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Gabon : 65 ans d’indépendance célébrés sous le signe du renouveau
Libreville, 18 août 2025 – Le Gabon a célébré ce 17 août, dans un faste inédit, le 65ᵉ anniversaire de son indépendance. Placée sous le thème « Forces de Défense et de Sécurité : de la Transition à la 5ᵉ République », la cérémonie a été marquée par une parade militaire spectaculaire sur le boulevard du Bord de mer, symbole d’unité et de renouveau républicain.
Comme il est de coutume, le défilé a démarré après l’exécution de l’hymne national « La Concorde », donnant le ton à cette journée de célébration. Devant une foule rassemblée en masse, les forces armées gabonaises ont offert un spectacle d’une discipline exemplaire. Le balai des élèves du Prytanée militaire, établissement secondaire gabonais dépendant de la présidence et formant la future élite militaire, a ouvert la parade, démontrant rigueur et synchronisation avec la formation AN 65 sur une figure. La parade s’est ensuite conclue par le passage impressionnant du défilé motorisé et, conformément à la tradition, par le chant de l’hymne national, le Président de la République et l’ensemble de la tribune officielle restant debout, de même que le public, symbole du patriotisme et du respect envers le drapeau gabonais. Cette mobilisation populaire a traduit l’adhésion à la Cinquième République et au projet de renouveau porté par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.


Le défilé a également captivé par la diversité de son dispositif : ballet aérien de l’armée de l’air, manœuvres spectaculaires de la marine nationale et déploiement d’équipements blindés au sol. Ces démonstrations ont mis en lumière la cohésion et la détermination des forces de défense et de sécurité, réaffirmant leur rôle central dans la préservation de la souveraineté nationale.
Au-delà de l’aspect militaire, cette commémoration a rassemblé autorités, clergé et citoyens dans un moment de communion nationale. Elle a rappelé que l’indépendance, acquise le 17 août 1960, demeure un socle commun, porteur d’identité et de fierté collective.



Cette 65ᵉ célébration restera gravée comme l’une des plus marquantes de l’histoire contemporaine du Gabon. Entre fidélité au passé et ouverture vers l’avenir, elle incarne la volonté du pays de bâtir une Cinquième République porteuse de stabilité, de patriotisme et d’espérance.
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Moabi / Tensions à l’UDB : humilié, trahi et accusé de sabotage, Nzigou Manfoumbi promet une “remontada”
Moabi, 27 octobre 2025 – Après avoir dénoncé un « vaste complot » au sein de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), l’ancien député Bonaventure Nzigou Manfoumbi est de retour au Gabon et reprend la parole dans une nouvelle déclaration au ton ferme. Cette sortie marque un tournant dans la crise qui secoue la fédération UDB de la Douigny, à Moabi, où tensions internes et accusations de trahison fragilisent l’unité du parti.
Un retour attendu après Nairobi
De retour de Nairobi, au Kenya, Nzigou Manfoumbi annonce vouloir répondre directement à ses détracteurs, notamment Saïd Mounguengui. Il s’en prend à des cadres du parti qu’il accuse de « trahison, de duplicité et de manipulations visant à nuire à sa réputation » et dénonce une campagne de discrédit interne qui « compromet la cohésion politique et sociale du département ».
Les griefs d’un ancien parlementaire
L’ancien élu du deuxième siège de la Douigny, ex-directeur général de l’Environnement et ancien conseiller au Conseil économique et social, affirme que certains cadres ont « rapporté aux hautes autorités des informations infondées pour l’écarter des cercles de décision ». Selon lui, ces intrigues viseraient à obtenir des postes tout en affaiblissant son influence.
Il évoque également des humiliations subies lors d’une rencontre politique : « À 68 ans, on m’a fait transpirer sous le soleil, en me chassant de ma propre table du village ». Ses initiatives pour encourager les électeurs à voter lors des locales et législatives auraient été volontairement déformées ou détournées.
Une crise de leadership au sein de l’UDB
Ces accusations interviennent après son premier message audio dénonçant une « campagne de dénigrement orchestrée de l’intérieur » et un « complot dirigé contre sa tribu de Bujala ». Il attribue les mauvais résultats du parti à « des candidats sans envergure politique » et estime que cette stratégie visait à le présenter « comme un élément perturbateur au sein du parti et à justifier sa mise à l’écart ».
Une contre-offensive assumée
Nzigou Manfoumbi revendique son droit de réponse face à ce qu’il qualifie de tentative d’« élimination politique ». Il insiste : « L’objectif est clair : me pousser à la démission. Mais malheureusement pour ces apprentis sorciers, ils devront attendre longtemps ma démission ».
Il réaffirme sa fidélité au Chef de l’État, le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema : « J’ai choisi librement de soutenir la politique du Chef de l’État, à qui je voue reconnaissance et respect pour l’œuvre de construction nationale qu’il a entreprise ».
Une fracture persistante à Moabi
L’UDB peine à maintenir son influence dans la Douigny, où le candidat indépendant du RED est en tête au premier tour et pourrait bénéficier d’un soutien du PDG au second tour, arrêté à la date du 2 novembre prochain. Cette situation renforce les inquiétudes sur la cohésion du parti et sa capacité à conserver son assise dans ce département historiquement disputé.
Entre règlements de comptes internes, accusations croisées et perte de confiance, la crise à Moabi reste entière. Le retour de Nzigou Manfoumbi pourrait raviver les tensions ou redéfinir les équilibres internes : « Je reste debout, digne et responsable, et je dirai ce que j’ai à dire, et je le dirai en face ».
Mule / Mihi…
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Santé / Yêmï : le soutien psychologique, cœur de la prise en charge des femmes atteintes de cancer
Libreville, 26 octobre 2025 – Tout au long du mois d’octobre, l’émission Yêmï, programme de santé publique diffusé du lundi au vendredi à 11h00 sur Urban FM 104.5, a consacré ses programmes aux cancers féminins, en abordant cette thématique sous plusieurs angles : prévention, dépistage, suivi médical… mais surtout soutien psychologique. Pour cette semaine, Lops et le Dr Marcia Angué épouse Pemengoye ont parlé de la prise en charge des femmes atteintes de cancer, en insistant sur l’accompagnement émotionnel et mental.
Soutien psychologique : un pilier dès le diagnostic
Le mot « cancer » reste pour beaucoup chargé de peur et d’angoisse. L’annonce d’un diagnostic est un moment critique pour les patientes et leurs familles.
« Le mot cancer est chargé d’émotions, de peur et parfois même de désespoir. Beaucoup de personnes associent le cancer directement à la mort. En tant que professionnels de santé, nous avons un devoir d’écoute et de pédagogie », explique le Dr Angué.
Les psychologues accompagnent les patientes dès l’annonce, avec un proche présent, pour évaluer la fragilité psychologique et préparer le suivi médical.
« Lorsque je dois annoncer un cancer, je veille toujours à ce qu’un proche soit présent et qu’un psychologue participe à la rencontre. Cela permet d’évaluer la résilience de la patiente et de l’accompagner dans cette épreuve », ajoute le Dr Angué.
Cette prise en charge réduit également le papillonnage, où certaines patientes consultent plusieurs médecins à la recherche d’un déni du diagnostic.
Parcours de soins pluridisciplinaire
Les patientes passent par un diagnostic secondaire après le dépistage ou la consultation initiale, avant d’être orientées vers un centre de niveau 3 : CHU de Libreville, Owendo, Jeanne Ebori, hôpitaux militaires d’Akanda et PK9, ou l’Institut de Cancérologie d’Akanda.
« Le médecin du centre de référence, en collaboration avec l’ACNAM-GS, oriente la patiente vers un centre de niveau 3 », précise le Dr Angué.
Chaque mercredi, une réunion de consensus pluridisciplinaire détermine la meilleure stratégie de traitement, réunissant chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes et gynécologues.
« Aucun médecin ne doit traiter le cancer en vase clos. Chaque décision est prise en concertation avec un collège d’experts », explique le Dr Angué.
La CNAMGS et le financement du traitement
La prise en charge du cancer est coûteuse, mais la CNAMGS allège cette charge :
« Pour toute personne immatriculée à la CNAMGS, les soins peuvent être gratuits, du diagnostic jusqu’au traitement. Dans certains cas, nous pouvons financer une évacuation sanitaire à l’étranger, avec un plafond autour de 75 000 euros », souligne le Dr Angué.
Comprendre les stades du cancer
Stade 1 : tumeur localisée, tumorectomie suffisante, guérison probable.
Stade 2 : tumeur plus volumineuse, chirurgie et chimiothérapie.
Stade 3 : tumeur touchant organes voisins, traitement multidisciplinaire.
Stade 4 : options limitées, traitement adapté selon l’état général.
« Plus le dépistage est précoce, plus les chances de guérison sont élevées, jusqu’à 90 % », rappelle le Dr Angué.
Le soutien psychologique devient particulièrement crucial aux stades avancés pour aider la patiente et sa famille à gérer le stress et la peur liés aux traitements lourds.
Sensibilisation et prévention
Le Dr Angué insiste sur le dialogue entre médecine moderne et pratiques traditionnelles :
« Trop souvent, des patientes retardent leur prise en charge en recourant à des traitements traditionnels ou spirituels. Nous formons les tradipraticiens pour qu’ils orientent rapidement les femmes vers le système de santé. »
Des campagnes de sensibilisation sont menées dans les lieux de culte et les communautés locales, combinant prévention, information et soutien psychologique.
Conclusion : la santé mentale au centre de la lutte contre le cancer
En conclusion, le cancer est une épreuve difficile mais loin d’être une condamnation.
« Derrière chaque diagnostic, il y a une femme, une famille, un combat, et surtout un réseau d’acteurs mobilisés pour offrir écoute, soin et espoir », rappelle Lops.
Cette émission est un appel à la solidarité, à la prévention et à la dignité, en plaçant le soutien psychologique au centre de la prise en charge.
« La santé publique, c’est avant tout une affaire de cœur », conclut le Dr Angué.
Ce message incite à prendre soin de ses proches… mais surtout de soi-même, en valorisant autant le soutien émotionnel que le traitement médical.
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Moabi : tensions à l’UDB, Nzigou Manfoumbi dénonce « un vaste complot et des attaques contre le clan Bujala »
Moabi, 25 octobre 2025 – Alors que le second tour des élections locales et législatives s’annonce décisif dans la Douigny, le climat politique se tend au sein de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Accusations de manipulation, soupçons de contrecampagne et querelles internes fragilisent l’unité du parti à Moabi. Au centre de la tourmente : Bonaventure Nzigou Manfoumbi, ancien député et figure politique influente de la région, aujourd’hui accusé d’avoir mené une campagne parallèle contre les candidats officiels de l’UDB.
Une guerre interne en pleine période électorale
Allié au nouveau pouvoir incarné par Brice-Clotaire Oligui Nguema dès les premiers mois de la Transition, Nzigou Manfoumbi est désormais membre de l’UDB, parti créé par le Chef de l’État. Cette adhésion résulte de la fusion du Front d’Égalité Républicaine (FER) — son ancien parti politique — avec l’UDB.
Selon lui, cette intégration aurait ouvert la voie à des tensions internes et à des attaques ciblées contre sa personne.
Dans un message audio largement diffusé sur les réseaux sociaux, il affirme être victime d’une campagne de dénigrement orchestrée de l’intérieur.
« Je me trouve présentement à Nairobi, au Kenya, où j’ai été informé, de sources sûres, qu’un cabal est actuellement mené contre ma personne par des harpagons aux comportements blasphématoires et ignominieux », déclare-t-il.
Il évoque également « des individus dont le passé obscur et pernicieux menace la stabilité de notre département au sein de l’UDB ».
Pour l’ancien député, cette stratégie viserait à le présenter comme un élément perturbateur au sein du parti. Il y voit une tentative de diabolisation politique, qu’il juge dangereuse pour la cohésion interne :
« Cette médiocre stratégie, qui consiste à diaboliser les cadres du département, constitue — j’en suis convaincu — un danger pour notre vivre-ensemble et met en péril l’unité des filles et fils de notre département. »
Des résultats électoraux qui attisent les tensions
Les récents résultats obtenus par l’UDB dans le département de la Douigny semblent avoir ravivé les dissensions internes.
Pour Nzigou Manfoumbi, les mauvaises performances du parti s’expliquent par « le choix folklorique et discutable de certains candidats, sans envergure politique, impopulaires et méconnus des populations ».
« Mon parti politique, bien qu’ayant fusionné au sein de l’UDB, et dont l’implantation dans tout le département est incontestable, a été purement et simplement écarté des résultats », déplore-t-il.
« Pour justifier ma mise à l’écart, mes détracteurs ont fait croire aux hautes autorités du pays que je n’étais pas fiable. Une contre-vérité flagrante. »
Selon lui, cette marginalisation relèverait d’un « vaste complot », « dirigé contre [sa] personne et contre [sa] tribu de Bouddhala ».
« Si je ne suis pas fiable, comment aurais-je pu remporter, à plusieurs reprises, des élections locales et législatives face aux candidats de l’ancien régime, que j’ai d’ailleurs battus avec des scores à la soviétique ? », interroge-t-il.
Une personnalité politique qui dérange ?
Nzigou Manfoumbi estime que c’est sa forte personnalité qui suscite les crispations au sein du parti :
« En réalité, c’est ma forte personnalité qui dérange, tout le reste n’est que diversion », déclare-t-il.
Depuis son adhésion à l’UDB, il affirme subir un acharnement constant, marqué par « de multiples diffamations et tentatives de discrédit ».
« L’objectif est clair : me pousser à la démission de l’UDB. Mais malheureusement pour ces apprentis sorciers aux réflexes de Judas, ils devront attendre longtemps ma démission », prévient-il.
Fidélité affichée au Chef de l’État
Malgré les tensions internes, Bonaventure Nzigou Manfoumbi réaffirme son soutien au Chef de l’État, le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema, et à sa politique de transition :
« J’ai choisi librement de soutenir la politique du Chef de l’État, à qui je voue reconnaissance et respect pour l’œuvre de construction nationale qu’il a entreprise », insiste-t-il.
Il rappelle également avoir été « pleinement investi lors du référendum pour le “oui” et durant l’élection présidentielle », preuve, selon lui, de « sa sincérité et de son engagement ».
Enfin, il annonce son intention de tenir une grande conférence de presse dès son retour au pays afin de « dévoiler dans les moindres détails ce que nous avons vécu dans la Lugni lors des élections locales et législatives ».
Un parti fragilisé à Moabi ?
Cette prise de parole intervient alors que l’UDB traverse une période délicate dans la Douigny. Le candidat indépendant du RED est en tête à l’issue du premier tour au premier siège à l’élection législative, et sa liste domine également à l’élection locale, accentuant la pression sur les instances locales du parti.
Entre règlements de comptes internes, soupçons de sabotage et perte de cohésion politique, une question demeure : l’UDB parviendra-t-elle à préserver son unité dans un département historiquement disputé ?
Et surtout, la sortie de Bonaventure Nzigou Manfoumbi marquera-t-elle un tournant vers la transparence, ou ouvrira-t-elle un nouveau chapitre de crise interne pour le parti ?
Mule/Mihi…

