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Dadju et Tayc Absents : Les Étoiles du Gabon Brillent d’un Échec Retentissant
Le Festival Les Étoiles du Gabon a offert un réveillon en demi-teinte. Si le dîner de gala du 31 décembre 2024 a tenu ses promesses sur le plan de l’organisation et du raffinement, l’absence des artistes phares Dadju et Tayc sur scène a laissé un goût amer au public. Mais le véritable coup de théâtre s’est joué le 1er janvier 2025, lorsque l’annulation du concert populaire a été annoncée sur les réseaux sociaux officiels du festival, à seulement quelques heures de l’événement tant attendu.
Un dîner de gala éclipsé par des attentes déçues
Le dîner de gala, organisé le soir du réveillon, s’est déroulé dans une ambiance élégante, réunissant invités triés sur le volet et personnalités influentes. Cependant, malgré le succès apparent de cette soirée, l’absence de Dadju et Tayc a suscité l’incompréhension des spectateurs qui espéraient voir les artistes sur scène au cours de la soirée.
« Le gala était parfait sur le plan logistique, mais sans les artistes promis, l’événement a perdu une grande partie de sa magie », confie un invité.
Une communication tardive pour le concert populaire

Communiqué : 1ère partie.
C’est véritablement le lendemain, le 1er janvier 2025, que la situation a pris une tournure encore plus chaotique. Alors que le public s’apprêtait à assister au concert populaire, l’organisation a annoncé, via un communiqué publié sur ses réseaux sociaux officiels, l’annulation pure et simple de l’événement.
« Apprendre l’annulation quelques heures avant, sur les réseaux sociaux, c’est un manque de respect flagrant. On aurait au moins pu nous prévenir plus tôt », déclare un spectateur venu de l’intérieur du pays pour assister au concert.

Communiqué : suite et fin.
L’organisation a tenté d’apaiser la colère du public en promettant des remboursements pour les billets, mais les modalités peu claires de ce processus ont laissé de nombreux spectateurs sceptiques.
Un festival en quête de rédemption
Ce fiasco s’ajoute à une série de déconvenues qui ternissent la réputation du festival. Entre les attentes brisées et les annonces tardives, Les Étoiles du Gabon semble être prisonnier d’une gestion approximative et d’un manque de professionnalisme.
Pour regagner la confiance du public, une refonte totale de l’organisation semble inévitable. Professionnaliser la gestion des artistes, garantir des communications transparentes et respecter les engagements pris sont autant de défis à relever pour assurer la pérennité de l’événement.
Un besoin de réinvention
Après l’échec retentissant de cette édition et le récent retard du concert de Fally Ipupa dans un autre événement majeur, une question s’impose : les organisateurs de spectacles au Gabon doivent-ils se réinventer ? Les multiples dysfonctionnements observés semblent indiquer une déconnexion entre les attentes du public et la capacité à organiser des événements de qualité.
Peut-être est-il temps pour une nouvelle génération de professionnels, dotés d’une vision plus moderne et rigoureuse, de prendre les rênes. Car si la culture est l’âme d’un peuple, elle mérite des acteurs capables de la sublimer, et non de la desservir.

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Angélique Kidjo, première chanteuse africaine à recevoir une étoile à Hollywood

L’icône béninoise Angélique Kidjo a récemment été sélectionnée pour recevoir une étoile sur le mythique Hollywood Walk of Fame en 2026. Elle devient la première artiste vocale africaine à figurer sur cette célèbre avenue, aux côtés de 35 autres personnalités retenues cette année par la Chambre de commerce de Hollywood.
Kidjo rejoint ainsi les figures africaines Lupita Nyong’o, Charlize Theron et Basil Rathbone, déjà immortalisées sur le trottoir légendaire entre Hollywood Boulevard et Vine Street.
Cette distinction s’ajoute à une carrière exceptionnelle, marquée par cinq Grammy Awards, le Polar Music Prize en 2023 et des prestations marquantes comme celle du Festival de jazz de la Défense, ou encore son concert en hommage à Jimmy Carter à Atlanta.
Mais Angélique Kidjo, c’est aussi une voix engagée. Ambassadrice de l’UNESCO, elle dirige la fondation Batonga qui soutient l’éducation des adolescentes africaines. Artiste hyper-sensible, elle affirme transformer ses émotions en messages d’espoir :
« À travers ma musique, j’ai toujours réussi à transformer ma sensibilité en un message d’espoir et de force pour chacun d’entre nous. »
Elle confiait récemment combien sa mère, disparue en 2021, lui manquait terriblement. Elle aurait aimé l’avoir à ses côtés lors de l’inauguration à Los Angeles.
Pour celle que Myriam Makeba appelait « la reine de la musique africaine », chaque distinction est une responsabilité :
« Vous recevez un prix, et il faut continuer le travail après. »
Son étoile vient ainsi célébrer l’Afrique, la musique, l’humanité — et une femme qui inspire.
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Mbilia Bel : “Koffi Olomidé a saboté ma vie personnelle et professionnelle”

La chanteuse congolaise Mbilia Bel est sortie du silence pour expliquer la source de ses tensions avec Koffi Olomidé. Dans un témoignage sans détour, elle retrace une série d’actes de sabotage qu’elle lui attribue, remontant jusqu’en 1995.
« Les mésententes ont commencé quand je suis allée chanter à Kisangani. Il a envoyé des gens hurler que j’avais le SIDA, oubliant que je suis aussi une enfant de Kisangani », déclare-t-elle.
La chanteuse évoque ensuite une interférence dans sa vie sentimentale. Un homme béninois intéressé par elle aurait été découragé par Koffi, qui lui aurait dit qu’elle était « trop vieille » et « ne le méritait pas ». L’homme est ensuite venu tout lui raconter.
Le troisième incident, encore plus marquant, se serait produit alors qu’elle était mariée au Gabon. Selon Mbilia Bel, Koffi Olomidé aurait contacté son époux pour lui dire qu’elle était infidèle et qu’il « gaspillait son argent ». Résultat : l’homme l’a quittée.
À cela s’ajoutent d’autres actes qu’elle qualifie de « méchancetés », comme des interventions dans certaines ambassades pour l’empêcher d’obtenir des visas.
Mbilia Bel conclut avec une question amère : « Parfois, tu te demandes : qu’est-ce que je lui ai fait, pour qu’il cherche toujours à me nuire comme ça ? »
Un témoignage rare qui lève le voile sur une hostilité ancienne et profonde entre deux figures majeures de la musique congolaise.
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Baloo Live : le Gabon en sons, Oliver N’Goma en prélude au rap game

Vendredi soir sur Twitch, la scène urbaine gabonaise a occupé le devant de la scène. Le célèbre animateur et créateur de contenu hip-hop Baloo a consacré une émission spéciale au rap made in Gabon. Pour l’occasion, il recevait Lestat XXL, figure emblématique du mouvement, à la fois ancien rappeur et archiviste engagé via son média XXL au Mic.
Une ouverture marquée par l’émotion : hommage à Oliver N’Goma
L’émission a débuté sur un hommage vibrant à feu Oliver N’Goma, légende de l’afro-zouk, proposé par Lestat XXL. Ce choix a touché Baloo, qui a partagé un souvenir personnel : plus jeune, en Martinique, il écoutait Oliver sans savoir qu’il était gabonais. Une anecdote qui a déclenché une discussion sincère sur la visibilité des artistes africains à l’international.
Lestat XXL a alors posé le constat :
« Oliver N’Goma est la plus grande star de la musique gabonaise, commercialement parlant. »
Un moment fort, prolongé par la diffusion de deux morceaux cultes : “Icole” et “Bané”, qui ont suscité une vague de nostalgie et de fierté dans le chat Twitch.
Quinze ans après sa disparition, Oliver N’Goma continue d’inspirer la scène musicale, notamment à travers les nombreux remix, samples et réinterprétations de ses titres, preuve de la puissance de son héritage.
Cinq heures de live pour célébrer 30 ans de rap gabonais
Ce clin d’œil à la mémoire a donné le ton d’un live dense, d’une durée de près de cinq heures, mêlant anecdotes historiques, extraits de morceaux cultes, présentations de jeunes artistes et débats sur l’évolution du rap gabonais.
Lestat XXL, reconnu pour son travail de mémoire via XXL au Mic, a retracé les grandes lignes de l’histoire du rap gabonais, en évoquant notamment les années fondatrices, les figures marquantes, les rivalités artistiques et la construction d’une identité locale face à l’influence du rap français et américain.
Baloo, passeur entre les scènes africaines et la diaspora
Depuis plusieurs mois, Baloo multiplie sur Twitch les émissions consacrées aux scènes rap du continent africain. Après le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la RDC, il était naturel que le Gabon rejoigne la série.
Cette démarche traduit une volonté claire : créer des ponts entre les cultures, les générations et les diasporas, en offrant à chaque scène locale un espace d’expression digne et documenté.
Une scène en mutation, entre rap, Ntcham et transmission
Au-delà de la rétrospective, l’émission a aussi permis de mettre en lumière les nouvelles dynamiques à l’œuvre au Gabon, notamment l’émergence de la Ntcham, un genre musical urbain dérivé du rap, mêlant codes de rue, expressions locales et esthétiques modernes.
Portée par des artistes comme L’Oiseau Rare, figure montante à l’international, cette tendance illustre l’évolution du hip-hop gabonais, entre enracinement culturel et ouverture mondiale.
Une archive à voir et à revoir
L’émission est disponible en replay sur YouTube depuis le samedi 2 août. Au-delà du divertissement, elle constitue un document de référence, précieux pour les jeunes artistes gabonais, les passionnés d’histoire musicale ou les curieux désireux de découvrir une scène riche mais encore peu médiatisée.
En réunissant Baloo et Lestat XXL autour du rap gabonais, cette soirée a posé les bases d’une nouvelle visibilité, mêlant mémoire, pédagogie et fierté culturelle.