Events
Makongonio : un crash oublié ressurgit dans un documentaire poignant signé The Maggik Elkana
Le 28 juin 1985, un hélicoptère militaire gabonais s’écrasait en pleine forêt équatoriale, près de Makongonio, non loin de Mbigou, alors qu’il transportait des journalistes et des militaires dans le cadre d’une tournée républicaine du président Omar Bongo. Quarante ans plus tard, ce drame refait surface dans un documentaire inédit bientôt disponible, signé The Maggik Elkana, de son vrai nom Ernan Ndouogho.
Ce jour-là, dix Gabonais perdent la vie, marquant l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire contemporaine du pays. Les victimes – Jean-Philippe Oyono, André Ofounda, Charles Ossouna Ngorogo, Eugène Bindindi, Paul Oll’o Mombey, Mohamed Moungala, Marcel Ango, Faustin Ndong Biyogho, Eugène Mikombo et Antoine Ognanlaga – étaient journalistes ou militaires engagés dans le suivi médiatique et logistique de la tournée du chef de l’État. Leur mission s’est tragiquement interrompue dans les nuages épais de la Ngounié.
Cinq survivants ont pu être extraits vivants de l’appareil ou retrouvés après avoir erré dans la forêt : Pierre Ndouong, Jean-Rémy Mackaya, Valentin Safou, Dieudonné Mbélé, et Huguette Goudjo, cette dernière décédée en 2018. Pendant longtemps, ce crash est resté enfoui dans les marges de l’histoire officielle.
C’est précisément pour briser ce silence que The Maggik Elkana a décidé de braquer sa caméra sur ce pan méconnu de notre mémoire collective. Son documentaire, désormais achevé et bientôt diffusé en avant-première avant une large diffusion, ambitionne à la fois de rendre hommage aux disparus et de raviver la conscience nationale.
Témoignages rares et images fortes
Un teaser diffusé en ligne laissait déjà entrevoir la puissance émotionnelle du film. On y découvre les témoignages bouleversants de Jean-Rémy Mackaya, Pierre Ndouogho, et d’autres acteurs du drame. Leurs récits replongent le spectateur dans l’horreur de l’accident, l’angoisse des heures d’attente, et la lutte acharnée pour survivre dans une forêt dense et menaçante.
Un épisode marquant revient sur le rôle crucial de Pierre Ndouogho, dont la connaissance de la forêt a permis de guider les survivants vers le salut, nourrissant les blessés, les soignant avec des plantes, et affrontant les dangers de la brousse pour chercher du secours.
Une œuvre mémorielle nécessaire
Interrogé par notre rédaction, le réalisateur explique :
« C’est une page de l’histoire de notre pays qui a été trop peu racontée et qui, au fil du temps, s’efface dans la mémoire collective. »
Il insiste :
« Que la nation honore celles et ceux qui ont vécu ce drame, et surtout qu’elle se souvienne de celles et ceux qui ont servi leur pays… parfois, au prix de leur vie. »
Un film pour l’Histoire, un geste pour la République
En revisitant ce drame, Makongonio ne se contente pas de documenter un fait divers tragique. Il s’inscrit dans une démarche de mémoire nationale, à un moment où le Gabon entre dans une Nouvelle République, résolument tournée vers l’honneur rendu aux filles et fils du pays, conformément à la vision du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema.
Ce documentaire, au-delà de son importance historique, est aussi un appel à la reconnaissance, une invitation à graver dans nos mémoires le nom de ces journalistes et militaires tombés en mission. Pour l’histoire, pour la vérité, pour guérir : la sortie de ce film est un acte fort de justice mémorielle.
Makongonio : se souvenir, c’est aussi honorer.
Events
Présidentielle au Cameroun : Brice-Clotaire Oligui Nguema félicite Paul Biya pour sa réélection et appelle à la paix
Libreville, 28 octobre 2025 — Le président de la République gabonaise, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a adressé lundi un message de félicitations à son homologue camerounais Paul Biya, réélu pour un huitième mandat à la tête du Cameroun à l’âge de 92 ans. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, le chef de l’État gabonais a salué « l’expression souveraine du peuple camerounais » et a appelé à la préservation de la stabilité dans la sous-région.
« Je tiens à adresser, au nom du peuple gabonais et en mon nom propre, mes félicitations à Son Excellence Paul Biya pour sa réélection à la magistrature suprême du Cameroun. Ce résultat, proclamé par le Conseil constitutionnel, traduit l’expression souveraine du peuple camerounais et marque une nouvelle étape dans la continuité institutionnelle de ce pays frère », a écrit Brice-Clotaire Oligui Nguema.
Dans un ton empreint de diplomatie et de prudence, le président gabonais a également appelé à la retenue et au dialogue dans un contexte de tensions post-électorales. « En ces moments décisifs, j’en appelle à la sérénité et à la préservation de la paix. Le Cameroun est une nation essentielle à la stabilité de notre sous-région ; il est donc de notre devoir collectif d’encourager l’unité et la cohésion afin que ce nouveau mandat s’inscrive sous le signe de la paix et du progrès partagé », a-t-il ajouté.
Au Cameroun, le Conseil constitutionnel a officiellement proclamé la victoire de Paul Biya avec 53,66 % des voix, contre 35,19 % pour son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary. Élu pour la première fois en 1984, le président Biya entame ainsi son huitième mandat à la tête du pays.
Mais ces résultats sont vivement contestés par Issa Tchiroma Bakary, qui affirme avoir remporté l’élection avec 54,8 % des suffrages selon son propre décompte. L’opposant a dénoncé « une mascarade » et a appelé ses partisans à « défendre la vérité des urnes ». Selon l’AFP, des manifestations ont éclaté à Douala et à Garoua, faisant plusieurs morts et blessés. Des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont également été signalés à la veille de la proclamation des résultats.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réagi lundi en appelant « à la retenue, à l’ouverture d’enquêtes et à la fin des violences », après avoir reçu des informations faisant état de morts, de blessés et d’arrestations dans plusieurs villes.
Alors que la communauté internationale observe la situation avec inquiétude, le message du président gabonais s’inscrit dans une volonté d’apaisement et de coopération régionale. En saluant la « continuité institutionnelle » au Cameroun tout en soulignant l’importance de la paix, Brice-Clotaire Oligui Nguema adopte une position équilibrée, conforme à la ligne diplomatique de Libreville, axée sur la stabilité et la concertation entre États frères d’Afrique centrale.
Events
Afrik’an Legend : “Nous avons eu peur, mais Dieu a veillé sur nous”, confient les membres du groupe après leur accident de la route
Le groupe Afrik’an Legend a frôlé le drame dans la nuit du 19 au 20 octobre, alors qu’une forte pluie s’abattait sur Libreville. Selon les premières informations, le véhicule des artistes a dérapé au niveau de la voie de contournement, alors qu’ils quittaient une séance de répétition en préparation de leur concert prévu pour le 31 octobre prochain.
« Nous rentrions des répétitions quand la voiture a glissé à cause de la pluie. Pendant quelques secondes, tout est allé très vite. Nous avons eu peur, mais Dieu a veillé sur nous », raconte Donald MIHINDOU, membre du staff du groupe.

Après cet incident, les artistes ont été conduits dans une clinique de Libreville pour des examens. Les nouvelles se veulent rassurantes. Kassme, membre du groupe, a été le seul légèrement touché, souffrant d’un genou déboîté. « J’ai senti une vive douleur sur le moment, j’ai cru que c’était grave. Mais après les examens, le médecin m’a rassuré. Je devrais bientôt remarcher normalement », confie l’artiste avec soulagement.
De son côté, Tsakydy (La Vybe), également membre du groupe, n’a subi aucune blessure. « C’était un choc émotionnel plus qu’autre chose. Quand on voit la voiture après l’accident, on se dit vraiment que c’est un miracle », témoigne-t-il.
Pour Donald MIHINDOU, l’essentiel est que tout le monde soit en vie. « Plus de peur que de mal. Nous rendons grâce à Dieu pour cette protection. L’équipe reste soudée et concentrée sur le concert du 31 octobre. »
Conscient de l’inquiétude que la nouvelle a pu susciter, le groupe prévoit de s’adresser très bientôt à son public. « Nous avons reçu beaucoup de messages, d’appels, de prières… Nous remercions nos fans, nos amis et nos familles pour tout le soutien. Cela nous a profondément touchés », conclut Donald MIHINDOU, avant d’assurer que Afrik’an Legend sera bien présent sur scène à la fin du mois.
Events
Yêmï et ASSINCO : unis par la santé et l’engagement d’Octobre Rose
Libreville, 21 octobre 2025 — Alors que le mois d’Octobre Rose mobilise chaque année des milliers de femmes autour de la prévention des cancers féminins, certaines entreprises font plus que s’associer à la cause : elles en font un engagement durable. C’est le cas d’ASSINCO, qui a accueilli le samedi 18 octobre dernier l’équipe de l’émission Yêmï, dédiée à la santé publique sur Urban FM, pour une matinée d’échanges à BBS School, dans le centre-ville.
Placée sous le thème « Unis par l’unique », cette rencontre a rassemblé une quarantaine de collaboratrices d’ASSINCO autour de deux figures familières du programme : Prisca-Sonia Ogoula épouse Lemboumba, alias Lops, conceptrice et présentatrice de Yêmï et Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, médecin-conseil de l’émission. Ensemble, elles ont abordé avec pédagogie et sensibilité les enjeux de la prévention des cancers féminins, dans une ambiance empreinte de convivialité, d’écoute et de partage.


Prisca-Sonia Ogoula épouse Lemboumba a porté la voix de l’émission Yêmï lors de cette masterclass.
Une action RSE au cœur du bien-être féminin
L’événement s’inscrit dans la politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) d’ASSINCO, qui fait de la santé et du bien-être de ses collaboratrices une priorité durable. Depuis plusieurs années, la société d’assurances multiplie les initiatives de prévention. En 2023 déjà, elle s’était illustrée par l’organisation d’une journée de dépistage en partenariat avec un centre de santé de la place.
En 2025, ASSINCO réaffirme son engagement avec la même conviction : promouvoir une culture de prévention active, en cohérence avec sa mission d’entreprise responsable. Cette démarche est d’ailleurs partagée par plusieurs entités du groupe BGFI — notamment BGFI Bourse, BGFI Business School, BGFI Services et BGFI Capital — toutes mobilisées ce jour là pour amplifier l’impact de cette action collective en faveur de la santé féminine.
Des échanges francs et instructifs
Lors de cette masterclass, les femmes ont participé avec enthousiasme, posant de nombreuses questions et partageant des témoignages sincères. Certaines ont exprimé leurs craintes face au dépistage, d’autres ont raconté des expériences personnelles, donnant à la rencontre une dimension profondément humaine et bienveillante, empreinte d’émotion et de solidarité.


Lors de cette masterclass, les femmes se sont distinguées par leur curiosité sur les cancers féminins, posant des questions et partageant leurs expériences.
Le Dr Angué a su vulgariser avec clarté les mécanismes du cancer — une transformation anormale de cellules pouvant envahir d’autres organes — tout en distinguant les facteurs de risque non modifiables (sexe, âge, prédisposition génétique) et modifiables, responsables de 75 % des cas : surpoids, déséquilibre hormonal, tabac, alcool ou exposition aux radiations.

Dr Marcia Angué a animé la masterclass en transmettant son message dans un langage simple et accessible à l’auditoire.
Elle a également rappelé les signes d’alerte devant conduire à une consultation : saignements vaginaux anormaux, pertes malodorantes, douleurs pendant les rapports, ou règles anormalement longues. Les recommandations nationales de dépistage ont aussi été évoquées, du simple examen clinique dès 20 ans à la mammographie tous les deux ans à partir de 40 ans, en passant par le test HPV pour les femmes sexuellement actives.


Moment fort de la matinée, l’atelier d’autopalpation mammaire a permis aux participantes d’apprendre les bons gestes pour détecter d’éventuelles anomalies. Un exercice pratique et symbolique, qui redonne aux femmes confiance et pouvoir sur leur santé.
Yêmï, une émission au service du lien social
Diffusée du lundi au vendredi à 11h sur Urban FM, Yêmï s’impose comme une véritable passerelle entre les experts de la santé et le grand public. Portée par la dynamique S.A.S — Sommeil, Alimentation, Sport — l’émission, présentée par Lops, sort désormais du studio pour rencontrer les communautés là où elles vivent et travaillent.

Depuis le début du mois d’octobre, Yêmï poursuit son engagement en faveur de la santé des femmes. À travers l’organisation de masterclass et la modération de panels dédiés aux cancers féminins, le programme continue de renforcer ce lien essentiel entre sensibilisation, engagement et action, aux côtés des Blouses Blanches et de nombreux acteurs mobilisés pour la cause. Une démarche fidèle à l’esprit d’Octobre Rose 2025 : celui d’une société unie par la prévention, la solidarité et l’amour de la vie.

