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La Protection des Biens Culturels au Cœur des Débats en Afrique Centrale : Le Gabon en Pionnier

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Le 25 février 2025, le ministre gabonais de la Culture et des Arts, Dr Armande LONGO Épouse MOULENGUI, a donné le coup d’envoi d’un atelier crucial pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ou d’occupation. Cet atelier sous-régional, qui se tient à Libreville, réunit des experts, des militaires, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que des professionnels du patrimoine en provenance de toute la sous-région Afrique centrale.

Durant trois jours, les participants auront pour objectif de renforcer leurs capacités à ratifier et à mettre en œuvre la Convention de la Haye de 1954 et ses deux protocoles (1954 et 1999) relatifs à la protection des biens culturels pendant les conflits armés et les périodes d’occupation. Il s’agit d’une étape majeure pour construire une stratégie commune, concertée et efficace pour protéger les biens culturels non seulement en période de guerre mais aussi dans les situations post-conflit.

Un modèle pour la sous-région, le Gabon a été le premier pays d’Afrique centrale à ratifier la Convention de l’UNESCO en 2022. À travers cette initiative, il entend partager son expérience avec ses voisins afin d’uniformiser les actions de protection du patrimoine culturel à travers la région. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du pays de faire de la préservation de son patrimoine culturel un enjeu national et international majeur.

Le Gabon se distingue particulièrement par ses avancées en matière de législation sur la protection des biens culturels. Le pays a en effet adopté deux cadres réglementaires essentiels. Le premier est un arrêté portant sur l’établissement d’une liste indicative des biens culturels à protéger en cas de conflit armé, sur laquelle figurent des sites emblématiques tels que le Mausolée Léon MBA, l’église Sainte-Marie et le Musée National des Rites et Traditions, tous marqués du Bouclier bleu. Ce symbole universel permet d’identifier les biens culturels à protéger. Le second cadre est la création d’un Comité Consultatif National en charge de la surveillance et de la gestion de ces biens en temps de crise.

En outre, la ministre a exprimé le souhait que ce marquage se poursuive à l’intérieur du pays, considérant la richesse culturelle et historique du Gabon. Un appel est ainsi lancé aux autres nations africaines pour qu’elles emboîtent le pas et s’engagent activement dans la protection de leur patrimoine face aux menaces croissantes des conflits armés et des périodes d’occupation.

Cet atelier sous-régional marque une avancée significative dans la prise de conscience collective sur l’importance de la sauvegarde des biens culturels, considérés comme des témoins de notre histoire et de notre identité. Le Gabon, en leader, trace ainsi la voie vers une meilleure gestion et une plus grande coopération régionale pour la protection du patrimoine de toute l’Afrique Centrale.

Alors que la guerre et les conflits armés continuent de défigurer de nombreuses régions du monde, il est plus urgent que jamais de protéger ces héritages. Dans ce contexte, la sous-région Afrique Centrale, unie dans cette cause, pourrait bien devenir un modèle de résilience et de prévoyance pour d’autres régions du monde.

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

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Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.

Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.

Le Gabon : une délégation humoristique remarquée

Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.

« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.

« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.

Un événement taillé pour le live

Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.

Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.

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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

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Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.

Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.

Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.

Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.

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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

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La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.

De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :

« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »

Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :

« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »

Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.

« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »

Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :

« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »

Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.

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