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Ndendé – Dola : Manfoumbi porté en triomphe, l’UDB et Mays Mouissi déjà dos au mur ?
La campagne électorale dans le département de la Dola n’est pas encore officiellement lancée, mais Yves Fernand Manfoumbi occupe déjà le terrain comme un candidat triomphant. Vice-président du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et figure centrale de la Ngounié sud, il a officialisé sa candidature dans une ambiance de liesse populaire. À Ndendé, porté en triomphe sur un tipoye, il a confirmé son statut d’homme fort, véritable pilier politique de la région.
La salle des jeunes de Mounionzi, prévue pour accueillir son rassemblement, a rapidement débordé. Militants, cadres et simples citoyens se sont mobilisés en masse, réaffirmant leur soutien à celui que beaucoup considèrent comme l’incarnation du développement local. Avec son mouvement La Ngounié forte, Manfoumbi a su valoriser les fils et filles de la Dola, tout en restant fidèle au PDG même après la perte du pouvoir au sommet de l’État, lors du renversement d’Ali Bongo Ondimba. Son nom semble désormais indissociable de la Dola, et son ancrage électoral rend sa réélection presque évidente.
Face à lui, Mays Mouissi se lance dans son premier combat politique. Économiste respecté et récemment nommé Secrétaire Général de l’UDB, il tente d’incarner une alternative crédible, épaulé par sa suppléante Olivia Prisque Nongou Moundounga. S’il manque encore d’expérience électorale et de relais locaux, il bénéficie d’atouts notables : son statut de ministre de la République et l’aura du président Brice Clotaire Oligui Nguema, dont l’image de renouveau reste puissante dans l’opinion.
Ce duel cristallise deux visions : la continuité d’un baron électoral contre l’ambition d’un technocrate. Si l’équilibre des forces est largement favorable à Manfoumbi, Mouissi, soutenu par le souffle présidentiel, pourrait obliger à la prudence. Dans la Dola, la bataille s’annonce déséquilibrée, mais pas totalement écrite.

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Forum National de Concertation : cap sur la souveraineté avicole au Gabon

Akanda, 25 août 2025 – Le Gabon engage un tournant décisif pour son indépendance alimentaire. Placé sous le Haut Patronage du Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice-Clotaire Oligui Nguema, le Forum National de Concertation sur la mise en œuvre de l’interdiction des importations de poulets de chair et le renforcement de la filière avicole gabonaise, qui se tient du 25 au 26 août 2025, s’est ouvert ce lundi à l’Hôtel Nomad, dans la commune d’Akanda.
Organisé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, l’événement réunit pendant deux jours les principaux acteurs et partenaires du secteur avicole pour élaborer la feuille de route nationale 2025–2027 et définir le plan d’action opérationnel qui guidera le lien vers l’autosuffisance.
Une décision présidentielle « courageuse et hautement stratégique »
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Agriculture, Mme Odette Polo épouse Pandzou, a rappelé que le Chef de l’État a tranché : à compter du 1er janvier 2027, les importations de poulets de chair seront interdites. Une mesure qualifiée de « décision courageuse et hautement stratégique », qui ouvre selon elle des perspectives inédites pour l’économie nationale.

Madame Odette Polo épouse Pandzou, Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, ici présente durant le forum
« La filière avicole constitue désormais un pilier essentiel des nouvelles perspectives agropastorales du Gabon », a-t-elle affirmé, soulignant que ce virage pourrait générer « une manne de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, avec des retombées positives pour l’économie, la promotion entrepreneuriale et la lutte contre le chômage des jeunes. »
Structurer une filière encore dépendante
Madame Odette Polo épouse Pandzou a dressé un constat sans détour : le Gabon reste aujourd’hui dépendant des importations de poulets de chair. D’où l’urgence, selon elle, de renforcer les capacités de production et de transformation, d’assurer la qualité sanitaire et la compétitivité des produits, tout en garantissant leur accessibilité à un prix abordable.
« L’objectif in fine est clair : faire du Gabon un pays autosuffisant en poulet de chair, créateur de valeur ajoutée et générateur d’emplois durables pour notre jeunesse et nos territoires », a martelé Mme Polo épouse Pandzou.
« L’agriculture, une urgence nationale »
Le ministre a par ailleurs appelé à rompre avec les erreurs du passé. Rappelant le colloque que de nombreuses initiatives soient restées au stade des « grandes solutions inexploitables ».
« Notre pays a trop souffert de grandes solutions inexploitables ; il est temps de faire de l’agriculture une véritable priorité », a-t-elle lancé, avant d’ajouter : « Il est désormais temps de considérer l’agriculture comme une véritable priorité nationale. »
Elle a exhorté les participants à privilégier le pragmatisme : « Des solutions crédibles, immédiatement opérationnelles, sont ce que nous attendons pour faire avancer la filière. »
Une feuille de route et des livrables attendus
La première journée du forum a été consacrée au diagnostic de l’état actuel de la filière avicole, à travers un atelier structuré autour de plusieurs thèmes, allant de la politique fiscalo-douanière nationale et des incitations à l’investissement, jusqu’à l’encadrement de la production, de la transformation et de la commercialisation du poulet de chair.
Le deuxième jour sera dédié à la compilation des rapports issus de l’atelier, afin de définir une stratégie nationale cohérente et opérationnelle pour la filière.
Dans ce cadre, les principaux livrables attendus du Forum National de Concertation sont :
▪︎ la feuille de route nationale pour la souveraineté avicole 2025–2027,
▪︎ le plan d’action opérationnel,
▪︎ le tableau de bord d’indicateurs pour le suivi et l’évaluation des actions.
Une étape clé pour l’avenir de la filière
En somme, ce forum marque une étape décisive vers l’autosuffisance en poulets de chair et la structuration d’une filière nationale solide. Il vise à garantir à la population un approvisionnement régulier, sain et abordable, tout en ouvrant de nouvelles opportunités d’emplois pour les jeunes.
Au-delà du poulet de chair, cette initiative s’inscrit dans la révolution agricole du plan stratégique Bâtissons l’Édifice Nouveau 2025–2032, qui a convaincu la population et porté Brice-Clotaire Oligui Nguema à la tête du pays.
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Gabon – Élections législatives et locales : pluralité de partis, unité de discours, un scrutin sans véritable choix

Libreville, 24 août 2025 – La campagne pour les élections législatives et locales, prévue du 17 au 26 septembre, s’ouvre dans un climat paradoxal : une multiplication de partis et de candidatures, mais un discours unique. Le scrutin du 27 septembre devrait ainsi confronter les électeurs non pas à des projets divergents, mais à une répétition du même message. Du PDG à l’UDB, en passant par le CLR, l’UN le RPM, le SDG et même les indépendants, tous semblent chanter en chœur le même refrain : « faire la politique d’Oligui Nguema ».
Cette homogénéité du discours politique interpelle. Après l’élection de Brice-Clotaire Oligui Nguema à la magistrature suprême avec 94,85 % des voix, puis la création de son parti, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), une large partie de la classe politique a choisi de s’aligner sur son aura. Sur le terrain, les candidats ne se distinguent plus par des programmes propres ou des visions alternatives, mais uniquement par la promesse de mieux représenter « les valeurs bâtisseuses » du chef de l’État.
Le paradoxe d’une pluralité sans opposition
Dans une démocratie, la pluralité partisane est censée offrir aux électeurs un choix clair entre plusieurs orientations politiques. Or, au Gabon, ce pluralisme prend aujourd’hui l’allure d’un pluralisme de façade : de multiples partis existent, mais tous tiennent un discours identique. Résultat : les électeurs se retrouvent face à une élection où le vote ne porte plus sur un projet politique, mais sur des figures individuelles se disputant l’étiquette de « meilleur relais du président ».
Le silence de l’opposition et la stratégie de survie des partis
Ce phénomène s’explique par deux dynamiques. D’un côté, le prestige actuel du président Oligui Nguema, qui incarne une figure de rupture après la chute du régime Bongo. De l’autre, une opposition quasiment réduite au silence. Rares sont ceux qui osent se démarquer, à l’instar de Marlène Fabienne Essola Éfountame, du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), qui résume la situation : « On est ensemble, chacun lutte pour sa place. »
Pour beaucoup de formations, la stratégie est claire : se positionner comme « alliés » du pouvoir afin de rester visibles et d’espérer conserver un espace dans le futur paysage politique. Comme le souligne Alexandre Barro Chambrier du RPM, il s’agit avant tout de « soutenir l’âme de bâtisseur du président » et son engagement en faveur d’une meilleure redistribution.
Vers un « non-choix » électoral
La conséquence immédiate est une campagne qui interroge la notion même de choix démocratique. Si tous les candidats partagent le même projet politique, celui du chef de l’État, quel sens prend le vote ? Pour les électeurs, la compétition ressemble davantage à une sélection interne au camp présidentiel qu’à une véritable confrontation politique.
Dès lors, la question qui s’impose est celle-ci : un scrutin où tous défendent la même ligne peut-il encore être considéré comme compétitif ? Le risque est grand de voir l’électorat se désintéresser d’une élection vidée de son essence, réduite à un plébiscite implicite.
En définitive, ce climat traduit une recomposition politique où le centre de gravité est désormais monopolisé par Oligui Nguema et son UDB. Mais à trop lisser le débat, le système pourrait générer l’effet inverse de celui recherché : renforcer à terme le sentiment que la pluralité politique au Gabon n’est qu’une illusion, et que le citoyen reste face à un non-choix démocratique.
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UOB: Bilie-By-Nzé plaide pour une extension sur le site de Plaine-Oréty

Libreville, 20 août 2025 – Lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège de son parti, Ensemble pour le Gabon (EPG), à Tahiti, sortie nord de Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a dressé un réquisitoire sévère contre la gouvernance actuelle, pointant les « limites et contradictions » du pouvoir en place. L’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle du 12 avril 2025 a avancé quatre propositions majeures pour relever les défis politiques, sociaux et éducatifs du pays.
Parmi elles, la question de l’éducation occupe une place centrale. Pour compenser l’arrêt des bourses à l’étranger, Bilie-By-Nzé propose la création d’une extension de l’Université Omar Bongo (UOB) sur une partie du site des déguerpis de Plaine-Oréty, derrière l’Assemblée nationale et à proximité de Gabon Télévision.
« Pour compenser l’arrêt du financement des bourses à l’étranger, notamment dans les pays occidentaux, je propose et demande la construction d’une extension de l’Université Omar Bongo, sur le site actuel de Plaine-Oréty, derrière l’Assemblée nationale et à proximité de Gabon Télévisions, puisqu’il a été déclaré que ce projet est d’intérêt public. », a-t-il déclaré.
Selon lui, ce prolongement de l’UOB, réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé, permettrait aux étudiants gabonais d’accéder à des formations de qualité, assurées par des enseignants de haut niveau et alignées sur les standards internationaux, tout en restant sur le territoire national.
Les autres propositions du président d’EPG concernent le statut de Libreville et des villes cosmopolites, les minima sociaux (salaires, retraites, prime de rentrée scolaire) et le financement équitable des partis politiques. Mais c’est bien la réforme éducative qui apparaît comme le socle de son plan, dans un contexte où l’UOB, saturée et vieillissante, peine à répondre à la demande croissante des étudiants.
À travers ces quatre propositions, Bilie-By-Nzé entend offrir une alternative à la gouvernance actuelle et replacer l’éducation au cœur du projet national, convaincu que l’avenir du Gabon dépend d’une université moderne et accessible.