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16 jours d’activisme : autonomisation juridique au cœur de la lutte contre les violences au Gabon

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Le Centre d’Accueil des Victimes de Violences Basées sur le Genre a vibré ce 28 novembre lors du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. En présence de la Ministre des Affaires Sociales, Nadine Nathalie Awanang Anoto, et de plusieurs intervenants de renom, cette cérémonie a mis en lumière l’urgence d’autonomiser juridiquement les femmes dans un pays engagé à défendre l’égalité des droits.

Un symbole d’espoir : l’allocution de Betty Abaghe Messie

Betty Abaghe Messie, directrice du Centre d’Accueil des Victimes Basées sur le Genre, a lancé l’événement avec un discours de bienvenue engageant.

Dans son mot d’ouverture, la directrice du centre, Betty Abaghe Messie, a captivé l’audience avec un discours empreint d’émotion et d’espoir. Elle a présenté le centre comme un refuge mais surtout comme un lieu de renaissance :

« Ici, des vies sont transformées, des blessures soignées. Ce centre est un symbole d’espoir, une réponse concrète à la souffrance des victimes. Mais le combat n’est pas encore terminé. Ensemble, nous devons bâtir un Gabon où chaque personne faible peut vivre dignement, dans le respect de ses droits fondamentaux. »

Betty Abaghe Messie a également salué les efforts conjoints des ONG, des associations et des institutions publiques, rappelant l’importance des partenariats pour assurer la continuité et l’impact des actions menées.

L’engagement du gouvernement : la vision de Nadine Nathalie Awanang Anoto

Nadine Nathalie Awanang Anoto, ministre des Affaires sociales, prononçant son discours avec conviction.

La Ministre des Affaires Sociales, Nadine Nathalie Awanang Anoto, a ensuite pris la parole pour réaffirmer l’engagement du gouvernement de Transition dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a dénoncé ces violences comme des obstacles majeurs à l’épanouissement des femmes et au développement de la nation :

« Les violences faites aux femmes ne sont pas seulement des injustices individuelles, elles freinent toute la société. Ce combat est l’un des engagements prioritaires du Président Brice-Clotaire Oligui Nguema et du gouvernement. Nous continuerons à poser des actes concrets pour construire un Gabon équitable et sans violences. »

Tout en annonçant que cette campagne se concentrerait principalement sur les femmes, la ministre a assuré que des actions spécifiques intégrant les hommes seraient organisées dans un avenir proche.

Une intervention remarquée : le plaidoyer du Dr Marcia Angue Pemengoye

Dr Marcia Angue Pemengoye, chirurgienne et experte judiciaire, s’exprimant sur le thème des mythes et idées reçues sur les violences basées sur le genre.

L’une des interventions les plus marquantes de la journée a été celle du Dr Marcia Angue Pemengoye, chirurgienne et experte judiciaire, qui a présenté un exposé percutant intitulé : « Déconstruire les mythes et idées reçues sur les violences basées sur le genre ».

Elle a mis en lumière les croyances erronées qui banalisent les violences, aggravant ainsi leur persistance dans la société gabonaise. Avec une approche à la fois scientifique et humaine, elle a expliqué comment ces mythes freinent les efforts de prévention :

« Trop souvent, la violence est minimisée ou ignorée à cause de stéréotypes profondément ancrés. Nous devons déconstruire ces idées pour comprendre l’ampleur et les causes réelles des violences. »

Dr Marcia a plaidé pour des actions concrètes, notamment des campagnes de sensibilisation, le renforcement des lois, et une mobilisation communautaire pour dénoncer les mythes entourant les violences.

Un programme tourné vers l’action

L’événement a également proposé des ateliers pratiques animés par des experts en droit et en développement personnel :

L’association Justice et Droits pour Tous a sensibilisé les participantes sur les recours juridiques disponibles, notamment l’ordonnance de protection pour les victimes de violences familiales.

Pascale Harkouz a conduit une session sur le renforcement de la confiance en soi, essentielle pour les victimes dans leur parcours de reconstruction.

Des consultations juridiques gratuites ont permis aux participantes de bénéficier de conseils adaptés à leurs situations.

Un appel à l’unité et à la solidarité

Vue des autorités et de l’assistance pendant les discussions et ateliers.

La cérémonie s’est conclue par un appel à l’action collective. Betty Abaghe Messie a insisté sur l’importance de la solidarité pour surmonter les inégalités :

« Lorsque l’on connaît ses droits, on se donne la force de défendre sa famille et de bâtir une société plus juste. Longue vie à la solidarité et à la justice pour tous. »

Avec des initiatives comme celle-ci, le Gabon confirme sa place en tête des pays africains en matière d’égalité des droits, tout en réaffirmant son engagement à protéger ses citoyens les plus vulnérables.

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

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Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.

Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.

Le Gabon : une délégation humoristique remarquée

Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.

« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.

« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.

Un événement taillé pour le live

Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.

Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.

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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

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Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.

Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.

Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.

Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.

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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

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La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.

De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :

« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »

Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :

« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »

Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.

« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »

Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :

« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »

Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.

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