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Le Ndoum’s Célèbre la Fête de la Musique et Enrichit la Culture Gabonaise
Depuis son inauguration le 31 mai dernier, le Ndoum’s, situé aux Trois Quartiers dans le premier arrondissement de Libreville, s’est rapidement imposé comme un haut lieu de la culture gabonaise. Cet espace artistique, qui abrite également un snack-bar, a pour ambition de mettre en lumière et de célébrer les richesses culturelles locales.
Le 29 juin 2024, le Ndoum’s a célébré la fête de la musique avec une soirée exceptionnelle rassemblant de nombreux artistes talentueux. Joël Nzé et son orchestre Borsalino ont donné le coup d’envoi des festivités, emportant le public avec des classiques africains et antillais, interprétant des morceaux de Charlotte Dipanda, André Pépé Nzé, Ismaël Lô, ainsi que des tubes de zouk des années 90 et 2000 des Antilles.
La soirée a été également marquée par des performances de slam et de musique traditionnelle. Aframe, un joueur d’arc, a captivé l’audience avec son jeu unique. Il a accompagné les slameurs Imane et Moulossi, ajoutant une dimension musicale originale à leurs prestations. Imane, jeune slameuse, a touché le public avec ses paroles puissantes : “propriétaire de mon histoire, l’Afrique est source de pouvoir”. Moulossi, quant à lui, a livré une prestation mémorable en évoquant l’Afrique et les défis de la mondialisation.
Un des moments forts de la soirée a été la performance de Mwazang Eya, chanteur et conteur de Mvett, une tradition orale du nord du Gabon. Il a célébré la richesse des coutumes locales avec un style urbain, incitant le public à se réapproprier leurs usages et coutumes dans un monde de plus en plus concurrentiel. Nga’kumb, chanteur tradi-moderne du sud du Gabon, a clôturé le spectacle avec des chants et danses Ikoku, expliquant avec humour cette danse sensuelle propre à son peuple.
Une session d’open mic a également permis au public de participer. Franck Meba a profondément ému l’audience en interprétant “Coco” de feu Chris Ayum, une icône de la musique gabonaise.
La soirée s’est terminée sur une note prometteuse avec Chancia, la présentatrice, qui a invité le public à revenir pour les prochaines éditions. En effet, le Ndoum’s prévoit de continuer à offrir une scène aux artistes locaux chaque fin de mois, avec une programmation très attendue.
Avec cette initiative, le Ndoum’s prouve que la culture gabonaise a un bel avenir devant elle, en offrant une plateforme de choix aux talents locaux et en permettant au public de s’immerger dans les traditions et créations contemporaines du pays.
Mihi…

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.
Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.
Le Gabon : une délégation humoristique remarquée
Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.
« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.
« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.
Un événement taillé pour le live
Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.
Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.
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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.
Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.
Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.
Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.
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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.
De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :
« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »
Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :
« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »
Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.
« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »
Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :
« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »
Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.