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Violences basées sur le genre : trois expertes à Urban FM dans le cadre des 16 jours d’activisme

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Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, la matinale Dafreshmorning sur Urban FM a reçu trois figures engagées dans la lutte contre ce fléau. Le Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, experte en gestion des violences, Betty Abaghe Messie, directrice du centre d’accueil des victimes de violences basées sur le genre de Nzeng-Ayong, et Meïwen Mbesot, chargée du suivi-évaluation à l’UNFPA, ont abordé les défis et les actions entreprises pour prévenir et traiter les violences.

Une diversité de violences qui touchent tous les genres

Les intervenantes ont rappelé que les violences prennent des formes variées – physiques, verbales, psychologiques, économiques, et même sexuelles. Si 89% des victimes reçues au centre sont des femmes, les 11% d’hommes accueillis témoignent d’une problématique qui dépasse les stéréotypes habituels. “Les violences ne se limitent pas à des agressions physiques. Les mots et les humiliations peuvent être tout aussi destructeurs. Les cas d’hommes victimes montrent que la problématique est universelle,” a expliqué le Dr Marcia.

Betty Abaghe Messie a détaillé l’approche holistique mise en place au centre de Nzeng-Ayong : “Nous offrons une prise en charge complète grâce à une équipe multidisciplinaire : infirmiers, psychologues, conseillers juridiques, officiers de police judiciaire. Notre mission est d’accompagner les victimes de l’assistance médicale à la médiation, voire à la plainte.”

La loi 006/21 : un outil essentiel dans la lutte contre les violences

Le Dr Marcia a également souligné l’importance de la loi 006/21 du 6 septembre 2021, qui représente un pas significatif pour encadrer juridiquement la lutte contre les violences basées sur le genre au Gabon.

“Cette loi, soutenue par le gouvernement, est un outil crucial. Elle offre un cadre légal clair pour protéger les victimes, mais aussi pour sanctionner les auteurs. Cependant, son efficacité dépend de la sensibilisation et de la mobilisation collective,” a-t-elle ajouté.

Prévention et sensibilisation : des priorités pour l’UNFPA

Pour Meïwen Mbesot, la campagne des 16 jours met l’accent sur la prévention, une stratégie essentielle pour enrayer le fléau des violences. Elle a insisté sur la nécessité d’informer les communautés et de les mobiliser à travers des campagnes médiatiques. “Nous voulons mettre un accent particulier sur la prévention. Sensibiliser, c’est permettre à chacun de devenir un acteur du changement,” a-t-elle affirmé.

Un rendez-vous clé le 28 novembre

Le 28 novembre 2024, des consultations juridiques gratuites seront proposées au centre d’accueil de Nzeng-Ayong. Cette initiative offrira aux victimes et à leurs proches l’opportunité d’accéder à des conseils juridiques spécialisés et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Ces consultations visent à renforcer les droits des victimes et à les guider dans les démarches judiciaires souvent complexes. Une telle action est cruciale dans la lutte contre l’impunité et dans la protection des victimes, leur permettant d’obtenir justice de manière concrète et accessible.

Sur Urban FM, les experts ont mis en lumière les enjeux des violences basées sur le genre dans le cadre des 16 jours d’activisme.

En parallèle, le numéro vert 1404 reste à disposition pour des dénonciations anonymes et une assistance immédiate.

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

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Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.

Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.

Le Gabon : une délégation humoristique remarquée

Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.

« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.

« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.

Un événement taillé pour le live

Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.

Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.

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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

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Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.

Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.

Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.

Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.

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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

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La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.

De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :

« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »

Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :

« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »

Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.

« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »

Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :

« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »

Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.

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