À l’heure où l’année s’achève, le moment est propice pour dresser le bilan de la scène musicale gabonaise, notamment du côté des tendances urbaines. Parmi les révélations marquantes de 2025, Méa s’impose comme l’une des découvertes les plus remarquées.

Il y a un peu moins de sept mois, l’artiste faisait ses premiers pas officiels avec la sortie de son premier titre sous la bannière de Eben Entertainment, label historique qui ambitionne de reconquérir la scène urbaine gabonaise après ses années de gloire. Ce retour s’opère sous la direction de Éric Amar Benquet, figure bien connue de l’industrie musicale locale.

Méa se fait d’abord connaître avec le single « Tout donné », avant de confirmer son potentiel en octobre avec « SAADA ». Les deux titres, accompagnés de clips vidéo, rencontrent un succès notable sur YouTube, chacun franchissant la barre du million de vues, traduisant un engouement croissant du public pour ce jeune talent.

Fort de cette dynamique, l’artiste annonce, lors de son passage dans le talk-show « Le Grand Mbandja » sur Gabon Télévisions, la préparation d’un album en gestation depuis plusieurs mois. Une annonce qui renforce les attentes autour de son univers musical et de la suite de sa carrière.

Souhaitant offrir un avant-goût de ce futur projet, Méa dévoile ensuite « More Money », un titre qui marque une évolution artistique. Loin de ses premiers singles, ce morceau s’inscrit dans un registre pop urbain, mettant en avant sa capacité à se réinventer et à explorer de nouvelles sonorités. Le titre bénéficie également de la collaboration de Vado, jeune artiste au flow rappelant certaines influences nigérianes, apportant une touche moderne et internationale à l’ensemble.

Si l’année 2025 aura été celle de la révélation et des confirmations pour Méa, 2026 s’annonce déjà comme une étape décisive. Entre nouveaux projets et premières grandes scènes attendues, l’artiste semble engagé sur une trajectoire ascendante, appelée à s’affirmer durablement sur la scène musicale gabonaise.

Quinze ans après leur confrontation historique à la Coupe d’Afrique des nations 2010, le Gabon et le Cameroun se retrouvent à nouveau dans une phase finale de CAN, à l’occasion de l’édition 2025. Un duel chargé de souvenirs, notamment pour les Panthères, qui avaient créé la surprise en Angola.

En 2010, à Lubango, le Gabon s’était imposé 1-0 face aux Lions Indomptables grâce à un but de Daniel Cousin, inscrit dès la 17e minute, et à une prestation exceptionnelle du gardien Didier Ovono. Une victoire de prestige face à un Cameroun alors favori, quadruple champion d’Afrique, et emmené par Samuel Eto’o.

Un Gabon ambitieux et en confiance

Pour cette CAN 2025, le Gabon arrive avec un état d’esprit conquérant. Lors de la phase éliminatoire, les Panthères ont affiché une solidité remarquable, allant jusqu’à bousculer la Côte d’Ivoire. Une dynamique positive qui nourrit les ambitions du sélectionneur Thierry Mouyouma.

En conférence de presse d’avant-match, ce dernier a assumé un discours offensif : l’objectif est clair, battre le Cameroun, sortir de la phase de groupes et viser le plus loin possible dans la compétition. Une déclaration qui traduit la confiance d’un groupe désormais décomplexé.

Un Cameroun en transition

En face, le Cameroun se présente avec une sélection partiellement renouvelée. Plusieurs cadres importants ne sont pas de l’aventure, notamment André Onana et Vincent Aboubakar. Une absence de leadership et d’expérience qui pourrait peser dans un groupe F relevé, dont le match d’ouverture opposera la Côte d’Ivoire au Mozambique.

L’incertitude Aubameyang

Côté gabonais, une interrogation demeure : la participation de Pierre-Emerick Aubameyang. De retour de blessure, le capitaine et meilleur buteur des Panthères semble encore trop juste physiquement pour ce premier match. Un éventuel forfait qui obligerait le Gabon à s’appuyer davantage sur son collectif.

Un précédent qui inspire

Si le contexte a changé depuis 2010, l’histoire rappelle que le Gabon sait se sublimer face au Cameroun. Quinze ans après le but décisif de Daniel Cousin, les Panthères rêvent d’un nouveau scénario renversant. Et si la CAN 2025 offrait un nouveau chapitre à cette rivalité ?

Pendant longtemps, les enfants des quartiers populaires, notamment au PK06, une zone souvent associée à la précarité, ont vécu Noël sans en ressentir pleinement la magie. Il y a plus de quinze ans, cadeaux et moments de distraction restaient un luxe inaccessible. Depuis une dizaine d’années, cette réalité a changé grâce à l’engagement d’un leader jeunesse issu du quartier, dont l’influence dépasse largement le PK06 : Hoffman.

Ce vendredi 19 décembre, fidèle à une tradition désormais bien établie, Hoffman, entouré de plusieurs figures de la jeunesse locale, dont l’artiste Mareless, a une nouvelle fois endossé le rôle du Père Noël. Plus d’une centaine d’enfants ont ainsi reçu des cadeaux dans une ambiance marquée par la joie, le partage et la solidarité.

Avant la remise des présents, l’équipe organisatrice a proposé des activités d’éveil et de civisme. Jeux éducatifs, échanges et moments de sensibilisation ont permis d’inculquer aux enfants des valeurs citoyennes et patriotiques. « Il est important que les enfants comprennent très tôt ce que représentent la Nation et le vivre-ensemble », a souligné un encadreur. Les enfants ont notamment chanté l’hymne national, La Concorde, avec fierté et assurance.

La cérémonie s’est déroulée en présence de l’activiste et éveilleur de conscience David Mberakouma. Malgré l’absence de Bob Mengome, autre activiste engagé dont les interventions sur les réseaux sociaux éveillent régulièrement les consciences sur l’actualité nationale, l’événement a conservé toute sa portée éducative et symbolique.

Au moment de la remise des cadeaux, David Mberakouma s’est adressé directement aux enfants : « Les études sont essentielles. C’est par l’école que l’Homme se construit et participe au développement de son pays », a-t-il rappelé, insistant sur l’importance de croire en l’avenir. Un message renforcé par la présence de Marless, dont le talent artistique et le parcours académique constituent « une référence pour les jeunes du quartier ».

Bien qu’au centre de l’initiative, Hoffman a tenu à se mettre en retrait, soulignant le caractère collectif de l’action. « Ce que vous voyez aujourd’hui n’est pas l’œuvre d’un seul homme. Ce sont les jeunes leaders des PK, et même d’ailleurs, qui ont rendu cela possible », a-t-il déclaré, appelant à la poursuite de cet engagement solidaire.
Une philosophie résumée par les mots de David Mberakouma :
« Il y a de la noblesse dans la pauvreté. »

À travers cette initiative citoyenne, le PK06 a une nouvelle fois démontré que, malgré les difficultés, la solidarité et la transmission des valeurs peuvent redonner tout son sens à la fête de Noël.