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Bien avant Tam Sir, Movaizhaleine aurait pu se faire son propre “Coup du Marteau”
Dans l’effervescente scène hip-hop gabonaise, un groupe local a jadis osé briser les frontières des genres avec audace et créativité. Movaizhaleine, formation gabonaise reconnue pour son style unique mêlant tradition, reggae et rap, avait déjà anticipé la fusion entre le Zouglou et le Coupé-Décalé bien avant que cela ne devienne une tendance. À travers leur titre emblématique “Maman Jolie”, le groupe a offert un aperçu de cette symbiose musicale, séduisant un public aussi diversifié que fervent.
Au début des années 2000, alors que le mouvement Coupé-Décalé battait son plein en Côte d’Ivoire, Movaizhaleine a su capturer l’essence de cette frénésie musicale et l’incorporer dans leur propre sonorité en 2006-2007. “Maman Jolie” était bien plus qu’une simple chanson ; c’était une expérience auditive qui invitait au mouvement et à la célébration, transcendant les barrières linguistiques et culturelles.
Malheureusement, malgré le succès rencontré, le groupe n’a pas pleinement exploité le potentiel de cette incursion dans le Coupé Décalé. Les contraintes du milieu hip-hop et peut-être une certaine réticence ont empêché Movaizhaleine de capitaliser sur cette expérience, laissant un certain public sur sa faim.
Pourtant, avec l’évolution des tendances musicales et l’avènement de l’Afro dans le paysage hip-hop, l’heure est peut-être venue pour Movaizhaleine de réaffirmer sa présence. Alors que des artistes comme Tam Sir, un talentueux artiste hip-hop ivoirien, connaissent un succès international en intégrant des éléments du zouglou et coupé décalé dans leur musique, Movaizhaleine pourrait récidiver et marquer son propre “coup du marteau”.
Tam Sir, célèbre pour son titre “Coup du Marteau”, a récemment décroché un disque d’or, témoignant de la pertinence et de la portée de cette fusion musicale. Dans un paysage musical en constante évolution, où les frontières entre les genres s’estompent de plus en plus, le retour de Movaizhaleine pourrait être accueilli avec enthousiasme par les amateurs de musique gabonaise et au-delà. Leur capacité à fusionner les traditions avec les sonorités contemporaines offre un potentiel immense, et il est temps que le monde redécouvre la magie de Movaizhaleine.
Mihi…
Après Avec Le Cœur, l’artiste gabonais Bengs, membre du label Commando ++, dévoile un nouveau titre : Frérot, en collaboration avec le chanteur R&B JeyRspctme. Entre rap mélodique et storytelling introspectif, ce morceau explore les nuances de l’amitié, de la loyauté et des sentiments.
“Les mêmes soucis, les mêmes rêves, les mêmes habits, des vrais frères…”
Sur une production douce et rythmée, Frérot met en scène une relation fraternelle, tissée par les galères, les confidences et les ambitions partagées. Mais derrière cette harmonie, une faille : Jessica, la compagne de l’un, se rapproche trop du “frérot” devenu confident. Les regards, les silences, les gestes se transforment en soupçons. Et l’amitié bascule.
Plus qu’une chanson sur l’amitié, Frérot aborde les zones grises des émotions : jusqu’où peut-on aller sans trahir ? Peut-on blesser sans intention ? Et que devient le mot “frérot” quand la confiance se fissure ?
Bengs signe ici un morceau mature, personnel, qui marque un tournant plus introspectif dans son parcours. Il raconte sans artifice, avec sincérité. Le featuring de JeyRspctme apporte une profondeur mélodique, soulignant la tension du propos.
À la fois dansant et émotionnel, Frérot confirme la capacité de Bengs à mêler fond et forme, sonorité actuelle et récit touchant. C’est aussi un aperçu de sa polyvalence artistique après ses titres Commando, Avancé et Avec Le Cœur.
L’audio du morceau est désormais disponible et tourne sur Urban FM. Le clip, très attendu, devrait prochainement prolonger l’histoire en images.
La musique gabonaise continue de s’ouvrir à l’international, portée par des talents locaux et ceux de la diaspora. C’est dans cette dynamique que s’inscrit Slow Down, fruit d’une collaboration entre Jam TheBrain, artiste gabonais évoluant au Canada, et Espoir la Tigresse, chanteuse montante de la scène urbaine au Gabon.
Révélé auprès du public local avec Yulungangu, un titre amapiano chanté en guisir, Jam TheBrain poursuit sa démarche de reconnection à ses origines. Avec Slow Down, il franchit une nouvelle étape en s’associant à Espoir la Tigresse, connue pour son style mêlant urban pop et langue fang, notamment dans son titre à succès Ma’Biss.
Le morceau, enregistré au Nigeria, capitalise sur les forces de chacun : des couplets en anglais portés par Jam TheBrain et une touche gabonaise authentique apportée par Espoir. Ensemble, ils signent un titre aux sonorités actuelles, avec une identité forte et un message universel.
Les deux artistes sont actuellement en tournée médiatique au Gabon. Pour Jam TheBrain, c’est l’occasion de partager son expérience d’artiste de la diaspora avec les médias locaux. Quant à Espoir, restée discrète autour du projet, elle dévoile peu à peu les coulisses d’un titre qui devrait bientôt bénéficier d’un clip.
Avec cette collaboration, Jam TheBrain et Espoir la Tigresse ouvrent une porte entre le Gabon et la scène internationale, et confirment que la musique gabonaise a toute sa place sur les grandes scènes du continent et au-delà.
Singles
L’Oiseau Rare feat. Shatta Wale : “Millions” de “Afro Ntcham1”, la Ntcham au sommet le 21 décembre
L’Oiseau Rare, l’une des valeurs sûres de la scène urbaine gabonaise, a dévoilé son album “Afro Ntcham1” ce 20 décembre 2024. Porté par son style Ntcham, très populaire au Gabon, ce projet de dix titres mêle sonorités locales et influences internationales. Parmi les moments forts, la collaboration avec Shatta Wale sur le morceau “Millions” fait particulièrement sensation. Ce single, qui pourrait devenir le titre phare de l’album, marque un rêve devenu réalité pour L’Oiseau Rare, grand admirateur de l’icône ghanéenne du dancehall.
Cette collaboration, attendue depuis longtemps, avait été annoncée l’année dernière dans le cadre d’un projet du label Direct Prod et du label Shazy Records, avant que ce dernier ne disparaisse. Pour l’artiste gabonais, ce featuring avec son idole est une consécration et une belle surprise pour ses fans, qui espéraient depuis longtemps cette union musicale entre les deux artistes.
Le concert de L’Oiseau Rare, prévu le 21 décembre 2024 au Palais des Sports de Libreville, s’annonce comme un événement majeur. Soutenu par le Président de la Transition, qui a offert 2 000 billets pour le public, ce spectacle promet de marquer les esprits. Organisé par Mario d’Africadream, il sera l’occasion de découvrir en live le talent de L’Oiseau Rare, déjà salué par des événements précédents mettant en lumière des artistes comme Sly’a et André Pépé Nzé.
À la veille de ce grand concert, l’album Afro Ntcham1 et sa collaboration avec Shatta Wale excitent déjà les réseaux sociaux, qui pourraient voir bientôt les premiers challenges de danse et reprises de Millions. L’Oiseau Rare est bien déterminé à offrir un spectacle à la hauteur de son ambition : faire rayonner la musique gabonaise sur la scène internationale.