’un appareil d’État structuré.
Le CNOCER, conformément à la Charte de la Transition, à la Constitution et au Code électoral, a écarté 19 autres candidatures après une analyse minutieuse. Ces candidats recalés disposent toutefois d’un délai de 72 heures pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.
Pierre-Claver Maganga Moussavou écarté pour cause d’âge
Parmi les candidatures rejetées, celle de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti Socialiste Démocrate (PSD), a particulièrement retenu l’attention. L’ancien vice-président de la République a vu son dossier rejeté en raison de son âge : 72 ans, soit au-delà de la limite de 70 ans imposée aux candidats à l’élection présidentielle.
Cette exclusion marque un tournant dans la carrière politique de Maganga Moussavou, qui a été un acteur majeur des scrutins présidentiels au Gabon. Il s’était présenté six fois à l’élection présidentielle, en 1993, 1998, 2005, 2009, 2016 et 2023, incarnant une opposition constante aux différents pouvoirs en place. Son éviction pour raison d’âge souligne l’un des aspects controversés des nouvelles règles électorales issues de la transition.
Un duel attendu entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze
Avec l’ouverture officielle de la campagne le 29 mars 2025, la compétition s’annonce intense. L’élection semble déjà se dessiner comme un duel entre l’actuel chef de l’État, Brice-Clotaire Oligui Nguema, et son principal rival, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Face à eux, la candidature de Joseph Essingone Lapensée et de Stéphane Germain Iloko Boussiengui apparaît davantage comme symbolique, leur poids politique restant limité à ce stade.
Reste à voir si les premiers meetings viendront bouleverser cet équilibre ou si cette présidentielle se résumera effectivement à un affrontement entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze, dans une élection aux enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon.

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«Je n’ai qu’un seul enfant : l’UDB » : Oligui Nguema tranche dans la chiffonerrie politique PDG vs UDB

À l’aube de la campagne des élections législatives et locales du 27 septembre, la scène politique gabonaise semblait plongée dans une chiffonerrie sans fin entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Mais une déclaration du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, chef de fil et président fondateur de l’UDB, a mis fin à toute ambiguïté et fixé le cap de cette campagne.
L’UDB, le parti d’Oligui Nguema
Lors du lancement officiel de la campagne de l’UDB, le président de la République a été clair et sans détour :

« Je n’ai qu’un seul enfant : l’Union Démocratique des Bâtisseurs. »
Cette phrase, simple mais lourde de sens, a dissipé toutes les spéculations sur l’allégeance du chef de l’État. Alors que le PDG cherchait à se présenter comme le prolongement naturel de la présidence, Oligui Nguema a naturellement choisi son propre parti, l’UDB, comme son unique projet politique.
Quand les mots présidentiels font la loi
Durant la campagne préélectorale, Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, avait déjà affirmé :
« Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti, un seul président, un seul parti. »
Ses propos trouvent désormais un écho direct et définitif dans la bouche du président fondateur lui-même.
Du côté du PDG, les réactions avaient été vigoureuses. Angélique Ngoma et Carmélia Ntoutoume Leclercq avaient insisté sur l’héritage historique et l’esprit du parti, rappelant leur rôle important lors de l’élection présidentielle et tentant de légitimer leur position dans la campagne. Mais face à la déclaration d’Oligui Nguema, ces postures semblent désormais secondaires : le choix du président est clair et sans appel.
Une campagne clarifiée et unifiée
Avec ce message présidentiel, l’UDB, parti fondé et dirigé par Oligui Nguema, se présente désormais comme la seule formation politique directement soutenue par le chef de l’État. Les candidats peuvent aborder la bataille électorale avec un avantage moral et politique certain, tandis que le PDG doit repenser sa stratégie face à ce soutien explicite à un autre parti.
Un mot d’ordre : unité et détermination
Oligui Nguema a fixé le cap : l’UDB n’est pas seulement un parti parmi d’autres, c’est le projet politique qu’il incarne personnellement. Les “Bâtisseurs” se lancent dans la campagne avec discipline, clarté et détermination, portés par l’étendard présidentiel.

La chiffonerrie politique laisse place à un message limpide : dans cette campagne, le président a choisi son camp, et il n’y a qu’un seul enfant légitime pour porter son héritage politique.
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Gabon : 18 000 candidats prêts pour les élections législatives et locales

À la veille du lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives et locales jumelées, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a fait le point à la presse sur les enjeux des scrutins des 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2e tour).
Au total, plus de 18 000 Gabonais briguent un mandat électoral, illustrant l’importance de ces élections qui marquent la fin de la transition ouverte après le coup d’État du 30 août 2023. Parmi eux, 1 600 candidats, titulaires et suppléants, convoitent les 145 sièges de députés, dont deux réservés pour la diaspora – une première historique pour le pays.
Les élections locales mobilisent 17 000 candidats pour les conseils municipaux et départementaux. Ces élus joueront un rôle clé, puisqu’ils éliront au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.
La campagne se distingue par la prédominance des candidatures indépendantes. Sur plus de 105 partis, seule une vingtaine présentent des candidats. Les principaux duels se joueront entre le Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti unique, et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti de l’actuel chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour assurer la transparence, 1 500 observateurs nationaux et internationaux seront présents lors du dépouillement, aux côtés de la presse.
« Le 27 septembre ne sera pas seulement un jour de vote ; il sera l’illustration éclatante de la maturité démocratique de notre Nation », a déclaré Hermann Immongault, soulignant la responsabilité collective des Gabonaises et des Gabonais.
Ces élections représentent une étape majeure dans la recomposition du paysage politique gabonais et dans le retour complet à l’ordre constitutionnel.
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PDG vs UDB : Bilie-By-Nzé dénonce « on est en train de voler aux Gabonais le débat de fond »

Libreville, 16 septembre 2025 – À la veille du lancement officiel de la campagne pour les élections législatives et locales, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), était l’invité de Télé Africa. Il a dénoncé le quiproquo politique entre le PDG et l’UDB et alerté sur l’absence d’un véritable débat sur les enjeux nationaux.
Depuis plusieurs jours, les responsables de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se concentrent sur la représentation du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, également président fondateur de l’UDB. Pour Bilie-By-Nzé, ce débat ressemble à une bataille d’ego qui détourne l’attention des véritables préoccupations des Gabonais.
« Le débat national n’est pas un débat entre PDG et UDB. Ils n’ont qu’à régler leurs problèmes autour de leurs chefs. Ils ont un seul chef, qui s’appelle Oligi Nguema. Et quand j’entends des ministres de l’UDB dire qu’ils ne veulent pas du PDG, alors qu’en réalité des candidats sont investis conjointement par le PDG et l’UDB, on trompe les Gabonais », a-t-il dénoncé.
Selon lui, l’UDB est l’« enfant putatif » du président Oligui Nguema, du C.T.R.I et du PDG :
« Vous avez un enfant putatif qui refuse sa maman parce que la maman est rejetée de tous, mais qui accepte un père, alors que le père ne l’a pas fait tout seul. C’est ça la réalité de ce qui se joue aujourd’hui. »
Bilie-By-Nzé regrette que les véritables enjeux soient occultés :
« On est en train de voler aux Gabonais le débat de fond sur quel pays voulons-nous, sur le social, l’économie, le chômage, la vie chère. Tous ces thèmes qui intéressent les Gabonais ne font pas l’actualité. »
Pour l’EPG, la participation électorale vise à maintenir une opposition visible, même dans un Parlement vidé de sa substance par le régime présidentialiste :
« Nous n’avons pas aujourd’hui l’histoire ni la géographie pour imaginer présenter 145 candidats. Le nombre que nous investissons est suffisant pour constituer un groupe parlementaire et faire entendre notre voix à l’Assemblée nationale – et éventuellement au Sénat après les locales. »
L’EPG mise ainsi sur des victoires ciblées, renforçant sa présence politique et préparant l’avenir.
En conclusion, Bilie-By-Nzé lance un message clair : si le débat de chiffonnerie entre le PDG et l’UDB devait se prolonger, ce sont les véritables questions qui intéressent les Gabonais qui resteraient en suspens. Pour l’EPG, il s’agit d’ouvrir la voie à un dialogue politique plus constructif, centré sur les projets de développement et les solutions aux problèmes quotidiens, afin que les électeurs puissent enfin choisir des représentants porteurs d’un véritable programme pour le pays. Le premier tour des élections législatives et locales est prévu le 27 septembre 2025, une date à laquelle cette voix d’opposition espère se faire entendre et peser sur l’avenir politique du Gabon.