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La Scène Comique Gabonaise : Une Absence de Clowns et une Ambiguïté des Humoristes

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La scène comique gabonaise, riche et variée, est marquée par une absence notable de clowns au sens traditionnel du terme. Les humoristes locaux, bien qu’ils possèdent des compétences visuelles, évitent d’associer leur art à l’image du clown en raison des connotations péjoratives souvent attachées à ce rôle. Cet article explore cette absence et ses répercussions sur le divertissement gabonais, tout en clarifiant la distinction entre humoristes et clowns.

Définitions Essentielles

Pour comprendre cette dynamique, il est crucial de définir les deux genres :

  • Humoriste : Artiste qui utilise le langage, les jeux de mots, et la narration pour faire rire. Les humoristes gabonais, tels qu’Omar Defunzu et Dibakou, se concentrent sur des observations sociales et des monologues de stand-up, exploitant le dialogue et la réflexion pour susciter le rire.
  • Clown : Artiste qui se distingue par des éléments visuels et physiques, tels que des costumes colorés, des mimiques exagérées, et des gags visuels. Les clowns créent de l’humour à travers des situations absurdes, souvent sans beaucoup de dialogue.

L’Absence de Clowns au Gabon

Au Gabon, le clown traditionnel est pratiquement absent de la scène comique. Bien que des artistes comme Manitou, Maman Grand Nord, et Souleymane intègrent parfois des éléments visuels dans leurs spectacles, ils choisissent de ne pas se définir comme des clowns. Cette décision est en partie due à la perception que les clowns sont des artistes moins talentueux, souvent perçus comme utilisant des costumes pour provoquer le rire plutôt que des compétences artistiques.

L’Impact des Connotations Culturelles

Les connotations négatives associées au terme « clown » découragent son adoption par les artistes gabonais. Ce terme est parfois perçu comme désignant des artistes moins raffinés qui doivent se déguiser pour être amusants. Cette perception peut restreindre les formes d’expression disponibles pour les artistes et créer une confusion chez le public, qui pourrait mal interpréter les spectacles d’humoristes incorporant des éléments visuels.

Conséquences pour le Public et les Artistes

Pour le public, la confusion entre humoristes et clowns peut altérer la compréhension et l’appréciation des spectacles comiques. Pour les artistes, cette confusion complique la catégorisation et peut influencer leur réception et leurs opportunités. Revaloriser le rôle du clown tout en mettant en valeur les compétences des humoristes locaux permettrait d’enrichir la scène comique gabonaise, offrant une meilleure compréhension des genres comiques et reconnaissant pleinement les talents artistiques.

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Maître Sarah-Ognyane, candidat de l’Union Nationale, engagé pour le 6e arrondissement de Libreville

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Le compte à rebours est lancé pour les élections législatives et locales du 27 septembre 2025. Dans ce contexte politique intense, Maître Sarah-Ognyane Sosthène Christophann a officialisé sa candidature au deuxième siège de député du sixième arrondissement de Libreville. La cérémonie s’est déroulée à Nzeng-Ayong, dans le secteur dit « chez les sœurs », où il a rassemblé une foule composée de jeunes, de notables et de leaders communautaires, venus soutenir son engagement sous la bannière de l’Union Nationale.

Au cœur de son discours, le candidat a souligné que la transition politique initiée depuis le 30 août 2023 représente une opportunité historique pour les citoyens désireux de s’impliquer dans la refondation du Gabon. Fidèle à la ligne de son parti, qui soutient le président Brice-Clotaire Oligui Nguema, Maître Sarah-Ognyane a rappelé l’importance d’une vision partagée par la présidente de l’Union Nationale, Paulette Missambo, et tous les militants engagés pour ce renouveau démocratique.

Sa candidature repose sur trois axes majeurs : offrir des solutions concrètes aux défis du quotidien en s’appuyant sur les valeurs de solidarité et de travail, encourager l’autonomisation des populations locales, et bâtir une démocratie authentique fondée sur un État de droit fort et inclusif.

Résidant dans le sixième arrondissement depuis 1997, Maître Sarah-Ognyane a justifié son choix de circonscription en expliquant que la légitimité politique doit s’appuyer sur une connaissance réelle du terrain et une proximité avec les habitants, plutôt que sur des origines purement géographiques. Il a aussi évoqué le rejet croissant des électeurs envers les candidatures parachutées, préférant des représentants ancrés dans leur communauté.

En parallèle de sa candidature législative, il sera également candidat aux municipales, aux côtés de Nkoghe Mbeng Jean Kisito et Mba Ondo Honoré Viclaire, tous deux également investis par l’Union Nationale.

L’assemblée a salué une candidature jugée authentique et prometteuse, même si certains ont exprimé des attentes élevées face aux défis d’une circonscription souvent délaissée. Maître Sarah-Ognyane a préféré réserver ses réponses détaillées aux prochaines étapes de la campagne, où il présentera son programme et ses priorités.

Avant de clore, il a appelé à une forte mobilisation électorale, invitant les habitants à s’inscrire massivement sur les listes avant le 14 août, soulignant que c’est par l’engagement citoyen que le changement peut s’opérer.

Désormais en lice officiellement, Maître Sarah-Ognyane ouvre une nouvelle phase de son engagement politique. Militants de l’Union Nationale et habitants du sixième arrondissement attendent désormais le début de la campagne avec intérêt, impatients de découvrir ses propositions concrètes pour transformer leur quotidien.

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Mathieu Mboumba Nziengui s’éteint : l’UPG perd son président à la veille des échéances électorales

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Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mboumba Nziengui, est décédé ce lundi 4 août 2025 en fin d’après-midi, à son domicile de Bikélé, dans la banlieue sud de Libreville. Selon une source familiale, l’ancien ministre d’État a succombé à un arrêt cardiaque, plongeant sa famille et ses proches dans la stupeur.

D’après les témoignages recueillis, jusqu’à 16 heures ce lundi, le septuagénaire était en pleine forme. Il partageait des instants de tranquillité avec les siens lorsqu’un malaise soudain l’a terrassé. Retraité de l’enseignement universitaire, spécialisé en psychologie du travail à l’Université Omar Bongo (UOB), Mathieu Mboumba Nziengui s’est effondré devant sa femme et ses enfants. Malgré les tentatives de réanimation, il n’a pas repris connaissance. Sa dépouille a été acheminée dans une maison de pompes funèbres de Libreville, sous les regards attristés de ses proches.

Originaire de Ndendé, il avait succédé en 2011 à Pierre Mamboundou, fondateur et figure historique de l’UPG, décédé le 16 octobre de cette même année. Sa désignation, en tant que premier secrétaire, répondait aux statuts du parti. Mais cette succession, bien que légitime sur le plan organique, avait provoqué une crise de leadership qui a profondément ébranlé l’unité de la formation politique fondée à Paris le 14 juillet 1989.

Depuis cette fracture, plusieurs anciens proches de Mamboundou ont formé leurs propres courants. Malgré quelques tentatives de rapprochement ces dernières années, l’UPG n’a jamais réussi à retrouver sa cohésion d’antan.

Et alors que les élections législatives et locales approchent à grands pas, la disparition de Mathieu Mboumba Nziengui vient fragiliser un peu plus encore un parti déjà en lambeaux. Privée de son dernier pilier, l’UPG semble aujourd’hui sans boussole et mal préparée à affronter les prochaines échéances électorales.

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Lekindou, territoire oublié : plus de 50 ans d’indifférence d’État

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Aux confins du Gabon, à la frontière avec la République du Congo, le village de Lekindou crie son indignation. Ce cri vient de loin. D’un demi-siècle d’oubli, d’un demi-siècle de promesses creuses, d’un demi-siècle sous le règne de deux présidents issus d’une même famille. Cinquante années à attendre l’eau potable, des soins de base, une école décente, une route carrossable. En vain.

« Sommes-nous des Gabonais comme les autres ? », interroge un habitant, la voix étranglée. À Lekindou, on ne cherche pas des privilèges, mais simplement le droit à la dignité.

Une frontière comme miroir du pays… terni

Situé sur l’axe Mourembou–Malinga, Lekindou est l’une des portes du pays. Et pourtant, il ne reflète ni puissance ni souveraineté. La gendarmerie, censée garantir l’autorité de l’État, n’a pas de caserne : ses agents logent chez l’habitant. Les deux écoles — publique et protestante — menacent de s’effondrer. Et le dispensaire ? Un bâtiment vide, qui n’a de sanitaire que le nom.

« Ici, si une femme fait une hémorragie ou si un enfant fait une crise, on l’installe sur une moto, on prie, et on roule vers Malinga ou Mouila », rapporte une habitante. Une réalité qui choque, indigne, révolte — à juste titre.

La République a-t-elle des enfants illégitimes ?

L’indignation est d’autant plus grande que les habitants ont l’impression d’être volontairement ignorés. « Nous avons toujours soutenu le pouvoir, mais nous restons invisibles. Il faut avoir un oncle ministre pour exister dans ce pays ? », s’emporte un ancien du village.

Un jeune enseignant confie, sous anonymat : « Je travaille dans une école sans tableau ni craie, je dors dans une pièce sans électricité, je soigne mes élèves à la foi. Et pourtant, je suis fonctionnaire de la République. »

Un regard désormais tourné vers le nouveau pouvoir

Un cadre de la diaspora originaire de Lekindou, aujourd’hui en poste à Libreville, y retourne chaque grande période estivale. Son constat est amer :
« Ce que je retrouve à chaque retour, c’est le même décor : poussière, boue, silence administratif. Depuis l’époque d’Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, rien n’a été fait ici. Nous n’avons récolté que de l’indifférence. »

Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers les nouvelles autorités. Car il ne s’agit plus de rattraper le temps perdu, mais d’agir, et vite. Lekindou attend. Et cette attente est une colère contenue, prête à éclater.

« Qu’on ne vienne plus nous chanter la République si elle ne descend jamais jusqu’à nous », glisse une habitante. Les mots sont durs, mais justes. Lekindou ne demande pas l’aumône. Lekindou demande la justice, l’équité, le respect.

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