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Sortie de Irréel : Nadège Mbadou explore les rêves et les passions interdites
La scène zouk gabonaise renoue avec l’une de ses icônes. Nadège Mbadou, véritable patronne du genre depuis les années 2000, signe un retour remarqué avec Irréel, son nouveau single dévoilé le 19 septembre. Attendu avec ferveur par ses fans, ce titre témoigne une fois de plus de la capacité de l’artiste à se réinventer tout en préservant l’essence de son art.
Connue pour ses classiques, notamment Tout ça pour vous, qui a contribué à assoir sa notoriété, et son dernier titre sorti il y a un an, You Me, Nadège Mbadou mêle une fois encore élégance et émotion. Fidèle à sa signature artistique, elle marie la douceur du zouk à des sonorités inspirées du kompa pour offrir une expérience musicale immersive et envoûtante.
Cette fois-ci, la chanteuse propose un récit à contre-courant de certains de ses titres passés, tels que Andoure Endi, où elle prêtait sa voix aux femmes blessées par l’infidélité de leurs époux. Avec Irréel, elle inverse la perspective et explore l’autre côté du miroir : celui de la femme qui vit un amour clandestin avec un homme marié. Entre instants volés et solitude habitée par l’imagination, le morceau dissèque les contradictions de cette passion interdite, où se mêlent désir, culpabilité et fantasmes.
Le clip, réalisé par Gasmar, traduit visuellement cette intensité : plans intimistes, silences éloquents et séquences oniriques se succèdent pour plonger le spectateur dans une romance aussi belle que douloureuse.
Les paroles, poétiques et profondément introspectives, résonnent comme des confidences murmurées :
« Je ne veux pas trop parler,
Je ne veux pas trop expliquer,
Je veux juste partir.
[…]
Ce soir, je vais être dans tes souvenirs.
Je vais sentir mon âme tout autour de toi.
Dans mon imagination.
Toi, mon irréel. »
Avec Irréel, Nadège Mbadou rappelle qu’elle reste une voix incontournable du zouk gabonais et qu’elle sait toujours toucher les cœurs avec sincérité. Ce single pourrait bien marquer le début d’un nouveau chapitre dans sa carrière, et pourquoi pas annoncer la sortie d’un album attendu depuis Histoires d’amour (2022). Les prochains mois diront si cette nouvelle étape signe le grand retour de l’artiste sur le devant de la scène musicale.

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“Laissez-moi” : Fetty Ndoss et Créol racontent l’amour en dancehall

Parmi les jeunes talents qui dynamisent la scène musicale gabonaise, Fetty Ndoss se distingue. Après une collaboration qui avait laissé un goût mitigé avec Werasson, l’artiste Ntcham revient en force avec “Laissez-moi”, un duo envoûtant avec Créol. Ce morceau dancehall mêle rythmes entraînants et mélodies accrocheuses, invitant à danser tout en célébrant l’amour.
Le message des artistes est clair : ils veulent vivre leur relation pleinement, sans se laisser freiner par les jugements extérieurs. Cette volonté se retrouve dans le clip signé Gasmar Movics, qui illustre à la fois la passion et la légèreté de leur histoire d’amour.
Le parallèle avec les années 2000 est évident. À cette époque, le Gabon et le monde entier vibraient sur “Baby Boy” de Beyoncé et Sean Paul. Aujourd’hui, “Laissez-moi” offre au public gabonais une expérience musicale similaire, mêlant séduction, danse et énergie communicative.
Si le clip connaît un démarrage modeste sur YouTube, avec moins de 200.000 vues en une semaine, il promet néanmoins de conquérir le cœur des fans et de s’imposer comme un incontournable des derniers jours de la période estivale. Fetty Ndoss et Créol rappellent ainsi que la musique reste un vecteur de passion et de liberté, capable de faire oublier les déceptions passées pour mieux célébrer le présent.
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《Ngangu》 : LAMALGAME, la force d’un héritage musical réinventé

À l’heure où la scène musicale gabonaise est en pleine effervescence, un nom continue de se démarquer : LAMALGAME. L’artiste, déjà reconnu pour sa créativité et sa capacité à mêler rythmes modernes et sonorités traditionnelles, signe son retour avec un nouveau titre fort, Ngangu. Plus qu’une simple chanson, ce single illustre son ambition de concilier héritage culturel et modernité, tout en livrant un message universel porté par une identité artistique affirmée.
Avec Bassé, véritable phénomène musical, l’artiste a marqué l’année 2024-2025. Consommé sans relâche par le public pendant près d’un an, le titre s’est imposé comme un tube afro incontournable.
Fort de ce succès, LAMALGAME revient aujourd’hui avec Ngangu, un single à la fois personnel et universel. Derrière ce mot qui signifie « malédiction », l’artiste livre une prière sincère : « Ngangu, c’est la malédiction. Je demande donc à Dieu de m’épargner et de me bénir », confie-t-il.
Au-delà de son message spirituel, Ngangu s’enracine dans le patrimoine gabonais. LAMALGAME rend hommage à deux grandes figures de la musique traditionnelle en revisitant des passages emblématiques : Bovenga-Goyi de Vycko’s Ekondo et Wango de Max Makolani. Une manière d’affirmer son appartenance à une filiation musicale qu’il assume pleinement.
Le clip, réalisé par Wiltrand Shot, illustre cette dualité. Entre ornements traditionnels et touches modernes, il met en lumière l’idée d’unité dans la diversité, en parfaite résonance avec l’esprit du morceau.
Ce nouveau titre s’inscrit dans un projet plus large : Ngangu fera partie du prochain EP de LAMALGAME, composé de trois titres, dont Bassé déjà révélé, et un dernier morceau inédit à venir.
Avec Ngangu, LAMALGAME confirme sa volonté de bâtir une identité musicale solide, mêlant héritage, modernité et quête spirituelle.
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Eze Maestro – Aimons-nous vivants : un hymne à l’amour et à la solidarité avant la mort

Après avoir marqué les esprits avec La Gabonaise, l’artiste ivoirien Eze Maestro confirme son ascension. Signé sous le label Wendy Karamel Production, de la productrice gabonaise Wendy Karamel, il revient avec un nouveau titre plein de sens : Aimons-nous vivants. Plus qu’une simple chanson, c’est un appel à la solidarité et à l’amour sincère.
Figure montante du Zouglou, un style emblématique en Côte d’Ivoire qui a su séduire le public depuis des décennies, mais aussi d’autres terres d’Afrique, notamment le Gabon, grâce à des groupes tels que Yodé & Siro, Espoir 2000, Les Garagistes ou encore Magic System, Eze Maestro insuffle une énergie nouvelle et une fraîcheur artistique qui interpelle.
Réalisé par Zongo Film & Mister Now, le clip expose un contraste saisissant : l’indifférence à l’égard des vivants face à la démesure accordée aux funérailles.
Avec des paroles simples mais poignantes, l’artiste dénonce :
« Celui-là c’est mon cousin, c’est moi qui vais payer son cercueil. (…) Quand c’est les funérailles, on est toujours prêt à cotiser. On a jamais vu ça en Afrique. »
Le message est clair : soutenir les vivants plutôt que d’investir dans la mort.
« Souvent dans la famille, y’a des jeunes qui sont diplômés. La famille va jamais cotiser pour leur trouver du travail. Mais quand il s’agit d’enterrer, là, on est prêt à dépenser des millions. »
Avec émotion, Eze Maestro souligne encore :
« Maman n’a jamais dormi dans maison carrelée. Mais le jour de sa mort, c’est dans son tombeau qu’on met carreaux. »
Et de conclure dans un refrain entêtant :
« Aimons-nous vivants Ooh. Aimons-nous vivants Ooh. »
Porté par la voix vibrante d’Eze Maestro et la touche artistique de Wendy Karamel, Aimons-nous vivants s’impose comme un hymne à l’amour, au partage et à la solidarité, appelant chacun à célébrer ses proches de leur vivant. Une chanson qui interpelle particulièrement le Gabon, marqué récemment par tout le buzz autour du décès tragique du footballeur international Aaron Boupendza.