Connect with us

News

L.D.D : l’école de “Tonton Associé” dans la tourmente — colère autour des frais d’écolage, l’urgence d’un apaisement avant les examens

Publié il y a

le

par

Le climat est tendu devant les grilles du Lycée Djoué Dabany (L.D.D), établissement privé emblématique de Libreville. Depuis plus d’une semaine, des parents d’élèves manifestent quotidiennement, comme en témoignent les images abondamment relayées sur les réseaux sociaux. Leur colère est dirigée contre l’administration de l’établissement, qu’ils accusent de ne pas avoir respecté l’engagement de rembourser les frais d’écolage qu’ils ont dû préfinancer.

Ces enfants, orientés par le Ministère de l’Éducation nationale, devaient bénéficier d’une prise en charge de leurs frais de scolarité par l’État. Et selon les manifestants, les fonds publics destinés à cette opération ont bel et bien été reversés à l’établissement. Pourtant, sur le terrain, les remboursements se font rares, inégaux et sans explication. « Nous constatons que les mauvaises habitudes ont la peau dure », fulmine un parent, évoquant le manque de transparence et le sentiment de mépris.

La critique va plus loin. De nombreux parents dénoncent une gestion jugée opaque, des remboursements “au compte-gouttes”, et parfois même un traitement discriminatoire. Certains n’ont rien reçu. D’autres affirment avoir perçu des sommes bien inférieures aux frais qu’ils avaient avancés. « Les remboursements se font sans aucune logique apparente. C’est frustrant et injuste », se plaint une mère, présente sur les lieux depuis plusieurs jours.

À ce mécontentement s’ajoute une revendication forte : la transparence. Les manifestants exigent la publication d’un fichier officiel des bénéficiaires, précisant les montants à rembourser et ceux déjà perçus. Pour eux, seule cette clarté pourra rétablir un semblant de confiance. « Monsieur Assélé avait promis que nous serions remboursés intégralement une fois que l’État aurait versé sa part. Ce n’est toujours pas le cas », rappelle un parent, évoquant Jean-Boniface Assélé, fondateur du lycée, plus connu sous le sobriquet de “Tonton Associé”.

Ce manquement à la parole donnée fragilise la relation entre les citoyens et les institutions, mais aussi entre les familles et l’établissement. Une fracture qui semble d’autant plus grave qu’elle survient dans un contexte sensible : les examens de fin d’année approchent. Les élèves ont besoin de sérénité pour se préparer, de la disponibilité de leurs enseignants et d’un climat stable pour aborder cette dernière ligne droite cruciale.

La situation actuelle met donc l’administration du lycée sous une pression considérable. D’un côté, elle doit répondre aux attentes des parents lésés. De l’autre, elle doit maintenir un cadre éducatif fonctionnel et rassurant pour des centaines d’élèves en pleine période de révisions. Un double défi, urgent et délicat.

Mais malgré la tension ambiante, l’espoir demeure. Le Lycée Djoué Dabany n’est pas un établissement ordinaire. Depuis plus de 30 ans, il a formé plusieurs générations de Gabonais, contribuant à l’émergence de nombreux cadres dans l’administration, l’enseignement, la politique et l’économie. Son histoire est celle d’un établissement respecté, bâti sur l’excellence et la rigueur.

C’est justement cette histoire, ce passé prestigieux et l’impact que le lycée a eu sur la société gabonaise, qui font croire à un possible retour au calme. Beaucoup espèrent que la direction, fidèle à sa réputation, trouvera dans les plus brefs délais une solution équitable et transparente. Non seulement pour honorer les engagements pris, mais surtout pour permettre aux élèves de poursuivre leur année scolaire dans les meilleures conditions.

Parce qu’au-delà de la colère des adultes, ce sont les enfants qui, silencieusement, attendent une réponse. Une réponse juste. Une réponse digne de l’histoire du Lycée Djoué Dabany.

La rédaction/Pauline

Advertisement
Commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

News

Législatives et locales 2025 : un face-à-face décisif entre Bilie-By-Nze et Oligui Nguema sur la crédibilité du processus électoral

Publié le

le

par

Libreville, 19 septembre 2025 – À plus d’une semaine du premier tour du double scrutin législatif et local prévu le 27 septembre 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu en audience au Palais du Bord de mer Alain-Claude Bilie-By-Nze, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG). Cette rencontre s’inscrit dans la volonté du Chef de l’État de favoriser un processus électoral apaisé, inclusif et respectueux des principes démocratiques.

Pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, l’audience était l’occasion de porter directement au président de la République les préoccupations exprimées la veille, lors d’une conférence de presse au ton particulièrement ferme. L’ancien Premier ministre a rappelé que l’EPG présente une vingtaine de candidats répartis dans six provinces et que ceux-ci doivent pouvoir concourir dans un climat d’équité et de transparence.

« Les élections présidentielles étant désormais derrière nous, le pays est pleinement engagé dans le processus des élections législatives. (…) En tant que leader de l’opposition gabonaise, j’assume pleinement ma place et mon rôle. Dans une République, chacun doit pouvoir jouer sa partition et contribuer au fonctionnement de la démocratie », a-t-il déclaré à l’issue de son entretien avec le Chef de l’État.

Des critiques précises sur l’organisation du scrutin

Lors de sa conférence de presse du 17 septembre, Bilie-By-Nze avait tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il considère comme de « graves irrégularités » dans l’organisation des élections. Il a notamment pointé :

▪︎ la publication tardive des listes définitives de candidats, en violation du délai légal de 30 jours avant le scrutin ;

▪︎ l’absence de chiffres précis sur le nombre d’électeurs inscrits, globalement et par circonscription, qui compromet la transparence ;

▪︎ le flou persistant sur le financement public des campagnes, qui défavorise les indépendants et les petites formations ;

le choix de la date du scrutin, jugé « inapproprié » car en pleine rentrée scolaire, au risque de désorganiser le système éducatif en mobilisant de nombreux enseignants-candidats.

« Si les autorités veulent une démocratie de façade, nous ne jouerons pas ce jeu. Nous voulons que la loi soit respectée, que les conditions soient clarifiées et que tous les compétiteurs partent à égalité », avait-il averti.

Dialogue et appel au vivre-ensemble

En réponse, le président Oligui Nguema a réaffirmé son engagement en faveur de la consolidation de la démocratie et de l’organisation d’élections libres et inclusives. Il a salué la franchise des échanges avec l’opposition et souligné l’importance du dialogue politique comme outil de cohésion nationale.

Cette rencontre, qui intervient à quelques jours du premier tour et à moins d’un mois du second tour prévu le 11 octobre 2025, pose les jalons d’un processus électoral que le pouvoir veut crédible et apaisé. Elle met également en lumière une opposition décidée à maintenir la pression pour garantir le respect des règles du jeu démocratique.

Continue Reading

News

«Je n’ai qu’un seul enfant : l’UDB » : Oligui Nguema tranche dans la chiffonerrie politique PDG vs UDB

Publié le

le

par

À l’aube de la campagne des élections législatives et locales du 27 septembre, la scène politique gabonaise semblait plongée dans une chiffonerrie sans fin entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Mais une déclaration du président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, chef de fil et président fondateur de l’UDB, a mis fin à toute ambiguïté et fixé le cap de cette campagne.

L’UDB, le parti d’Oligui Nguema

Lors du lancement officiel de la campagne de l’UDB, le président de la République a été clair et sans détour :

« Je n’ai qu’un seul enfant : l’Union Démocratique des Bâtisseurs. »

Cette phrase, simple mais lourde de sens, a dissipé toutes les spéculations sur l’allégeance du chef de l’État. Alors que le PDG cherchait à se présenter comme le prolongement naturel de la présidence, Oligui Nguema a naturellement choisi son propre parti, l’UDB, comme son unique projet politique.

Quand les mots présidentiels font la loi

Durant la campagne préélectorale, Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, avait déjà affirmé :

« Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti, un seul président, un seul parti. »

Ses propos trouvent désormais un écho direct et définitif dans la bouche du président fondateur lui-même.

Du côté du PDG, les réactions avaient été vigoureuses. Angélique Ngoma et Carmélia Ntoutoume Leclercq avaient insisté sur l’héritage historique et l’esprit du parti, rappelant leur rôle important lors de l’élection présidentielle et tentant de légitimer leur position dans la campagne. Mais face à la déclaration d’Oligui Nguema, ces postures semblent désormais secondaires : le choix du président est clair et sans appel.

Une campagne clarifiée et unifiée

Avec ce message présidentiel, l’UDB, parti fondé et dirigé par Oligui Nguema, se présente désormais comme la seule formation politique directement soutenue par le chef de l’État. Les candidats peuvent aborder la bataille électorale avec un avantage moral et politique certain, tandis que le PDG doit repenser sa stratégie face à ce soutien explicite à un autre parti.

Un mot d’ordre : unité et détermination

Oligui Nguema a fixé le cap : l’UDB n’est pas seulement un parti parmi d’autres, c’est le projet politique qu’il incarne personnellement. Les “Bâtisseurs” se lancent dans la campagne avec discipline, clarté et détermination, portés par l’étendard présidentiel.

La chiffonerrie politique laisse place à un message limpide : dans cette campagne, le président a choisi son camp, et il n’y a qu’un seul enfant légitime pour porter son héritage politique.

Continue Reading

News

Gabon : 18 000 candidats prêts pour les élections législatives et locales

Publié le

le

par

À la veille du lancement officiel de la campagne électorale pour les législatives et locales jumelées, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a fait le point à la presse sur les enjeux des scrutins des 27 septembre (1er tour) et 11 octobre (2e tour).

Au total, plus de 18 000 Gabonais briguent un mandat électoral, illustrant l’importance de ces élections qui marquent la fin de la transition ouverte après le coup d’État du 30 août 2023. Parmi eux, 1 600 candidats, titulaires et suppléants, convoitent les 145 sièges de députés, dont deux réservés pour la diaspora – une première historique pour le pays.

Les élections locales mobilisent 17 000 candidats pour les conseils municipaux et départementaux. Ces élus joueront un rôle clé, puisqu’ils éliront au suffrage indirect les maires, les présidents des assemblées départementales et les sénateurs.

La campagne se distingue par la prédominance des candidatures indépendantes. Sur plus de 105 partis, seule une vingtaine présentent des candidats. Les principaux duels se joueront entre le Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti unique, et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti de l’actuel chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema.

Pour assurer la transparence, 1 500 observateurs nationaux et internationaux seront présents lors du dépouillement, aux côtés de la presse.

« Le 27 septembre ne sera pas seulement un jour de vote ; il sera l’illustration éclatante de la maturité démocratique de notre Nation », a déclaré Hermann Immongault, soulignant la responsabilité collective des Gabonaises et des Gabonais.

Ces élections représentent une étape majeure dans la recomposition du paysage politique gabonais et dans le retour complet à l’ordre constitutionnel.

Continue Reading