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“C’est comment ?” : Mani Bella expérimente le “Mbolé” en le rajeunissant
Mani Bella, de son vrai nom Véronique Mani Bella, est une artiste camerounaise puisse son histoire dans le terroir de son pays. Inscrite dans ce registre, la chanteuse enchaîne les tubes sans arrêter.
De repos ces derniers temps, du fait de sa nouvelle maternité, la chanteuse qui a donné de l’alan au Bikutsi s’essaie au Mbolé. Pour cette expérience, à travers le titre “C’est comment ?”, l’ambassadrice de la trame culturelle camerounaise partage la joie et la ferveur qu’impose l’exécution de ce rythme. Né au quartier Nkoldongo à Yaoundé, le Mbolé qui s’apparente au Bikutsi est une musique d’animation qui s’exécute dans des veillées de deuil. Naturellement présenté dans une atmosphère festive, sur les images de Bell Dominique, le Mbolé de Mani Bella s’adapte aux influences musicales du moment, par une approche urbaine.
S’appuyant sur les bases de ce rythme pour le rajeunir, la chanteuse rend tout d’abord hommage à l’icône par excellence du Mbolé qui n’est autre que Sa Majesté Junior Abega. En effet, dans ses paroles, ce nom revient plus d’une fois. Avec la même énergie, des célébres danseurs urbains tels que Maxime La Vitesse et Moctar apporte une fraîcheur à l’exécution des pas de danse du Mbolé.
Jeune, mais âgée dans la musique, du haut de sa décennie de carrière, Mani Bella se renouvelle pour plaire aux jeunes auditeurs, sans pour autant laisser en marge son public de la première heure. Souhaitons un bon retour au devant de la scène à une artiste qui plaît au public pour son audace et son inventivité.
Mihi…
Clips
Dementos – Askel Geste : le clip séduit dès sa sortie
Libreville, 17 octobre 2025 – Après le succès remarqué de l’audio, le clip de Askel Geste signé Dementos était attendu avec impatience par le public. Sorti ces dernières heures, il reçoit déjà un bel accueil et semble parti pour confirmer la popularité du morceau.
En musique, la sortie d’un clip marque souvent l’apothéose d’un titre à succès. C’est le cas ici pour Dementos, dont le titre Askel Geste cumule déjà plus d’un million de vues en moins de quinze jours. Le clip vient donc prolonger cet engouement, là où d’autres, comme Tantine de Waza No Limite, ont connu un accueil plus mitigé. Ce dernier avait vu la version visuelle freiner le succès initial de la chanson, à cause de critiques largement partagées par le public.
Conscient de l’attente, Dementos a choisi de rester fidèle à l’esprit du morceau et à l’ambiance qui l’a rendu viral sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Sous la direction du réalisateur AF Feelmz, le clip plonge dans une atmosphère festive et urbaine, mêlant danse, groove et bonne humeur. Le visuel, loin des artifices, traduit avec justesse l’énergie populaire du titre.
Les premiers chiffres confirment déjà l’engouement : plus de 50 000 vues en moins de 24 heures, et les projections laissent envisager le cap des 100 000 vues dans les 48 heures ainsi qu’un possible million de vues dans les prochaines semaines. Une dynamique prometteuse qui place Askel Geste parmi les productions locales les plus suivies du moment.
Sur les réseaux sociaux, les retours sont unanimes : les internautes saluent la simplicité du concept, la cohérence entre le son et l’image, et la capacité de Dementos à conserver son authenticité. En somme, le clip de Askel Geste réussit le pari de prolonger le succès de l’audio, confirmant ainsi la montée en puissance de Dementos sur la scène urbaine gabonaise.
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Afrik Rire Geneva Festival : Omar Defunzu, une des figures du rire africain, à l’honneur de la 7ᵉ édition
Le Afrik Rire Geneva Festival revient les 3 et 4 octobre 2025 pour une 7ᵉ édition qui s’annonce audacieuse et mémorable. Fidèle à son esprit d’ouverture, l’événement transforme Genève en capitale de l’humour africain et diasporique, avec douze artistes venus de divers horizons, dont Omar Defunzu, humoriste légendaire du Gabon et de l’Afrique avec près de 30 ans de carrière.
Omar Defunzu, légende du stand-up
Icône du rire africain, Omar Defunzu s’est imposé comme l’un des grands noms du stand-up. Généreux et fédérateur, son humour traverse les générations, les pays et les cultures. « Genève, prépare-toi ! J’arrive avec mon rire, mon énergie et ma folie douce. Chaque scène est pour moi une mission : faire rire, bousculer les idées reçues et surtout rassembler les gens. Le feu sacré est toujours là, et je viens l’allumer au cœur de l’Europe », confie-t-il avec enthousiasme.
Une programmation en deux temps
Le festival s’ouvrira le vendredi 3 octobre par une soirée 100 % féminine – une première. Six humoristes, dont Lala, Nadège, Salima Guerziz, Sarah Lélé, Fiona et Flora, offriront une performance inédite, irrévérencieuse et créative, donnant toute leur place aux voix féminines.
Le samedi 4 octobre, la scène mixte accueillera Omar Defunzu, entouré de Eklips, maître du beatbox ; Yazid, l’humoriste-prof des contradictions ; Mimo, tendre et piquant ; Imen Lahmar, adepte de l’autodérision ; et Certe Mathurin, plume acérée du stand-up francophone.
Un festival itinérant et engagé
Créé par des humoristes africains, Afrik Rire est le premier festival d’humour itinérant 100 % africain. Il s’est déjà tenu en Côte d’Ivoire, en France, ou encore au Maroc, affirmant son ambition d’unir les peuples par le rire, de promouvoir une culture commune d’amour et de paix et d’offrir une vitrine internationale aux talents du continent.
À Genève, l’Auditorium du Centre des Arts deviendra un écrin intimiste de proximité et de partage. Avec son nouvel élan artistique, Defunzu Puissance 3, projet qui révèle ses multiples facettes, c’est surtout l’humoriste que le public genevois découvrira : un Omar Defunzu prêt à transformer l’humour de son Temple du Rire de Libreville jusqu’au cœur de l’Europe.
Events
Ba’ponga annonce « Banger » aux côtés de ADB : le rap gabonais à son sommet
La scène hip-hop gabonaise retrouve aujourd’hui une vitalité qui tranche avec les années où elle semblait tourner au ralenti. Tandis que de jeunes voix émergent et que d’autres confirment leur place, les pionniers continuent d’affirmer leur rôle moteur. Parmi eux, Ba’ponga, figure majeure et pilier du mouvement, annonce son grand retour avec un cinquième album studio, Canopee. Le premier extrait, « Banger », sera dévoilé le 3 septembre sur Urban FM.
Présenté par l’artiste comme un egotrip féroce, le morceau marque également une collaboration stratégique avec ADB, dont la voix et le style RnB sont devenus incontournables dans les featurings de la scène gabonaise. La rencontre de ces deux univers laisse entrevoir un single calibré pour frapper fort, capable de séduire aussi bien les puristes que le grand public.
Plus de deux décennies de constance
Depuis plus de 20 ans, Ba’ponga trace une carrière qui force le respect. Son premier album, L’Animal, paru en 2005 sous le label Eben Entertainment, avait imposé un rap ancré dans une esthétique afro et marqué par une rage brute. Ce projet fondateur, suivi par des œuvres marquantes comme Karnivor et plus récemment Terre Nouvelle, a façonné une discographie où s’expriment à la fois la combativité et l’expérimentation artistique.
Depuis plus de dix ans, Ba’ponga évolue en autoproduction au sein de son propre label, Negrattitude, piloté par son manager Prince Boussombo. Ce choix lui a permis de préserver une indépendance rare dans le paysage musical gabonais et de contrôler chaque étape de sa création, de la conception à la diffusion.
Canopee, une métaphore de sommet
Reste à savoir quelle orientation prendra ce nouvel album. Ba’ponga choisira-t-il de renouer avec une approche afro, comme dans L’Animal, ou de prolonger ce mélange afro et rap qu’il a exploré à partir de Karnivor et affiné jusqu’à Terre Nouvelle ?
Le choix du titre Canopee n’est pas anodin : en écologie, il désigne la cime des arbres les plus hauts d’une forêt, là où la lumière frappe en premier. Cette image peut être lue comme une métaphore de la place de Ba’ponga dans le hip-hop gabonais, mais aussi comme le symbole d’une vision d’artiste qui s’élève au-dessus du tumulte pour offrir une perspective mûrie par le temps et l’expérience.
Un rendez-vous attendu
Avec « Banger », Ba’ponga ne signe pas seulement un retour, il réaffirme sa volonté de rester un acteur central du rap gabonais. Ce premier extrait sonne comme une déclaration d’intention : rappeler son héritage tout en ouvrant une nouvelle page. Le public comme les spécialistes du game attendent désormais de voir si Canopee confirmera cette promesse et redonnera à Ba’ponga la stature de chef de file qu’il a su incarner depuis ses débuts.

