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Eze Maestro – Aimons-nous vivants : un hymne à l’amour et à la solidarité avant la mort
Après avoir marqué les esprits avec La Gabonaise, l’artiste ivoirien Eze Maestro confirme son ascension. Signé sous le label Wendy Karamel Production, de la productrice gabonaise Wendy Karamel, il revient avec un nouveau titre plein de sens : Aimons-nous vivants. Plus qu’une simple chanson, c’est un appel à la solidarité et à l’amour sincère.
Figure montante du Zouglou, un style emblématique en Côte d’Ivoire qui a su séduire le public depuis des décennies, mais aussi d’autres terres d’Afrique, notamment le Gabon, grâce à des groupes tels que Yodé & Siro, Espoir 2000, Les Garagistes ou encore Magic System, Eze Maestro insuffle une énergie nouvelle et une fraîcheur artistique qui interpelle.
Réalisé par Zongo Film & Mister Now, le clip expose un contraste saisissant : l’indifférence à l’égard des vivants face à la démesure accordée aux funérailles.
Avec des paroles simples mais poignantes, l’artiste dénonce :
« Celui-là c’est mon cousin, c’est moi qui vais payer son cercueil. (…) Quand c’est les funérailles, on est toujours prêt à cotiser. On a jamais vu ça en Afrique. »
Le message est clair : soutenir les vivants plutôt que d’investir dans la mort.
« Souvent dans la famille, y’a des jeunes qui sont diplômés. La famille va jamais cotiser pour leur trouver du travail. Mais quand il s’agit d’enterrer, là, on est prêt à dépenser des millions. »
Avec émotion, Eze Maestro souligne encore :
« Maman n’a jamais dormi dans maison carrelée. Mais le jour de sa mort, c’est dans son tombeau qu’on met carreaux. »
Et de conclure dans un refrain entêtant :
« Aimons-nous vivants Ooh. Aimons-nous vivants Ooh. »
Porté par la voix vibrante d’Eze Maestro et la touche artistique de Wendy Karamel, Aimons-nous vivants s’impose comme un hymne à l’amour, au partage et à la solidarité, appelant chacun à célébrer ses proches de leur vivant. Une chanson qui interpelle particulièrement le Gabon, marqué récemment par tout le buzz autour du décès tragique du footballeur international Aaron Boupendza.

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Mea signe le renouveau d’Eben Entertainment avec 《Tout donné》

Après une parenthèse discrète, Eben Entertainment, pilier de la scène urbaine africaine, reprend la lumière. Et pour incarner ce retour, le label mise sur un nouveau visage et une voix singulière : Mea, qui ouvre le bal avec Tout donné, un titre fort porté par un clip soigné et chargé de symboles.
Depuis plusieurs semaines, la maison de production entretenait le suspense sur les réseaux sociaux, annonçant la sortie imminente de Tout donné. Ce vendredi 08 août, le single a enfin été dévoilé, accompagné d’un clip intense, riche en émotions, fidèle à la patte visuelle qui a fait la renommée du label depuis les années 2000 avec des titres phares comme Rien compris de Kôba et Ba’ponga ou Hit Maker de Nephtali.
Dans Tout donné, Mea déploie une voix à la fois douce et puissante, portée par un texte introspectif sur la confiance trahie, les amitiés toxiques et la force de se relever. Dès les premières paroles, le ton est posé : « Moi j’ai tout donné, et ils ont tout pris, pleins de faux amis, j’ai tout compris ». Des mots qui résonnent comme un écho chez celles et ceux ayant payé le prix fort pour leur loyauté.
Visuellement, le clip mêle symbolisme et esthétique soignée : la chanteuse entourée de journaux, signe de l’empreinte qu’elle aspire à laisser, ou encore au milieu de la nature, accompagnée de danseurs aux ornements traditionnels, ancrant son message dans une identité culturelle forte.
Avec ce lancement, Eben Entertainment rappelle qu’il demeure un maître dans l’art de révéler des talents capables de marquer la scène musicale africaine. Tout donné n’est pas seulement un titre : c’est une déclaration d’intention, à la fois pour Mea et pour un label décidé à reconquérir les sommets. Et si l’on en juge par l’accueil du public, tout porte à croire que le lancement prendra… et que Tout donné marquera le début d’une ascension prometteuse.
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« Hymne de nos couleurs » : Nadège Mbadou fédère autour de l’amour du Gabon

Par la musique, les messages les plus forts se transmettent avec émotion. C’est sur cette conviction que la chanteuse gabonaise Nadège Mbadou a bâti le projet Hymne de nos couleurs, une œuvre collective qui célèbre l’amour du pays et l’attachement aux symboles nationaux. Autour d’elle, une dizaine d’artistes gabonais ont uni leurs voix pour offrir une déclaration vibrante à la patrie.
Dévoilé le 31 juillet, le clip de cette chanson met en lumière les paysages naturels du Gabon, entre forêts denses, plages dorées et zones touristiques emblématiques. Une ode visuelle à la beauté du territoire, pensée comme un voyage à travers l’identité gabonaise.
Dans le refrain, les paroles traduisent et expliquent la signification du drapeau national : le vert des forêts, le jaune du soleil et des richesses du sous-sol, le bleu des eaux. Cette symbolique, chantée en chœur, rappelle les fondements de l’unité nationale et l’importance de transmettre cet héritage aux jeunes générations.
Chaque artiste apporte sa touche à cette fresque sonore. Du gospel profond d’Ida Moulaka au rap engagé de Ba’ponga, en passant par la douceur de No, l’énergie de Shan’l ou la fougue de Queen Koumb, la diversité des voix réunies reflète la richesse culturelle du Gabon et sa jeunesse créative, consciente de son rôle dans la construction de la nation.
Porté par une production soignée, ce projet artistique se veut avant tout citoyen et fédérateur. Il rappelle que, malgré les différences de styles ou de générations, la musique gabonaise peut se rassembler autour de valeurs communes : la fierté nationale, l’unité, et l’amour du pays.
Alors que nous sommes à quelques jours de la fête de l’indépendance (17 août) et à quelques semaines de la fête de la libération (30 août), Hymne de nos couleurs arrive à point nommé. Ce titre s’inscrit dans l’esprit de ces moments forts de notre histoire collective, en invitant chaque Gabonais à revendiquer son identité avec fierté et émotion.
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Mareless en héritage de Diam’s : 《 Rappeurs NON-NON》, satire et vérité crue du rap game

Présente sur la scène musicale gabonaise depuis plusieurs années, Mareless signe un retour retentissant. Toujours fidèle à son label Mapane Life Style, dirigé par Hoffman, et désormais accompagnée par le manager Lestat, la rappeuse remet le rap gabonais au centre du jeu, aussi bien au pays qu’à l’international. Sa récente participation au festival Dalash en est une preuve éclatante.
C’est dans cette dynamique que Mareless vient de dévoiler « Rappeurs non-non », un titre percutant à plus d’un titre. Musicalement et visuellement, le morceau s’inscrit comme un hommage évident à Diam’s, légende incontestée du rap féminin francophone, et à son morceau culte La Boulette. À l’instar de son aînée, Mareless s’amuse, déconne, détourne les codes… mais avec des thématiques bien locales.
Si Diam’s interpellait la société française, Mareless, elle, se penche sans détour sur l’actualité gabonaise. Elle dénonce notamment l’attitude de nombreux rappeurs qu’elle accuse d’être inféodés aux campagnes politiques pour des intérêts financiers, allant jusqu’à affirmer : « Aucun d’eux n’a de succès sans politique ». Une phrase choc qui résonne fort dans un milieu où les prises de position sont souvent calculées.
Mais la charge ne s’arrête pas là. Mareless envoie également des piques aux organisateurs d’événements culturels, accusés de pratiques douteuses et d’escroqueries envers les artistes. Une réalité trop souvent tue qu’elle choisit d’exposer au grand jour, avec une lucidité et une audace rares.
Au-delà du message engagé, « Rappeurs non-non » est aussi une démonstration artistique. Mareless y montre toute l’étendue de son talent, en mêlant avec aisance rap incisif et chant maîtrisé. Une performance qui confirme son statut d’artiste complète, capable de combiner fond et forme, critique sociale et musicalité.
Avec ce nouveau titre, Mareless ne cherche pas seulement à faire du bruit : elle impose une voix, une vision, une exigence. Et surtout, elle rappelle à ses pairs que l’engagement ne devrait jamais être une option.