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Queen Koumb fait vibrer les racines gabonaises dans Missime, un retour aux sources empreint de spiritualité
Queen Koumb est de retour, et elle frappe fort. Après une année 2024 marquée par la sortie de “Y’a affaire”, morceau aux accents urbains ivoiriens ayant reçu un accueil mitigé, la chanteuse gabonaise opère un tournant artistique saisissant avec Missime. Dans ce nouveau single, tradition et spiritualité se fondent en une œuvre puissante et profondément enracinée dans la culture gabonaise.
Avec Missime, Queen Koumb renoue avec les fondements qui ont fait sa notoriété : une musique identitaire, portée par une voix vibrante et une mise en scène ancrée dans le patrimoine. À travers ce morceau, elle invoque le Seigneur, sollicitant protection et bénédiction. Ce message spirituel, loin d’être anecdotique, s’intègre harmonieusement à une ambiance sonore marquée par des rythmes afro et des sonorités ancestrales, créant une atmosphère à la fois mystique et authentique.
Ce retour à l’essentiel n’est pas sans rappeler ses débuts avec le morceau “Sissa nu bu ngussu”, véritable révélation pour le public gabonais. Là encore, Queen Koumb avait su séduire par sa capacité à valoriser la tradition tout en gardant une portée contemporaine. Avec Missime, elle confirme cette volonté de faire vivre la culture locale à travers la musique.
Le clip, soigneusement réalisé, renforce cette intention. Tourné dans des lieux emblématiques — sur l’eau, au cœur de la forêt —, il met en scène des symboles traditionnels forts, des tenues aux accessoires, évoquant les rituels, les croyances et la beauté des pratiques ancestrales. Cette dimension visuelle accompagne avec justesse la portée spirituelle du morceau.
Ce positionnement artistique s’inscrit dans une dynamique plus large observée sur la scène gabonaise. À l’instar de LAMALGAME avec “Bassé”, de M.O.R dans “Moukou y’a Pindi“, ou encore du groupe AFRIK’AN LEGEND et son titre emblématique “C’est comment ?”, Queen Koumb participe à cette vague de renouveau musical qui puise dans les racines culturelles pour construire un avenir musical résolument authentique et moderne.
Missime n’est donc pas qu’un simple single : c’est une immersion dans l’âme gabonaise, une déclaration d’amour aux traditions, et une démonstration que la musique, lorsqu’elle s’inspire du patrimoine, peut transcender les frontières.
Queen Koumb signe ainsi un retour fort, à la fois audacieux et nécessaire, confirmant qu’elle reste l’une des voix les plus singulières et engagées de la scène musicale gabonaise.
La rédaction/Tanda

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« Hymne de nos couleurs » : Nadège Mbadou fédère autour de l’amour du Gabon

Par la musique, les messages les plus forts se transmettent avec émotion. C’est sur cette conviction que la chanteuse gabonaise Nadège Mbadou a bâti le projet Hymne de nos couleurs, une œuvre collective qui célèbre l’amour du pays et l’attachement aux symboles nationaux. Autour d’elle, une dizaine d’artistes gabonais ont uni leurs voix pour offrir une déclaration vibrante à la patrie.
Dévoilé le 31 juillet, le clip de cette chanson met en lumière les paysages naturels du Gabon, entre forêts denses, plages dorées et zones touristiques emblématiques. Une ode visuelle à la beauté du territoire, pensée comme un voyage à travers l’identité gabonaise.
Dans le refrain, les paroles traduisent et expliquent la signification du drapeau national : le vert des forêts, le jaune du soleil et des richesses du sous-sol, le bleu des eaux. Cette symbolique, chantée en chœur, rappelle les fondements de l’unité nationale et l’importance de transmettre cet héritage aux jeunes générations.
Chaque artiste apporte sa touche à cette fresque sonore. Du gospel profond d’Ida Moulaka au rap engagé de Ba’ponga, en passant par la douceur de No, l’énergie de Shan’l ou la fougue de Queen Koumb, la diversité des voix réunies reflète la richesse culturelle du Gabon et sa jeunesse créative, consciente de son rôle dans la construction de la nation.
Porté par une production soignée, ce projet artistique se veut avant tout citoyen et fédérateur. Il rappelle que, malgré les différences de styles ou de générations, la musique gabonaise peut se rassembler autour de valeurs communes : la fierté nationale, l’unité, et l’amour du pays.
Alors que nous sommes à quelques jours de la fête de l’indépendance (17 août) et à quelques semaines de la fête de la libération (30 août), Hymne de nos couleurs arrive à point nommé. Ce titre s’inscrit dans l’esprit de ces moments forts de notre histoire collective, en invitant chaque Gabonais à revendiquer son identité avec fierté et émotion.
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Mareless en héritage de Diam’s : 《 Rappeurs NON-NON》, satire et vérité crue du rap game

Présente sur la scène musicale gabonaise depuis plusieurs années, Mareless signe un retour retentissant. Toujours fidèle à son label Mapane Life Style, dirigé par Hoffman, et désormais accompagnée par le manager Lestat, la rappeuse remet le rap gabonais au centre du jeu, aussi bien au pays qu’à l’international. Sa récente participation au festival Dalash en est une preuve éclatante.
C’est dans cette dynamique que Mareless vient de dévoiler « Rappeurs non-non », un titre percutant à plus d’un titre. Musicalement et visuellement, le morceau s’inscrit comme un hommage évident à Diam’s, légende incontestée du rap féminin francophone, et à son morceau culte La Boulette. À l’instar de son aînée, Mareless s’amuse, déconne, détourne les codes… mais avec des thématiques bien locales.
Si Diam’s interpellait la société française, Mareless, elle, se penche sans détour sur l’actualité gabonaise. Elle dénonce notamment l’attitude de nombreux rappeurs qu’elle accuse d’être inféodés aux campagnes politiques pour des intérêts financiers, allant jusqu’à affirmer : « Aucun d’eux n’a de succès sans politique ». Une phrase choc qui résonne fort dans un milieu où les prises de position sont souvent calculées.
Mais la charge ne s’arrête pas là. Mareless envoie également des piques aux organisateurs d’événements culturels, accusés de pratiques douteuses et d’escroqueries envers les artistes. Une réalité trop souvent tue qu’elle choisit d’exposer au grand jour, avec une lucidité et une audace rares.
Au-delà du message engagé, « Rappeurs non-non » est aussi une démonstration artistique. Mareless y montre toute l’étendue de son talent, en mêlant avec aisance rap incisif et chant maîtrisé. Une performance qui confirme son statut d’artiste complète, capable de combiner fond et forme, critique sociale et musicalité.
Avec ce nouveau titre, Mareless ne cherche pas seulement à faire du bruit : elle impose une voix, une vision, une exigence. Et surtout, elle rappelle à ses pairs que l’engagement ne devrait jamais être une option.
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Big Row et Lamalgame – Regardez mainant : Réussir malgré les doutes

La scène urbaine gabonaise continue de se réinventer en puisant dans les racines profondes du terroir. La sortie du titre Regardez mainant, fruit de la collaboration entre Big Row et Lamalgame, en est une démonstration vibrante. Dans ce morceau à la fois énergique et porteur d’espoir, les deux artistes livrent un message limpide : croire en soi malgré les critiques, et transformer les doutes en carburant pour la réussite.
Habitués à explorer les sonorités traditionnelles dans leurs œuvres respectives — Nguinda pour Big Row, Bassé pour Lamalgame — les deux rappeurs croisent ici leurs univers pour un résultat saisissant. Regardez mainant célèbre la persévérance et la détermination face aux discours décourageants, avec pour devise implicite : avancer sans jamais se retourner.
Les paroles résonnent comme un manifeste pour toutes celles et ceux qui ont un rêve à réaliser. « Tata Nzambé a un plan pour moi, une destinée qui dépasse la jalousie… », lâchent-ils avec assurance. Loin des postures victimaire ou revancharde, ils opposent la force tranquille de la foi et du travail à la médisance. La réussite devient ici une réponse élégante à ceux qui doutaient ou rabaissaient.
Le clip, réalisé par Anda X, ne retranscrit pas totalement la portée du message, mais il se distingue par une mise en scène visuellement marquée par les codes culturels : parures, danses et symboles de la tradition gabonaise viennent enrichir l’univers visuel. Une manière pour les deux artistes de rester fidèles à leurs racines tout en portant un discours résolument moderne.
Avec Regardez mainant, Big Row et Lamalgame signent bien plus qu’un simple featuring. Ils offrent un souffle d’inspiration à une jeunesse souvent confrontée aux jugements hâtifs, aux étiquettes, aux barrières invisibles. Un message universel qui invite à croire en soi, à persévérer, et surtout à laisser les actes parler plus fort que les mots.