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CAN 2025 : Les Panthères concèdent un nul frustrant face au Lesotho avant le match retour
Les Panthères du Gabon ont subi un revers décevant lors de leur match contre le Lesotho, se contentant d’un nul 0-0 qui complique leurs chances de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Malgré une nette domination sur le terrain, l’équipe de Thierry Mouyouma n’a pas su transformer ses occasions en buts.
Dès le début, le Gabon a montré sa force avec une possession de 72 % et 20 tentatives de tir. Toutefois, les attaquants gabonais, dont Bouanga et Allevinah, ont échoué à marquer face à une défense lesothane bien organisée, qui a su repousser tous les assauts.
Une défense solide du Lesotho
Bien que le Lesotho ait eu moins d’opportunités, avec seulement 9 tirs, dont 1 cadré, leur défense a été à la hauteur, empêchant les Gabonais de concrétiser leur domination. Les visiteurs ont su garder leur bloc compact et répondre efficacement aux attaques.
Impact sur le classement
Avec ce match nul, le Gabon se retrouve dans une situation délicate au sein du groupe B. Actuellement avec 4 points, ils pourraient tomber à la troisième place si la République centrafricaine bat le Maroc. La prochaine rencontre, un match retour contre le Lesotho le 15 octobre à Durban, s’annonce donc cruciale.
Statistiques du match et classement
Les Gabonais ont enregistré 557 passes avec une précision de 85 %, tandis que le Lesotho a réalisé 219 passes avec une précision de 68 %. Au classement du groupe B, le Maroc est en tête avec 6 points, suivi par le Gabon à 4 points, la République centrafricaine à 3 points et le Lesotho à 1 point.
Les Panthères devront travailler sur leur efficacité offensive pour espérer une victoire lors de leur prochain affrontement, essentiel pour maintenir leurs espoirs de qualification.

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Maître Sarah-Ognyane, candidat de l’Union Nationale, engagé pour le 6e arrondissement de Libreville

Le compte à rebours est lancé pour les élections législatives et locales du 27 septembre 2025. Dans ce contexte politique intense, Maître Sarah-Ognyane Sosthène Christophann a officialisé sa candidature au deuxième siège de député du sixième arrondissement de Libreville. La cérémonie s’est déroulée à Nzeng-Ayong, dans le secteur dit « chez les sœurs », où il a rassemblé une foule composée de jeunes, de notables et de leaders communautaires, venus soutenir son engagement sous la bannière de l’Union Nationale.
Au cœur de son discours, le candidat a souligné que la transition politique initiée depuis le 30 août 2023 représente une opportunité historique pour les citoyens désireux de s’impliquer dans la refondation du Gabon. Fidèle à la ligne de son parti, qui soutient le président Brice-Clotaire Oligui Nguema, Maître Sarah-Ognyane a rappelé l’importance d’une vision partagée par la présidente de l’Union Nationale, Paulette Missambo, et tous les militants engagés pour ce renouveau démocratique.
Sa candidature repose sur trois axes majeurs : offrir des solutions concrètes aux défis du quotidien en s’appuyant sur les valeurs de solidarité et de travail, encourager l’autonomisation des populations locales, et bâtir une démocratie authentique fondée sur un État de droit fort et inclusif.
Résidant dans le sixième arrondissement depuis 1997, Maître Sarah-Ognyane a justifié son choix de circonscription en expliquant que la légitimité politique doit s’appuyer sur une connaissance réelle du terrain et une proximité avec les habitants, plutôt que sur des origines purement géographiques. Il a aussi évoqué le rejet croissant des électeurs envers les candidatures parachutées, préférant des représentants ancrés dans leur communauté.
En parallèle de sa candidature législative, il sera également candidat aux municipales, aux côtés de Nkoghe Mbeng Jean Kisito et Mba Ondo Honoré Viclaire, tous deux également investis par l’Union Nationale.
L’assemblée a salué une candidature jugée authentique et prometteuse, même si certains ont exprimé des attentes élevées face aux défis d’une circonscription souvent délaissée. Maître Sarah-Ognyane a préféré réserver ses réponses détaillées aux prochaines étapes de la campagne, où il présentera son programme et ses priorités.
Avant de clore, il a appelé à une forte mobilisation électorale, invitant les habitants à s’inscrire massivement sur les listes avant le 14 août, soulignant que c’est par l’engagement citoyen que le changement peut s’opérer.
Désormais en lice officiellement, Maître Sarah-Ognyane ouvre une nouvelle phase de son engagement politique. Militants de l’Union Nationale et habitants du sixième arrondissement attendent désormais le début de la campagne avec intérêt, impatients de découvrir ses propositions concrètes pour transformer leur quotidien.
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Mathieu Mboumba Nziengui s’éteint : l’UPG perd son président à la veille des échéances électorales

Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mboumba Nziengui, est décédé ce lundi 4 août 2025 en fin d’après-midi, à son domicile de Bikélé, dans la banlieue sud de Libreville. Selon une source familiale, l’ancien ministre d’État a succombé à un arrêt cardiaque, plongeant sa famille et ses proches dans la stupeur.
D’après les témoignages recueillis, jusqu’à 16 heures ce lundi, le septuagénaire était en pleine forme. Il partageait des instants de tranquillité avec les siens lorsqu’un malaise soudain l’a terrassé. Retraité de l’enseignement universitaire, spécialisé en psychologie du travail à l’Université Omar Bongo (UOB), Mathieu Mboumba Nziengui s’est effondré devant sa femme et ses enfants. Malgré les tentatives de réanimation, il n’a pas repris connaissance. Sa dépouille a été acheminée dans une maison de pompes funèbres de Libreville, sous les regards attristés de ses proches.
Originaire de Ndendé, il avait succédé en 2011 à Pierre Mamboundou, fondateur et figure historique de l’UPG, décédé le 16 octobre de cette même année. Sa désignation, en tant que premier secrétaire, répondait aux statuts du parti. Mais cette succession, bien que légitime sur le plan organique, avait provoqué une crise de leadership qui a profondément ébranlé l’unité de la formation politique fondée à Paris le 14 juillet 1989.
Depuis cette fracture, plusieurs anciens proches de Mamboundou ont formé leurs propres courants. Malgré quelques tentatives de rapprochement ces dernières années, l’UPG n’a jamais réussi à retrouver sa cohésion d’antan.
Et alors que les élections législatives et locales approchent à grands pas, la disparition de Mathieu Mboumba Nziengui vient fragiliser un peu plus encore un parti déjà en lambeaux. Privée de son dernier pilier, l’UPG semble aujourd’hui sans boussole et mal préparée à affronter les prochaines échéances électorales.
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Lekindou, territoire oublié : plus de 50 ans d’indifférence d’État

Aux confins du Gabon, à la frontière avec la République du Congo, le village de Lekindou crie son indignation. Ce cri vient de loin. D’un demi-siècle d’oubli, d’un demi-siècle de promesses creuses, d’un demi-siècle sous le règne de deux présidents issus d’une même famille. Cinquante années à attendre l’eau potable, des soins de base, une école décente, une route carrossable. En vain.
« Sommes-nous des Gabonais comme les autres ? », interroge un habitant, la voix étranglée. À Lekindou, on ne cherche pas des privilèges, mais simplement le droit à la dignité.

Une frontière comme miroir du pays… terni

Situé sur l’axe Mourembou–Malinga, Lekindou est l’une des portes du pays. Et pourtant, il ne reflète ni puissance ni souveraineté. La gendarmerie, censée garantir l’autorité de l’État, n’a pas de caserne : ses agents logent chez l’habitant. Les deux écoles — publique et protestante — menacent de s’effondrer. Et le dispensaire ? Un bâtiment vide, qui n’a de sanitaire que le nom.

« Ici, si une femme fait une hémorragie ou si un enfant fait une crise, on l’installe sur une moto, on prie, et on roule vers Malinga ou Mouila », rapporte une habitante. Une réalité qui choque, indigne, révolte — à juste titre.

La République a-t-elle des enfants illégitimes ?
L’indignation est d’autant plus grande que les habitants ont l’impression d’être volontairement ignorés. « Nous avons toujours soutenu le pouvoir, mais nous restons invisibles. Il faut avoir un oncle ministre pour exister dans ce pays ? », s’emporte un ancien du village.
Un jeune enseignant confie, sous anonymat : « Je travaille dans une école sans tableau ni craie, je dors dans une pièce sans électricité, je soigne mes élèves à la foi. Et pourtant, je suis fonctionnaire de la République. »
Un regard désormais tourné vers le nouveau pouvoir

Un cadre de la diaspora originaire de Lekindou, aujourd’hui en poste à Libreville, y retourne chaque grande période estivale. Son constat est amer :
« Ce que je retrouve à chaque retour, c’est le même décor : poussière, boue, silence administratif. Depuis l’époque d’Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, rien n’a été fait ici. Nous n’avons récolté que de l’indifférence. »
Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers les nouvelles autorités. Car il ne s’agit plus de rattraper le temps perdu, mais d’agir, et vite. Lekindou attend. Et cette attente est une colère contenue, prête à éclater.

« Qu’on ne vienne plus nous chanter la République si elle ne descend jamais jusqu’à nous », glisse une habitante. Les mots sont durs, mais justes. Lekindou ne demande pas l’aumône. Lekindou demande la justice, l’équité, le respect.