Le paysage politique gabonais est en pleine effervescence avec la montée en puissance de deux figures clés : Alain-Claude Bilie-By-Nze et Marlène Fabienne Essola Efountame. Alors que Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre, publie son livre Oser l’espérance pour un nouveau Gabon, Essola Efountame, juriste et critique virulente de la transition actuelle, apporte un soutien surprenant à cet ouvrage. Cette dynamique pourrait-elle annoncer une alliance stratégique contre le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) ?
Bilie-By-Nze : Un Bilan Critique et une Vision pour l’Avenir
Dans Oser l’espérance pour un nouveau Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze propose une analyse détaillée des quatorze années de gouvernance d’Ali Bongo Ondimba, en soulignant à la fois les réussites souvent ignorées et les échecs majeurs. Ancien Premier ministre, il avance également des propositions de réformes politiques et économiques pour revitaliser le Gabon, plaidant pour un renouveau substantiel face aux attentes démocratiques et économiques du pays.
Un Soutien Inattendu et une Alliance en Vue ?
Le soutien d’Essola Efountame à Oser l’espérance pour un nouveau Gabon marque une évolution notable dans le débat politique. En recommandant vivement le livre de Bilie-By-Nze, elle a souligné son courage pour révéler les vérités cachées sur l’administration précédente, affirmant : « L’occasion vous est donnée d’avoir la part de vérité d’Alain-Claude Bilie-By-Nze. Je suis fière de découvrir qu’il y a encore des hommes dans ce pays ». Ce soutien surprenant prend une dimension supplémentaire avec les critiques acerbes d’Essola Efountame envers le CTRI. Elle dénonce la mauvaise organisation du dialogue national, l’absence de fondement textuel pour la promotion du oui au référendum, et d’autres pratiques controversées du CTRI. Ses récentes sorties médiatiques et sur les réseaux sociaux suggèrent une volonté de collaboration stratégique avec Bilie-By-Nze, visant à créer une alternative crédible à la transition en cours.
Une Nouvelle Direction pour le Gabon ?
L’éventuelle alliance entre Bilie-By-Nze et Essola Efountame pourrait bouleverser le débat politique au Gabon. En unissant leurs forces contre le CTRI, ils pourraient offrir une alternative crédible à la transition actuelle et préparer le terrain pour la campagne présidentielle de 2025, avec Bilie-By-Nze comme potentiel candidat. Une telle alliance pourrait offrir une nouvelle direction politique, répondant aux attentes de ceux qui espèrent voir Bilie-By-Nze se présenter à la présidence et entreprendre les réformes nécessaires.
Alors que le Gabon traverse une période de transition complexe, la collaboration de ces deux voix influentes pourrait offrir une perspective nouvelle et prometteuse pour l’avenir politique du pays. Cette alliance en gestation mérite une attention particulière pour en comprendre les implications sur la scène politique nationale.
Invité de la matinale Dafreshmorning sur Urban FM ce lundi 16 juin 2025, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et désormais figure de l’opposition, est revenu sans détour sur l’actualité nationale. Après avoir brièvement évoqué la récente perte de l’île Mbanié, soulignant que la décision de justice internationale n’a pas été suivie d’une réaction politique forte, c’est bien la situation explosive à Plaine-Orety, marquée par les démolitions de maisons, habitats, commerces, etc. — qui a dominé les échanges. L’opposant n’a pas mâché ses mots, accusant l’État de brutalité, de manque de vision et de faute morale.
« L’État n’assume pas. Le président se tait. Sur le terrain, ceux qu’on dit avoir mandatés rejettent la faute ailleurs », a-t-il déclaré, visiblement outré par l’absence de position claire des autorités sur les déguerpissements en cours derrière l’Assemblée nationale.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, sur le plateau de Dafreshmorning (Urban FM), a dénoncé les déguerpissements.
Alors que les pelleteuses continuent de provoquer l’indignation, Bilie-By-Nze dénonce une « brutalité totale », rappelant que certaines destructions ont été effectuées avant même toute décision de justice, ce qui, selon lui, place le gouvernement « en tort » sur toute la ligne. Il fustige également une gestion urbaine sans boussole :
Alain-Claude Bilie-By-Nze, sur le site déguerpi de Plaine-Orety le 10 juin, en contact avec la population.
« Derrière une maison cassée, ce sont des vies que l’on brise. Ici, c’est la population qui précède le développement, et l’État intervient pour détruire, faute d’avoir planifié. »
Autre inquiétude soulevée : le flou sur le début des travaux censés suivre ces démolitions. Pour Bilie-By-Nze, aucune ligne budgétaire dédiée n’apparaît dans la loi de finances 2025, ce qui sème le doute sur la sincérité du projet :
« Si les travaux ne sont pas inscrits dans la loi de finances, de quels projets parle-t-on exactement ? »
Déjà le 10 juin, à son retour de l’étranger, il s’était rendu à Plaine-Orety pour rencontrer les familles sinistrées. Sur place, il avait tenu un discours empreint de solidarité et d’accusations :
« Ce n’est pas pour des écoles ni des hôpitaux. On déloge les populations pour spéculer sur le foncier. J’en ferai une affaire. »
Selon lui, le dossier est ancien, comme tout le monde le sait au Gabon, initié sous Omar Bongo, poursuivi sous Ali Bongo, et aujourd’hui exploité, dit-il, par le nouveau pouvoir au profit d’intérêts privés. Il évoque notamment la présence d’investisseurs libanais en embuscade pour récupérer les terrains.
Dans une démarche concrète, Bilie-By-Nze affirme avoir mis à disposition trois avocats pour accompagner les familles souhaitant porter l’affaire en justice :
« Chacun doit faire sa part. La mienne est de les aider à se défendre. »
Du côté du gouvernement, le ministre du Logement Ludovic Menie Ndong avait tenté de justifier l’opération sur Gabon 1ère, le 8 juin dernier. Il rappelait que la zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, et qu’un décret de février 2024 encadre les expropriations. Il soulignait également que certaines familles avaient été indemnisées et relogées, notamment vers le site d’Alenakiri.
Effectivement, plusieurs témoignages confirment que des habitants avaient bien été dédommagés il y a quelques années et ont quitté volontairement les lieux. Mais d’autres, bien qu’indemnisés, avaient choisi de rester à Plaine-Orety. Ceux-là se retrouvent aujourd’hui visés par les démolitions, sans nouvelle procédure.
Pour Bilie-By-Nze, ces arguments ne suffisent pas à justifier ce qu’il qualifie d’atteinte à la dignité :
« On ne développe pas un pays contre ses citoyens. On le construit avec eux. »
À Plaine-Orety, la fracture entre les discours officiels et la réalité du terrain est béante. Et déjà, dans d’autres quartiers comme Kinguélé ou les PK, la peur grandit. Car ici, les bulldozers ne détruisent pas seulement des structures : ils sapent la confiance dans l’État et brisent l’idée même de justice sociale.
Accusé par certains membres de la société civile d’avoir été à l’origine des récents déguerpissements à la Plaine Orety, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima sort de son silence. Dans une mise au point sans détour, il dénonce des propos « infondés » relayés par « des individus en quête de lumière » qui se présentent comme « porte-parole du Président de la République ».
« Le Président a un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs pour exposer sa pensée », assène-t-il. Et d’ajouter : « Le mélange des genres est toxique. Que chacun reste à sa place ! »
Pour se défendre, Ndong Sima pose trois questions de logique : « Si j’avais eu les informations sur les personnes déjà dédommagées, pourquoi n’ai-je pas moi-même réquisitionné le génie militaire ? Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire précis ? Pourquoi ai-je saisi le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ? »
L’ancien chef du gouvernement affirme avoir « toujours respecté les procédures » à la tête d’un État de droit, et rappelle qu’il a organisé « de nombreuses réunions sur ce dossier à la Primature ».
Selon lui, « l’accélération du dossier, 30 jours après [son] départ », prouve qu’on le soupçonnait à tort de freiner les projets.
Parti pour raisons de santé le 1er juin, après avoir été « cordialement reçu par le Président », il se dit « en convalescence ».
Il conclut en appelant au respect strict des règles et avertit que « les déclarations irresponsables des membres de la société civile seront portées devant les tribunaux dès [son] retour au Gabon ». Cette mise au point éclaire les tensions autour du dossier Plaine Orety et invite à une gestion responsable et transparente des opérations à venir.
Le vendredi 13 juin 2025 à Libreville, le sélectionneur national Thierry Mouyouma a rencontré Didier Ndong Ibrahim, milieu de terrain d’Estaghal FC, dans le cadre d’un possible retour du joueur au sein de la sélection nationale. Selon des sources concordantes relayées par Gaboneco, les échanges entre les deux hommes ont été francs et porteurs d’espoir.
Absent depuis plusieurs mois, Ndong aurait présenté ses excuses au sélectionneur et donné son accord de principe pour se conformer aux nouvelles exigences du staff technique des Panthères. Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, son retour pourrait intervenir dès la fenêtre internationale de septembre 2025, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le joueur pourrait ainsi être convoqué pour les deux rencontres déterminantes :
▪︎Seychelles – Gabon, le 1er septembre 2025
▪︎Gabon – Côte d’Ivoire, le 8 septembre 2025
À la suite de cette rencontre, le joueur s’est exprimé publiquement, dans un message teinté de reconnaissance et d’engagement :
« Les rencontres permettent toujours de mettre la lumière sur tout. Merci Sélectionneur, cher Aîné, pour ce moment… Unis, nous vaincrons pour la Nation, notre Vert-Jaune-Bleu. »
Un retour de Didier Ndong marquerait une étape importante dans la reconstruction de l’équipe nationale, avec l’ambition collective de rallier la Coupe du Monde 2026.