Clips
Nga’Kumbe : ” Chacun sa catégorie “, pour la valorisation du rythme Ekunda
Nga’Kumbe, l’artiste qui fait parler de lui depuis deux ans avec son style Afro qu’il nomme ” Ikoku moderne ” revient avec le titre ” chacun sa catégorie ” en format vidéo trois mois après sa sortie audio. Ce titre nous fait découvrir l’artiste sur un rythme traditionnel Gabonais autre que le Ikoku. En effet, la chanson sur laquelle le public continue d’apprécier Nga’Kumbe sonne “Ekunda”. Ce rythme traditionnel de l’Ogooué-Maritime qui égaie les soirées au village sort de son cadre en se mêlant à une ambiance moderne pensée par DJ Lewis sous l’inspiration de Nga’Kumbe.
Depuis quelques temps, l’artiste Nga’Kumbe est considéré comme étant le propulseur d’une musique Gabonaise qui fait un retour aux sources en se mêlant à la musique moderne. Après avoir rencontré le succès avec des titres inspirés d’un rythme traditionnel du sud du Gabon, le Ikoku, l’artiste que le grand public a découvert en 2019 avec le titre ” Façon que tu tournes ça ” , se donne le pari de promouvoir le rythme Ekunda dans sa dernière sortie musicale intitulée ” Chacun sa catégorie “.
La direction artistique du nouveau tube de l’artiste est inspirée d’une histoire. C’est lors d’un séjour à Gamba ( département de Ndougou dans l’Ogooué-Maritime ) lors d’une tournée en début d’année 2020 que Nga’Kumbe découvre le rythme Ekunda et developpe l’envie de chanter dans un rythme que les Marigovéens apprécient.
L’histoire :
<< C’est lors de mon séjour à Gamba en début 2020 dans le cadre d’un spectacle que j’ai découvert le rythme Ekunda. Si mes souvenirs sont bons, je crois que j’étais à table un midi dans un Restaurant-Bar quand j’ai vu des jeunes danser sur une de mes chansons avec des pas qui m’étaient étranger. J’ai tout de suite été séduit parce que les pas étaient en harmonie avec le son. En interrogeant les jeunes, je découvre le nom de la danse et j’ai tout de suite décidé d’apprendre à danser ce rythme traditionnel de l’Ogooué-Maritime.>>
C’est quoi le Ekunda ?
La réponse à cette question permettra à plus d’une personne d’être enseignée sur un rythme culturel du terroir qui est peu connu des Gabonais. Joint par téléphone, l’artiste Rentch Bengo qui a chanté sur ce rythme dans les albums ” Prophétie ” et ” M’oma ” nous apprend que : << Le Ekunda est une danse traditionnelle de réjouissance. Elle n’est pas une danse initiatique comme le Elombo et le Njémbé. Pour ce qui est de sa pratique, je peux vous dire qu’elle fait valoir l’agilité et se danse lors des cérémonies funéraires et pendant la leveé de terre. Les pas de danse Ekunda s’excutent lorsque les femmes et les hommes forment deux camps séparés par une torche. Après l’implantation de ce décor, chacun passe danser au centre en se faisant la passe. >>
À la visualisation du clip ” Chacun sa catégorie “, de Nga’Kumbe beaucoup auront l’impression de voir un 100% Ikoku. Mais, ce n’est pas exactement ça. Il s’agit plutôt d’une chanson qui est rythmée à 90% Ekunda, 5% Ikoku et 5 autre pourcent dans une ambiance moderne, comme nous l’a confié son interprète.
Mihi…

Clips
« Hymne de nos couleurs » : Nadège Mbadou fédère autour de l’amour du Gabon

Par la musique, les messages les plus forts se transmettent avec émotion. C’est sur cette conviction que la chanteuse gabonaise Nadège Mbadou a bâti le projet Hymne de nos couleurs, une œuvre collective qui célèbre l’amour du pays et l’attachement aux symboles nationaux. Autour d’elle, une dizaine d’artistes gabonais ont uni leurs voix pour offrir une déclaration vibrante à la patrie.
Dévoilé le 31 juillet, le clip de cette chanson met en lumière les paysages naturels du Gabon, entre forêts denses, plages dorées et zones touristiques emblématiques. Une ode visuelle à la beauté du territoire, pensée comme un voyage à travers l’identité gabonaise.
Dans le refrain, les paroles traduisent et expliquent la signification du drapeau national : le vert des forêts, le jaune du soleil et des richesses du sous-sol, le bleu des eaux. Cette symbolique, chantée en chœur, rappelle les fondements de l’unité nationale et l’importance de transmettre cet héritage aux jeunes générations.
Chaque artiste apporte sa touche à cette fresque sonore. Du gospel profond d’Ida Moulaka au rap engagé de Ba’ponga, en passant par la douceur de No, l’énergie de Shan’l ou la fougue de Queen Koumb, la diversité des voix réunies reflète la richesse culturelle du Gabon et sa jeunesse créative, consciente de son rôle dans la construction de la nation.
Porté par une production soignée, ce projet artistique se veut avant tout citoyen et fédérateur. Il rappelle que, malgré les différences de styles ou de générations, la musique gabonaise peut se rassembler autour de valeurs communes : la fierté nationale, l’unité, et l’amour du pays.
Alors que nous sommes à quelques jours de la fête de l’indépendance (17 août) et à quelques semaines de la fête de la libération (30 août), Hymne de nos couleurs arrive à point nommé. Ce titre s’inscrit dans l’esprit de ces moments forts de notre histoire collective, en invitant chaque Gabonais à revendiquer son identité avec fierté et émotion.
Clips
Mareless en héritage de Diam’s : 《 Rappeurs NON-NON》, satire et vérité crue du rap game

Présente sur la scène musicale gabonaise depuis plusieurs années, Mareless signe un retour retentissant. Toujours fidèle à son label Mapane Life Style, dirigé par Hoffman, et désormais accompagnée par le manager Lestat, la rappeuse remet le rap gabonais au centre du jeu, aussi bien au pays qu’à l’international. Sa récente participation au festival Dalash en est une preuve éclatante.
C’est dans cette dynamique que Mareless vient de dévoiler « Rappeurs non-non », un titre percutant à plus d’un titre. Musicalement et visuellement, le morceau s’inscrit comme un hommage évident à Diam’s, légende incontestée du rap féminin francophone, et à son morceau culte La Boulette. À l’instar de son aînée, Mareless s’amuse, déconne, détourne les codes… mais avec des thématiques bien locales.
Si Diam’s interpellait la société française, Mareless, elle, se penche sans détour sur l’actualité gabonaise. Elle dénonce notamment l’attitude de nombreux rappeurs qu’elle accuse d’être inféodés aux campagnes politiques pour des intérêts financiers, allant jusqu’à affirmer : « Aucun d’eux n’a de succès sans politique ». Une phrase choc qui résonne fort dans un milieu où les prises de position sont souvent calculées.
Mais la charge ne s’arrête pas là. Mareless envoie également des piques aux organisateurs d’événements culturels, accusés de pratiques douteuses et d’escroqueries envers les artistes. Une réalité trop souvent tue qu’elle choisit d’exposer au grand jour, avec une lucidité et une audace rares.
Au-delà du message engagé, « Rappeurs non-non » est aussi une démonstration artistique. Mareless y montre toute l’étendue de son talent, en mêlant avec aisance rap incisif et chant maîtrisé. Une performance qui confirme son statut d’artiste complète, capable de combiner fond et forme, critique sociale et musicalité.
Avec ce nouveau titre, Mareless ne cherche pas seulement à faire du bruit : elle impose une voix, une vision, une exigence. Et surtout, elle rappelle à ses pairs que l’engagement ne devrait jamais être une option.
Clips
Big Row et Lamalgame – Regardez mainant : Réussir malgré les doutes

La scène urbaine gabonaise continue de se réinventer en puisant dans les racines profondes du terroir. La sortie du titre Regardez mainant, fruit de la collaboration entre Big Row et Lamalgame, en est une démonstration vibrante. Dans ce morceau à la fois énergique et porteur d’espoir, les deux artistes livrent un message limpide : croire en soi malgré les critiques, et transformer les doutes en carburant pour la réussite.
Habitués à explorer les sonorités traditionnelles dans leurs œuvres respectives — Nguinda pour Big Row, Bassé pour Lamalgame — les deux rappeurs croisent ici leurs univers pour un résultat saisissant. Regardez mainant célèbre la persévérance et la détermination face aux discours décourageants, avec pour devise implicite : avancer sans jamais se retourner.
Les paroles résonnent comme un manifeste pour toutes celles et ceux qui ont un rêve à réaliser. « Tata Nzambé a un plan pour moi, une destinée qui dépasse la jalousie… », lâchent-ils avec assurance. Loin des postures victimaire ou revancharde, ils opposent la force tranquille de la foi et du travail à la médisance. La réussite devient ici une réponse élégante à ceux qui doutaient ou rabaissaient.
Le clip, réalisé par Anda X, ne retranscrit pas totalement la portée du message, mais il se distingue par une mise en scène visuellement marquée par les codes culturels : parures, danses et symboles de la tradition gabonaise viennent enrichir l’univers visuel. Une manière pour les deux artistes de rester fidèles à leurs racines tout en portant un discours résolument moderne.
Avec Regardez mainant, Big Row et Lamalgame signent bien plus qu’un simple featuring. Ils offrent un souffle d’inspiration à une jeunesse souvent confrontée aux jugements hâtifs, aux étiquettes, aux barrières invisibles. Un message universel qui invite à croire en soi, à persévérer, et surtout à laisser les actes parler plus fort que les mots.