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Peaux noires, danger invisible : Yêmï alerte sur le cancer cutané
Voix bien connue des auditeurs d’Urban FM, Lops, accompagnée du médecin conseil de l’émission, Dr Marcia Angue épouse Pemengoye, a animé une nouvelle édition de Yêmï sur un thème aussi sensible qu’essentiel : le cancer de la peau chez les personnes noires. Dans un pays où le soleil est omniprésent et où les pratiques esthétiques agressives sont souvent banalisées, cette émission lève le voile sur une réalité longtemps ignorée.
Non, les peaux noires ne sont pas invincibles
Dès les premières minutes, Dr Angue a battu en brèche une idée reçue encore très répandue : le cancer de la peau ne toucherait que les peaux claires.
Or, bien que les cas soient moins fréquents chez les personnes à peau foncée, les diagnostics sont souvent tardifs, ce qui aggrave le pronostic vital.
Un type de cancer, en particulier, est plus courant dans les populations africaines : le mélanome acral, qui peut apparaître sur les paumes, la plante des pieds ou sous les ongles. Sa localisation le rend difficile à détecter, surtout quand on ne sait pas quoi surveiller.
Soleil + corticoïdes : un cocktail à haut risque
Au Gabon, l’exposition quotidienne au soleil constitue déjà un facteur de risque important. Mais ce danger est amplifié chez celles et ceux qui utilisent de manière prolongée des produits dépigmentants à base de corticoïdes.
« Ce qui est injecté, ce sont les mêmes molécules que dans les crèmes. Les femmes pensent que c’est plus propre ou plus rapide, mais c’est tout aussi toxique », a averti Dr Angue.
Ces substances affaiblissent la peau, réduisent la mélanine, et rendent l’organisme vulnérable à une cascade de pathologies : infections, eczéma chronique, voire cancer cutané. Cette quête d’un teint plus clair, souvent dictée par des normes esthétiques héritées de stéréotypes sociaux, met en danger des milliers de femmes – et de plus en plus d’hommes.
Reconnaître les signes : la méthode A-B-C-D-E
Pour mieux identifier les lésions suspectes, Dr Marcia a partagé la règle du A–B-C-D-E, un outil simple et efficace pour aider à la détection précoce du mélanome :
A pour Asymétrie : la tache ou la lésion n’est pas symétrique.
B pour Bordures irrégulières : les contours sont flous ou dentelés.
C pour Couleur : présence de plusieurs couleurs (noir, brun, rouge, parfois bleu).
D pour Diamètre : une tache qui dépasse 6 mm doit alerter.
E pour Évolution : tout changement rapide de forme, taille ou couleur doit pousser à consulter.
Une tache suspecte, une plaie qui ne guérit pas, un ongle qui change de couleur ? Il ne faut pas attendre : consultez un dermatologue.
Un mois dédié à la peau dans Yêmï
Durant tout le mois de juillet, Yêmï a consacré ses émissions aux maladies de peau chez les enfants comme chez les adultes. Chaque semaine, Lops et Dr Marcia ont abordé sans détour et avec pédagogie des thématiques souvent passées sous silence : infections, eczémas, dépigmentation volontaire...
Ce travail de vulgarisation médicale s’inscrit dans une logique d’éducation populaire à la santé, pour toutes les couches sociales, sans tabou ni jugement.
En clôturant ce cycle par le cancer de la peau, Yêmï envoie un message fort : nos peaux noires aussi doivent être surveillées, protégées et soignées.
Les bons gestes pour se protéger
Dr Marcia a rappelé quelques règles essentielles à intégrer dans notre quotidien :
▪︎Éviter de s’exposer au soleil entre 12h et 14h, lorsque les UV sont les plus intenses.
▪︎Appliquer une crème solaire à indice SPF 50, même avec une peau foncée.
▪︎Porter des vêtements couvrants, un chapeau à larges bords, et rechercher l’ombre.
▪︎Dire non aux produits de dépigmentation, qu’ils soient injectés ou appliqués.
Et surtout, consulter en cas de doute.
Prendre soin de sa peau, ce n’est pas une coquetterie : c’est une nécessité vitale.
Face aux dangers bien réels du soleil et aux risques accrus liés à la dépigmentation, la prévention, la vigilance et l’information deviennent des outils de survie.
L’émission Yêmï, fidèle à son rôle d’utilité publique, rappelle avec force que chaque peau mérite d’être protégée, écoutée et examinée. Alors oui, la peau parle. À nous de l’écouter, de la comprendre… et surtout, de la protéger.

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«Je n’ai qu’un seul enfant : l’UDB » : Oligui Nguema tranche dans la chiffonerrie politique PDG vs UDB

À l’aube de la campagne des élections législatives et locales du 27 septembre, la scène politique gabonaise semblait plongée dans une chiffonerrie sans fin entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Mais une déclaration du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, chef de fil et président fondateur de l’UDB, a mis fin à toute ambiguïté et fixé le cap de cette campagne.
L’UDB, le parti d’Oligui Nguema
Lors du lancement officiel de la campagne de l’UDB, le président de la République a été clair et sans détour :

« Je n’ai qu’un seul enfant : l’Union Démocratique des Bâtisseurs. »
Cette phrase, simple mais lourde de sens, a dissipé toutes les spéculations sur l’allégeance du chef de l’État. Alors que le PDG cherchait à se présenter comme le prolongement naturel de la présidence, Oligui Nguema a naturellement choisi son propre parti, l’UDB, comme son unique projet politique.
Quand les mots présidentiels font la loi
Durant la campagne préélectorale, Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, avait déjà affirmé :
« Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti, un seul président, un seul parti. »
Ses propos trouvent désormais un écho direct et définitif dans la bouche du président fondateur lui-même.
Du côté du PDG, les réactions avaient été vigoureuses. Angélique Ngoma et Carmélia Ntoutoume Leclercq avaient insisté sur l’héritage historique et l’esprit du parti, rappelant leur rôle important lors de l’élection présidentielle et tentant de légitimer leur position dans la campagne. Mais face à la déclaration d’Oligui Nguema, ces postures semblent désormais secondaires : le choix du président est clair et sans appel.
Une campagne clarifiée et unifiée
Avec ce message présidentiel, l’UDB, parti fondé et dirigé par Oligui Nguema, se présente désormais comme la seule formation politique directement soutenue par le chef de l’État. Les candidats peuvent aborder la bataille électorale avec un avantage moral et politique certain, tandis que le PDG doit repenser sa stratégie face à ce soutien explicite à un autre parti.
Un mot d’ordre : unité et détermination
Oligui Nguema a fixé le cap : l’UDB n’est pas seulement un parti parmi d’autres, c’est le projet politique qu’il incarne personnellement. Les “Bâtisseurs” se lancent dans la campagne avec discipline, clarté et détermination, portés par l’étendard présidentiel.

La chiffonerrie politique laisse place à un message limpide : dans cette campagne, le président a choisi son camp, et il n’y a qu’un seul enfant légitime pour porter son héritage politique.
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Gabon : 18 000 candidats prêts pour les élections législatives et locales

À la veille du lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives et locales jumelées, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a fait le point à la presse sur les enjeux des scrutins des 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2e tour).
Au total, plus de 18 000 Gabonais briguent un mandat électoral, illustrant l’importance de ces élections qui marquent la fin de la transition ouverte après le coup d’État du 30 août 2023. Parmi eux, 1 600 candidats, titulaires et suppléants, convoitent les 145 sièges de députés, dont deux réservés pour la diaspora – une première historique pour le pays.
Les élections locales mobilisent 17 000 candidats pour les conseils municipaux et départementaux. Ces élus joueront un rôle clé, puisqu’ils éliront au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.
La campagne se distingue par la prédominance des candidatures indépendantes. Sur plus de 105 partis, seule une vingtaine présentent des candidats. Les principaux duels se joueront entre le Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti unique, et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti de l’actuel chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour assurer la transparence, 1 500 observateurs nationaux et internationaux seront présents lors du dépouillement, aux côtés de la presse.
« Le 27 septembre ne sera pas seulement un jour de vote ; il sera l’illustration éclatante de la maturité démocratique de notre Nation », a déclaré Hermann Immongault, soulignant la responsabilité collective des Gabonaises et des Gabonais.
Ces élections représentent une étape majeure dans la recomposition du paysage politique gabonais et dans le retour complet à l’ordre constitutionnel.
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PDG vs UDB : Bilie-By-Nzé dénonce « on est en train de voler aux Gabonais le débat de fond »

Libreville, 16 septembre 2025 – À la veille du lancement officiel de la campagne pour les élections législatives et locales, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), était l’invité de Télé Africa. Il a dénoncé le quiproquo politique entre le PDG et l’UDB et alerté sur l’absence d’un véritable débat sur les enjeux nationaux.
Depuis plusieurs jours, les responsables de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se concentrent sur la représentation du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, également président fondateur de l’UDB. Pour Bilie-By-Nzé, ce débat ressemble à une bataille d’ego qui détourne l’attention des véritables préoccupations des Gabonais.
« Le débat national n’est pas un débat entre PDG et UDB. Ils n’ont qu’à régler leurs problèmes autour de leurs chefs. Ils ont un seul chef, qui s’appelle Oligi Nguema. Et quand j’entends des ministres de l’UDB dire qu’ils ne veulent pas du PDG, alors qu’en réalité des candidats sont investis conjointement par le PDG et l’UDB, on trompe les Gabonais », a-t-il dénoncé.
Selon lui, l’UDB est l’« enfant putatif » du président Oligui Nguema, du C.T.R.I et du PDG :
« Vous avez un enfant putatif qui refuse sa maman parce que la maman est rejetée de tous, mais qui accepte un père, alors que le père ne l’a pas fait tout seul. C’est ça la réalité de ce qui se joue aujourd’hui. »
Bilie-By-Nzé regrette que les véritables enjeux soient occultés :
« On est en train de voler aux Gabonais le débat de fond sur quel pays voulons-nous, sur le social, l’économie, le chômage, la vie chère. Tous ces thèmes qui intéressent les Gabonais ne font pas l’actualité. »
Pour l’EPG, la participation électorale vise à maintenir une opposition visible, même dans un Parlement vidé de sa substance par le régime présidentialiste :
« Nous n’avons pas aujourd’hui l’histoire ni la géographie pour imaginer présenter 145 candidats. Le nombre que nous investissons est suffisant pour constituer un groupe parlementaire et faire entendre notre voix à l’Assemblée nationale – et éventuellement au Sénat après les locales. »
L’EPG mise ainsi sur des victoires ciblées, renforçant sa présence politique et préparant l’avenir.
En conclusion, Bilie-By-Nzé lance un message clair : si le débat de chiffonnerie entre le PDG et l’UDB devait se prolonger, ce sont les véritables questions qui intéressent les Gabonais qui resteraient en suspens. Pour l’EPG, il s’agit d’ouvrir la voie à un dialogue politique plus constructif, centré sur les projets de développement et les solutions aux problèmes quotidiens, afin que les électeurs puissent enfin choisir des représentants porteurs d’un véritable programme pour le pays. Le premier tour des élections législatives et locales est prévu le 27 septembre 2025, une date à laquelle cette voix d’opposition espère se faire entendre et peser sur l’avenir politique du Gabon.