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Enfants de Ker Leyti : Un spectacle placé sous le signe de la cohésion culturelle entre le Sénégal et le Gabon.
Ce sont des bambins appliqués, sourires figés sur les visages, qui ont livré un show mémorable au centre culturel Blaise Senghor. Pendant 2h, les enfants de Ker Leyti, structure créée par le Dr Massamba Gueye, ont fait étalage de leur talent en livrant 20 titres au public. Le spectacle s’est inspiré des comptines africaines particulièrement celles du Sénégal et du Gabon. Les enfants ont servi un spectacle de chant et de danse , avec des mises en scène adaptées à chaque passage. Parmi les œuvres jouées, on retrouve l’un des célèbres titres de Miriam Makeba « Malaika » ou encore la chanson camerounaise « Zamina mina ». Ils ont restitué les fruits de 10 jours de travail acharné pilotés de main de maître par l’artiste chanteuse auteure, compositrice Naneth spécialement venue du Gabon pour l’occasion. « Ce n’était pas si simple que ça, raconte la femme qui a arboré la casquette de formatrice durant une dizaine de jours, j’ai été confronté à la barrière de la langue. Après on a dû refaire des assises et instaurer une méthode de travail qui consistait à tout évaluer en traduction et à prendre des décisions tous ensemble avant de repartir vers les enfants ».
Des difficultés, d’ordre climatique, ont aussi été notées lors de ces ateliers. Confrontés aux inondations après une dizaine de jours de répétition, les membres de la structure avaient décidé de fermer les portes de l’établissement. Mais c’était sans compter la détermination des principaux acteurs. « Les enfants et Naneth ont refusé d’arrêter la résidence », raconte le Dr Massamba Gueye ajoutant que les principaux concernés ont fait montre d’un investissement total dans ce projet.
La rencontre entre le professeur sénégalais et l’artiste gabonaise s’est déroulée en juillet 2022 lors des Samba. Présente dans l’atelier de formation du docteur, l’actrice culturelle gabonaise va faire part de son envie de développer un projet en Afrique de l’ouest. « Naneth est au cœur de ce projet, elle a réfléchi sur le projet, elle a mené les ateliers et conduit les formations. Elle est la maîtresse d’œuvre de ce spectacle ». Il ajoute : « Je me suis dit, qu’en tant que chercheur travaillant sur le patrimoine, qu’au lieu de faire des théories, laissons Naneth s’imprégner entendre les chants pour qu’on décloisonne cette notion de territorialité en Afrique. »
Rappelant les liens historiques entre le Sénégal et le Gabon, notamment avec le séjour de Cheikh Ahmadou Bamba et le partage de connaissances entre les deux pays, Dr Gueye estime que ces bonnes relations doivent aussi s’exprimer sur scène. « Le Gabon et le Sénégal ont des liens particuliers qui ne sont pas que politique. Ce sont des liens de brassage. Des familles mixtes sénégalo-gabonaises sont présentes ici. Je pense qu’aucun gabonais ne se sent étranger au Sénégal et aucun sénégalais ne se sent étranger au Gabon », pense le Dr Gueye.
Le continent africain est connu pour sa pluralité culturelle. Malgré cette diversité foisonnante, des similarités peuvent être notées entre certains peuples. C’est le constat fait par le Dr Massamba après ces jours d’échange avec Naneth : « La seule différence qu’il y a entre les contes et les chants gabonais et sénégalais, c’est la langue. Les textes disent la même chose. La seule différence est que dans les comptes gabonais, là où il y a de la pluie et de l’eau, ici c’est remplacé par du vent et de la poussière. Mais ce sont les mêmes thématiques, les mêmes invariants, les mêmes personnages et les mêmes leçons de morale. Ce qui change c’est que l’araignée très présente dans les contes gabonais à la place de Leuk (le lièvre) au Sénégal et en Afrique de l’ouest ».
Le fondateur de Ker Leyti a donné rendez-vous en 2023 avec « ses enfants » pour une prestation au grand théâtre Daniel Sorano.
Source : Seneweb

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Stand Up Party 11 à Douala : les humoristes gabonais à l’assaut de la scène panafricaine

Douala, 12 juin 2025, 18h. La capitale économique camerounaise se prépare à vibrer ce jeudi soir au rythme de l’humour avec la 11e édition du Stand Up Party, le spectacle comique le plus suivi en Afrique subsaharienne. Plus de 800 spectateurs sont attendus à La Falaise Diamond (Bonanjo), tandis que plus de 130 000 internautes suivront la retransmission en ligne. Réservations au 675 198 192 / 696 148 472.
Créé par l’humoriste camerounais Markus, l’événement a gagné une renommée continentale en alliant des pointures de la scène humoristique à de jeunes talents prometteurs. Chaque édition est une fête du rire, de la créativité et du dialogue culturel africain.
Le Gabon : une délégation humoristique remarquée
Cette année, le Gabon est particulièrement bien représenté avec la participation de Yann Koko, Chambre à Louer, Manitou, Kiri Kara et Taxi Jaune. Ces artistes, chacun avec son univers singulier, viendront enrichir une programmation déjà très attendue.
« C’est une grande fierté de porter les couleurs du Gabon à Douala avec mes compatriotes. Le Stand Up Party, c’est un peu comme la CAN de l’humour africain ! Cette édition, je serai à ma deuxième participation, après celle de 2022. », déclare Yann Koko, l’un des humoristes gabonais les plus populaires du moment.
« À moins de deux mois de mon spectacle à Libreville, le 20 juillet, ma participation à l’événement ici à Douala sera comme une phase test de mes nouvelles vannes. », explique Chambre à Louer, entre excitation et stratégie.
Un événement taillé pour le live
Sous la houlette de Markus, le Stand Up Party conserve sa promesse : réunir les publics, transcender les frontières, faire émerger les rires et les idées. La scénographie ambitieuse, la maîtrise logistique et la force de diffusion numérique assurent un show digne des grands standards internationaux.
Le rendez-vous est donc donné : jeudi 12 juin 2025 à 18h, à La Falaise Diamond – Bonanjo. L’humour, ce soir-là, parlera toutes les langues du continent.
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Koffi Olomidé honoré par la SACEM, mais son concert du 19 juillet à Vincennes annulé

Le légendaire chanteur congolais Koffi Olomidé a été honoré ce 10 juin 2025 à Paris, lors d’une cérémonie officielle, par la SACEM, en recevant le prestigieux titre de Sociétaire Définitif. Ce statut honorifique est réservé aux artistes dont l’œuvre a généré des droits d’auteur importants et durables. Une distinction rare qui consacre plus de quatre décennies de carrière et l’immense influence de l’artiste sur la scène musicale africaine et internationale.
Auteur de classiques comme Loi ou Selfie, Koffi Olomidé devient ainsi l’un des rares artistes africains à recevoir une telle reconnaissance de la part de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique. C’est aussi un hommage à la richesse de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Cette nomination a suscité une vague d’émotions sur les réseaux sociaux. De nombreux artistes africains ont salué la reconnaissance d’un « monument vivant », tandis que ses fans espéraient célébrer cette nouvelle lors de son concert prévu le 19 juillet à l’Hippodrome de Vincennes.
Mais cette date a été officiellement annulée, à la surprise générale. Selon l’organisation, des problèmes logistiques et administratifs en sont la cause. Une annonce qui ternit quelque peu ce moment de gloire pour l’artiste, pourtant en pleine lumière.
Entre reconnaissance institutionnelle et aléas de tournée, le parcours de Koffi Olomidé continue d’osciller entre hommage et controverse, preuve que la légende reste toujours aussi présente dans l’imaginaire collectif.
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Démolitions à Plaine-Orety : Bilie By Nze dénonce une spéculation foncière et engage trois avocats pour les sinistrés

La vague de démolitions qui touche la zone de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée nationale, continue de susciter la colère de nombreux habitants. Officiellement présentée comme une opération d’intérêt public liée à l’aménagement de la capitale, l’initiative gouvernementale est désormais au cœur d’un bras de fer politique et social. L’opposant Bilie By Nze est monté au créneau.
De retour d’un déplacement à l’étranger, l’ancien Premier ministre s’est rendu mardi matin sur le site, auprès des familles sinistrées. Dans un discours sans détour, il a exprimé son indignation :
« Je ne suis pas venu faire de la politique. Je suis venu vous aider à réfléchir, à vous organiser, à défendre vos droits. Ce n’est pas juste une question d’eau ou de toit, c’est une question de dignité, de respect. »
Bilie By Nze a annoncé avoir recruté trois avocats pour accompagner les familles concernées. Connaissant bien ce dossier, il accuse le nouveau pouvoir d’instrumentaliser les projets publics au profit d’intérêts privés :
« Ce dossier a commencé sous Omar Bongo, Ali Bongo a continué. Les Libanais veulent ces terres pour construire leurs immeubles. Ce n’est pas pour des hôpitaux ou des écoles. On enlève les populations pour faire de la spéculation foncière et immobilière. C’est la réalité. J’en ferai une affaire. »
Face à lui, le ministre du Logement Ludovic MENIE NDONG a défendu l’action gouvernementale lors d’un plateau spécial diffusé sur Gabon 1ère le 8 juin. Il a rappelé que cette zone est classée d’utilité publique depuis les années 1990, avec plusieurs phases d’indemnisation et de relogement, notamment vers le site d’Alenakiri. Un décret adopté en février 2024 fixe un délai d’un mois pour la mise en œuvre des expropriations.
« L’État a réservé cette zone pour des projets structurants depuis longtemps. Deux titres fonciers y ont été créés, et certaines familles ont été indemnisées. »
Sur le terrain, les familles dénoncent néanmoins des évictions brusques, parfois sans notification officielle ni solution immédiate. Bilie By Nze insiste :
« On ne développe pas un pays contre sa population, mais avec elle. »
Au-delà de Plaine-Orety, d’autres quartiers sont potentiellement concernés. Des habitants de Louis, ou encore des PK, redoutent d’être les prochains à faire les frais de cette politique d’urbanisation accélérée.