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Crise à l’USS : Étudiants en colère contre la surcharge académique et les frais excessifs
L’Université des Sciences de la Santé (USS) traverse une période de turbulences, alors que des étudiants expriment leur mécontentement face à des conditions d’études jugées insupportables. Entre la surcharge de modules, des frais exorbitants et des infrastructures défaillantes, la situation atteint un point de rupture.
Une charge académique écrasante
Les étudiants de l’USS doivent faire face à une exigence académique extrême, avec jusqu’à 19 modules par semestre. Ce défi est d’autant plus préoccupant qu’un taux d’échec de 85 % est constaté. La décision de l’administration d’exclure les étudiants échouant à leurs examens, sans option de réintégration, engendre des craintes. « Si nous sommes exclus, où allons-nous aller ? » interroge un étudiant, illustrant ainsi le désespoir croissant parmi les élèves.
Des frais insoutenables
Aux dires des étudiants, l’administration a introduit des frais supplémentaires de 30 000 FCFA pour un module de simulation, sans préavis. Un porte-parole des étudiants a exprimé son indignation : « Nous ne sommes pas ici pour payer des frais astronomiques pour des services qui ne sont pas fournis. » Les frais de scolarité, atteignant 80 000 FCFA, constituent un obstacle majeur pour de nombreux étudiants, notamment ceux issus de milieux défavorisés.
Des conditions d’apprentissage préoccupantes
Les infrastructures de l’université laissent également à désirer. Les étudiants se plaignent de la nécessité de payer pour des services de base, tels que l’accès aux toilettes, et constatent un manque de matériel adéquat lors de leurs stages. Ce contexte dégradé entraîne des formations inefficaces, où certains étudiants se retrouvent à effectuer des tâches non pertinentes plutôt qu’à acquérir les compétences requises.
Un appel au dialogue
Face à cette crise, les étudiants réclament un dialogue ouvert avec l’administration pour améliorer leurs conditions d’apprentissage et alléger la pression financière. « Nous ne demandons pas la charité, mais des conditions d’études dignes qui nous préparent à devenir des professionnels compétents », a affirmé un étudiant, soulignant le besoin d’un changement immédiat.
Vers un avenir incertain
La situation à l’USS est symptomatique des défis plus larges auxquels est confronté le système éducatif au Gabon. Alors que les étudiants s’organisent pour faire entendre leur voix, il est impératif que l’administration prenne des mesures concrètes pour répondre à leurs préoccupations. Dans ce contexte, face à l’expression croissante des étudiants sur les réseaux sociaux, l’administration aurait tout intérêt à clarifier sa position et à partager sa vision, afin de rétablir le dialogue et la confiance.
Nous continuerons de suivre le développement de cette actualité et fournirons des mises à jour sur la situation à l’USS et les répercussions sur l’éducation des futurs professionnels de la santé.

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.
Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.
Le Gabon : une délégation humoristique remarquée
Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.
« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.
« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.
Un événement taillé pour le live
Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.
Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.
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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.
Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.
Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.
Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.
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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.
De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :
« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »
Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :
« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »
Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.
« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »
Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :
« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »
Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.