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Saydric London : Quand la musique devient le porte-voix d’un peuple opprimé
Dans cet article, nous mettons en lumière le talentueux artiste hip-hop et RnB, Saydric London, dont la chanson “On n’a rien dit” est sortie le 26 août 2023, jour des élections générales. À travers ce titre, Saydric London dénonce le contexte politique, économique et social qui ne favorise pas la vie de ceux qui ne font pas partie du régime en place au Gabon. Inspiré par les rythmes Ikoku et Élone, il se positionne comme un artiste engagé pour promouvoir la liberté d’un peuple opprimé.
“On n’a rien dit” est bien plus qu’une simple chanson. Saydric London utilise sa créativité artistique pour donner une voix à ceux qui sont souvent privés de parole dans la société. Les paroles percutantes reflètent un appel à l’action, dénonçant les injustices et les inégalités auxquelles le peuple gabonais est confronté. À travers des rythmes entraînants et des mélodies captivantes, Saydric London réussit à transmettre un message puissant et engageant. En utilisant les influences musicales locales telles que l’Ikoku et l’Élone, il parvient à créer une connexion profonde avec son public et à encourager la prise de conscience.
Saydric London est un exemple inspirant de la façon dont la musique peut être utilisée comme un vecteur de changement social et politique. Sa chanson “On n’a rien dit” a ouvert un dialogue important sur les problèmes du Gabon, stimulant la réflexion et la prise de conscience chez les auditeurs. En utilisant ses talents artistiques pour défendre les droits de ceux qui sont opprimés, Saydric London montre le pouvoir de l’expression artistique pour façonner positivement le monde qui l’entoure. Avec sa voix influente et ses paroles engagées, il est clair que Saydric London laisse une empreinte durable dans l’industrie de la musique et dans la lutte pour la liberté et la justice.
Mihi…

Singles
Shéyi, l’âme Nzébi en afro-fusion : entre héritage et envol solo avec Bola

Et si la relève des grandes voix de la communauté Nzébi était déjà là ? Avec son premier single en solo intitulé Bola, Shéyi, de son vrai nom Harlem Nyamangoyi, bouscule les codes et affirme une identité musicale enracinée et résolument tournée vers l’avenir. Membre du mythique groupe Mouyanga, il explore aujourd’hui une nouvelle voie : celle d’une afro-fusion qui mêle émotion, rythme du terroir et modernité.
Originaire de Louetsi-Bibaka, dans le village de Baposso (province de la Ngounié), Shéyi a grandi bercé par les chants et les contes traditionnels gabonais. Installé aujourd’hui à Libreville, dans le quartier populaire de Ndzeng Ayong, il porte en lui les vibrations de la culture Nzébi. C’est cette fibre qu’il ravive dans Bola, un titre chanté sur un rythme Laka — cadence traditionnelle propre à sa communauté — et habillé d’une production contemporaine signée Marlich.
Avec Bola, Shéyi ne se contente pas de faire vibrer la corde de la nostalgie. Il propose une méditation musicale sur l’exode, la mémoire et l’attachement aux racines. « Même en vivant dans de grandes mégapoles comme Libreville, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient », confie-t-il. Ce morceau, déjà relayé sur les réseaux sociaux, trouve un écho auprès d’une jeunesse en quête de repères culturels.
Sa trajectoire artistique prend forme en 2010 lorsqu’il rejoint le groupe Mouyanga. Ce collectif emblématique du patrimoine musical gabonais le forme aux subtilités du chant polyphonique et du travail de scène. Une école d’excellence qui façonne l’artiste et le prépare à l’envol. Aujourd’hui encore, Shéyi continue de collaborer avec le groupe, qu’il considère comme sa première famille artistique.
Artiste autoproduit, il ne se contente pas de Bola. En parallèle, il prépare également le clip du morceau Ikissa, une autre création afro-fusion née de sa collaboration avec Matt Esdras Beatz. Actif sur TikTok et YouTube, Shéyi inscrit progressivement son projet artistique dans une dynamique d’ouverture, tout en restant fidèle à l’essence de son héritage musical.
À l’écoute de Bola, une question s’impose : Shéyi est-il le successeur naturel des grandes figures Nzébi qui ont marqué la scène musicale gabonaise ? Seul l’avenir le dira. Mais une chose est sûre : avec sa voix habitée, sa maîtrise des codes traditionnels et sa capacité à les réinventer, il incarne une relève porteuse d’espoir pour toute une génération.
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Dorena & Miss Keliane – Wami : L’amour trouvé comme une révélation musicale

Sur la scène gabonaise, une nouvelle génération d’artistes émerge avec force et ambition. Porte-étendards culturels d’un Gabon moderne, ces jeunes voix s’inscrivent dans une logique d’internationalisation tout en restant profondément ancrées dans leurs racines. Parmi elles, Dorena, artiste découverte sur le titre Mamé Léa, poursuit son ascension avec une nouvelle collaboration pleine de promesses.
Pour continuer à affirmer sa présence dans l’industrie musicale, Dorena s’est entourée de Miss Keliane, chanteuse chevronnée et visage bien connu du grand public gabonais. Connue pour son hit Donne la passe, Miss Keliane a su s’imposer avec un style vocal original et des paroles sincères, qui lui ont valu une reconnaissance au-delà des frontières gabonaises.
Le fruit de leur rencontre donne naissance à Wami, un titre empreint de tendresse et d’espoir, racontant l’histoire d’un homme ayant enfin trouvé l’amour, après bien des expériences. Sur une instrumentation signée Sirno Beat et Drackster, les deux voix féminines se mêlent harmonieusement, entre la douceur envoûtante de Miss Keliane et l’énergie délicate de Dorena.
« Tu as cherché partout. Tu as trouvé la femme… », confie Miss Keliane, donnant ainsi toute la profondeur émotionnelle au morceau.
Produit par Karlos Management en collaboration avec Franck Berold, Wami est disponible depuis deux mois. Si le titre ne connaît pas encore le succès espéré, il bénéficie d’un potentiel certain. Une stratégie de communication plus poussée – à commencer par cette mise en lumière – pourrait bien permettre à cette ballade afro-fusion de trouver sa place sur les ondes gabonaises et pourquoi pas, internationales.
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Kemit feat Pamela Badjogo – « Je pense à toi » : le Gabon dans le cœur, même à distance

Entre nostalgie et tendresse, le morceau « Je pense à toi » réunit deux voix de la diaspora gabonaise, Kemit et Pamela Badjogo, pour chanter l’amour inaltérable qu’ils portent à leur pays d’origine. Le Gabon devient ici le personnage principal d’une lettre musicale pleine d’émotions.
Sur une rythmique douce, entre afro-fusion et soul, Kemit évoque son enfance, ses premiers souvenirs, les éclats de rire sous la pluie et les tenues du dimanche pour aller à l’église. Le texte, porté par une voix grave et habitée, plonge dans l’intimité d’un artiste marqué par l’exil. Dix ans loin de chez lui, il confie :
« Loin de la forêt, je plonge en moi. J’me réchauffe le cœur en pensant au soleil de chez moi (…) au nyembwé, ah niambiè, à cette vieille dame S.E.E.G et ses coupures sans arrêt. »

Pamela Badjogo, elle, apporte au morceau une touche plus apaisée, presque maternelle. Sa voix au refrain adoucit la douleur du manque, tout en ravivant les souvenirs communs.
« T’es le son de ma voix. Mon sourire, oh ! Mes fous rires, oh ! J’veux te dire, oh ! Mon Gabon, je pense à toi ! »
Issu d’un projet à venir, « Je pense à toi » a déjà été défendu sur scène, notamment le 27 juin à Paris lors de l’AFTER AU ROYAL BERGÈRE, et sur d’autres scènes. Succédant au projet Émeraude, ce single semble préfigurer un nouveau chapitre dans la carrière de Kemit, déjà riche de 4 albums, 2 EPs et plusieurs singles. Un clip tourné au Gabon, avec Pamela en guide — elle qui s’y est produite en juillet 2024 — renforcerait encore le lien affectif que cette chanson célèbre.