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Bilan de la Transition : Réalisations Clés du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité
Un an après le coup d’État de août 2023, le Gabon se trouve à un tournant crucial, marqué par des réformes significatives au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Dans une vidéo récemment diffusée sur la page Facebook du ministère, Hermann Immongault, le ministre, a mis en avant trois réalisations majeures qui illustrent les progrès réalisés pendant cette période de transition.
- Introduction du Numéro d’Identification Personnelle (NIP)
L’une des principales initiatives est l’introduction du Numéro d’Identification Personnelle (NIP), instauré par la loi de 2020. Ce dispositif a pour objectifs de :
•Centraliser les données d’identification ;
•Renforcer la sécurité des informations pour lutter contre la fraude ;
•Simplifier les démarches administratives pour les citoyens.
Actuellement, plus de 800 Gabonais possèdent ce numéro, ce qui les rend éligibles sur la liste électorale. Depuis avril 2024, l’opération d’enregistrement a permis de recueillir plus de 100 000 inscriptions, avec une extension progressive à l’intérieur du pays pour les citoyens dès 16 ans.
- Carte Nationale d’Identité Électronique
La mise en circulation de la carte nationale d’identité électronique, effective depuis fin juin 2024, constitue une autre avancée significative. Cette carte, attendue depuis plus d’une décennie, est désormais disponible pour les Gabonais. Les demandes peuvent être réalisées à la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI) à Libreville et à Ntoum, avec des projets d’expansion vers toutes les antennes du pays. De plus, les citoyens en possession d’un passeport ordinaire peuvent soumettre leur demande en ligne, à condition de disposer d’un NIP, ce qui simplifie le processus d’identification.
- Avancées en Décentralisation
Le ministre Immongault a également souligné les avancées en matière de décentralisation. La seconde session du comité technique a été récemment organisée, et une commission nationale est en préparation. Ce processus vise à transférer des compétences et des ressources de 7 ministères à 21 collectivités locales, favorisant ainsi un meilleur contrôle local et une autonomie accrue. Immongault a déclaré que « la décentralisation ne sera pas seulement une promesse, mais une réalité tangible avant la fin de la Transition, à l’image des avancées significatives réalisées avec le NIP et la carte d’identité électronique. Ces initiatives démontrent notre engagement à moderniser notre administration et à rapprocher les services publics des citoyens. »
Les réformes mises en œuvre par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité représentent un véritable tournant pour l’administration gabonaise, répondant aux attentes croissantes des citoyens tout en s’inscrivant dans une dynamique de modernisation. Les efforts déployés, sous l’impulsion du Président de la Transition, Brice-Clotaire OLIGUI NGUEMA, visent à établir une administration plus efficace et inclusive. Cette transformation ne se limite pas à des changements administratifs; elle aspire à construire une société où l’identification et la décentralisation deviennent des réalités concrètes, contribuant ainsi à une gouvernance locale renforcée. En s’appuyant sur les engagements des accords de Paris de 1994, le Gabon se projette vers un avenir prometteur, où chaque citoyen pourra bénéficier d’une administration réactive et adaptée à ses besoins, favorisant une amélioration significative de la qualité de vie.

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.
Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.
Le Gabon : une délégation humoristique remarquée
Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.
« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.
« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.
Un événement taillé pour le live
Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.
Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.
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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.
Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.
Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.
Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.
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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.
De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :
« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »
Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :
« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »
Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.
« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »
Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :
« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »
Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.