News
Gabon : Ba’ponga évoque les raisons de la non-performance scénique des acteurs de sa corporation
Vieux de la vieille de la scène hip-hop gabonaise, Ba’ponga peut facilement se projeter sur l’avenir tout en proposant un canavas à suivre à ses collègues. Ce, pour améliorer les manquements constatés depuis belle lurette. Parmi eux, il y a notamment la prestation scénique. Désireux de voir un changement, dans ses prestations et celles de ses collègues, Ba’ponga a ressorti les lagunes de la corporation et proposer des moyens de les résorber. Ces informations sont contenues dans sa publication qui date du mardi 01 mars 2022. Et, elles se présentent comme suit.
Si nous, les artistes Gabonais nous sommes aussi médiocre sur scène:
C’est premièrement parce que le public ne nous exige pas une qualité technique impeccable sur scène. Le public se contente d’écouter le titre qu’il aime et ne regarde pas à la prestation de l’artiste. (exemple : quand un son démarre, le public se lève, chante et danse sur le son, l’artiste arrive en play-back et accompagne seulement la ferveur du public sans forcer).
Deuxièmement : l’artiste lui même se cache derrière les succès de ses sons. Lorsque ses titres ont du succès, ils lui permettent d’être invité partout dans le pays en show case où en spectacle. Ça lui suffit pour ne pas travailler sur la partie performance de sa prestation.
Troisièmement : le playback.
En 2022, la majorité des artistes Boma continuent de jouer sur des versions dites RADIO qui donc ne leurs font rien travailler. (le souffle, la respiration, la gestion du public, la tenue du micro, la gestion de l’acoustique). Voilà pourquoi l’artiste Gabonais ignore les balances (il s’en fou).
Quatrièmement : l’artiste Gabonais et son staff ne font pas assez de concert, (Ou l’artiste joue seul pendant plus de 45 min) il se contente de spectacle avec beaucoup d’autres artistes ou il pense que les quatre milles personnes présentes dans le stade de Nzeng sont venus pour lui. Quand il va briller avec son play-back de 3 sons (12 minutes) il va penser qu’il est très très fort.
Dans certains pays, tu chantes en play-back micro ouvert, le public quitte les lieux même si tu t’appelles Assap Rocky. Commencez par demander aux studios dans lesquels vous travaillez quatre versions pour chaque son.
1-Version Normale : pour l’exploitation de l’œuvre (Radio, Audio qui accompagne la vidéo du clip, streaming ou vente en ligne etc…);
2-Version SCÈNE (sur cette version, on garde les refrains, les Bridges et les backs pour vous accompagner en prestation show case) Elle est appelé techniquement la version P.B.O;
3-Version INSTRUMENTAL, (pour les plus expérimentés sur scène, pour que les radios utilisent ton son en générique et pour que des jeunes ou d’autres artistes s’amusent sur tes versions);
4-Version A CAPELA pour que les Dj fassent des remix de tes sons.
2022 arrêtons les playsback. Nous faisons tous des show case, mais la finale c’est ton propre concert, même avec 50 personnes. Mais au moins c’est ton concert avec ta vrai valeur. Sur tes instrumentaux ou avec un orchestre en Live.
News
Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : Oligui Nguema salue la victoire « remarquable » d’Alassane Ouattara
La réélection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire a suscité une vague de réactions sur le continent. Parmi les premiers dirigeants africains à saluer ce résultat figure le président gabonais, Brice-Clotaire Oligui Nguema, qui a adressé un message officiel de félicitations à son homologue ivoirien.
Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a confirmé, le 4 novembre 2025, la victoire écrasante d’Alassane Ouattara au terme de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier. Le chef de l’État sortant a recueilli 3 759 030 voix, soit 89,77 % des suffrages exprimés. Une performance qui le place largement devant ses adversaires : Simone Ehivet Gbagbo (101 238 voix, 2,42 %), Jean-Louis Billon (129 493 voix, 3,09 %), Ahoua Don Mello (82 508 voix, 1,97 %) et Henriette Lagou (48 261 voix, 1,15 %).
Le Conseil constitutionnel a précisé n’avoir reçu aucune réclamation, confirmant la régularité du processus électoral et la nette avance du candidat du RHDP. Ce scrutin ouvre pour Alassane Ouattara un deuxième mandat dans le cadre de la Troisième République, instaurée en novembre 2016.
Un message empreint de respect et de fraternité africaine
Dans sa déclaration, Brice-Clotaire Oligui Nguema a salué un scrutin exemplaire et une victoire sans équivoque :
« Je tiens à adresser, au nom du peuple gabonais et en mon nom personnel, mes vives félicitations à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara pour sa réélection à la magistrature suprême de la République de Côte d’Ivoire, avec un score remarquable de 89,77 %, validé par le Conseil Constitutionnel. »
Le président gabonais a souligné le caractère démocratique du processus, estimant que ce résultat « traduit la confiance renouvelée du peuple ivoirien en un homme d’expérience, de stabilité et de vision ».
Il a également mis en avant la portée symbolique de cette victoire, qu’il décrit comme « le choix de la continuité et de la paix, deux valeurs essentielles à la prospérité durable de la Côte d’Ivoire et, au-delà, de toute l’Afrique de l’Ouest ».
Poursuivant sur le registre diplomatique, Brice-Clotaire Oligui Nguema a exprimé le vœu que ce nouveau mandat soit « placé sous le signe du développement inclusif, du renforcement de la cohésion nationale et de la consolidation des relations fraternelles entre la Côte d’Ivoire et le Gabon ».
Une victoire saluée, un message d’unité nationale
De son côté, Alassane Ouattara a adressé un message de remerciement à la nation, marqué par l’humilité et l’appel à l’unité :
« Merci à chaque Ivoirienne et à chaque Ivoirien pour la confiance renouvelée. Cette victoire est la vôtre. Celle d’un peuple qui a choisi d’avancer. Celle d’une grande Côte d’Ivoire, ambitieuse, prospère et solidaire. Ensemble, poursuivons notre marche vers le développement, dans la paix et la fraternité. »
Avec cette réélection confirmée sans contestation, la Côte d’Ivoire entame un nouveau cycle politique sous le signe de la stabilité.
Les félicitations de Brice-Clotaire Oligui Nguema traduisent non seulement la reconnaissance d’un processus électoral apaisé, mais aussi la volonté du Gabon de renforcer ses liens diplomatiques et économiques avec un partenaire clé de la sous-région ouest-africaine.
News
Élections législatives / Moabi – 1er siège : Boulingui du RED renverse l’UDB grâce au soutien discret du PDG
Le verdict des urnes est sans appel à Moabi. Le second tour des législatives partielles dans le premier siège du département de la Dougny, tenu le dimanche 2 novembre 2025, a consacré l’indépendant Elie Wilfried Boulingui, victorieux avec 56,86 % des voix face à Carl Mihindou Mi-Nzamba, candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), crédité de 43,14 %.
Cette victoire constitue un coup dur pour l’UDB et pour son stratège, Séraphin Moundounga, vice-président de la République. Malgré une campagne active et un soutien logistique conséquent, le parti n’a pas réussi à inverser la tendance du premier tour, où le candidat du RED était déjà en tête. La défaite met en lumière la fragilité croissante de l’UDB dans la Douigny.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), éliminé au premier tour, a joué un rôle stratégique. Sans soutien officiel, plusieurs cadres indiquent qu’une manœuvre discrète depuis Libreville a permis de rallier le PDG derrière Boulingui. Le candidat, présenté comme un fils du terroir et rassembleur de la jeunesse, a ainsi élargi sa base électorale et consolidé son image de proximité.
Plus de 2 000 électeurs ont participé à ce scrutin, dont la première édition, le 27 septembre, avait été annulée pour irrégularités. Avec un taux de participation en légère hausse (45,00 % contre 43,86 %), la population de Moabi montre un regain d’intérêt pour la vie politique locale. Élie Wilfried Boulingui a su capitaliser sur cette dynamique, mobilisant un électorat fidèle et confiant.
La défaite de Carl Mihindou Mi-Nzamba fragilise la position de l’UDB dans la Douigny. Déjà affaibli lors des élections locales du 18 octobre, où le parti n’avait remporté que six conseillers contre neuf pour Élie Wilfried Boulingui, le vice-président voit son influence locale sérieusement remise en question. Cette situation trouve écho dans les critiques internes, comme celles de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, qui dénonçait le choix de candidats “impopulaires et mal préparés”. La campagne de Carl Mihindou a également pâti d’une barrière linguistique (yipunu) et d’un manque de proximité avec les électeurs.
Le triomphe de Boulingui apparaît comme une réponse démocratique et populaire. L’alliance tacite entre le RED et le PDG a permis l’élection d’un député jeune et inédit, symbole d’un renouveau politique dans la Douigny.
Reste à savoir si cette coalition de circonstance survivra à l’élection du Sénateur, où le RED, majoritaire en conseillers, semble déjà en position de force pour confirmer son influence locale.
News
Afrik’an Legend illumine le Musée National : le concept Home-Concerts séduit le public
Le 31 octobre dernier, le Musée National a accueilli le deuxième acte des Home-Concerts, un concept imaginé par No, pour Black History Arts, une entreprise culturelle qui conçoit, produit et valorise des projets artistiques et éducatifs. Après une première édition réussie avec Tris, ce nouveau rendez-vous a mis à l’honneur Afrik’an Legend, groupe phare du mouvement Ikoku Vibe, dans une soirée mêlant patrimoine, modernité et émotions.
Né de la volonté de réinventer la scène artistique gabonaise, le projet Home-Concerts vise à offrir aux artistes un espace d’expression dédié, loin des simples prestations collectives. « L’idée est de jauger la fan base et de permettre à chaque artiste de s’exprimer dans son propre univers, tout en le préparant à la scène internationale », explique No.

No, ici, présente avec passion le concept de Home-Concerts au public.
Le choix du Musée National n’est pas anodin : « Le musée est la maison des œuvres culturelles ; il doit aussi être celle des artistes vivants », confie-t-il. Avec une capacité limitée à 100 spectateurs, les Home-Concerts privilégient une ambiance intime et exclusive, tout en permettant à la diaspora de suivre l’événement via une captation live sur blackhistoryarts.com.
Durant une heure de spectacle, Afrik’an Legend a revisité les titres marquants de ses dix années de carrière, notamment Lo Goût feat. Dr Feeling, C’est comment ? et L’Amour feat. Amandine , repris en chœur par un public conquis. Les artistes ont également surpris leurs fans avec un remix inédit du titre Donne la passe de Miss Keliane, dévoilant une complicité artistique rare.



Sur les trois images, Miss Keliane, Rodikx et Larynx sont sur la scène du Musée National aux côtés d’Afrik’an Legend.
Porteur du Ikoku Vibe, le groupe a livré une prestation vibrante, accompagnée de danseuses et de chorégraphies expressives. Des artistes comme Rodikx et Larynx ont rejoint la scène pour partager ce moment de communion musicale.
Le point culminant fut l’interprétation de Terminus, leur dernier succès, qui dépasse déjà 2 millions de vues sur YouTube. Ce titre, fusion entre Ikoku et Elone, produit par Tsakydy et Matt Esdras Beatz, illustre la volonté du groupe d’unir les influences locales pour toucher un public global.
Mais au-delà de la performance, ce deuxième acte a confirmé la pertinence du concept Home-Concerts. Pensé comme une passerelle entre artistes, patrimoine et public, il s’impose déjà comme une nouvelle scène de renaissance culturelle au Gabon. Les retours enthousiastes du public et des professionnels de la musique confortent No et son équipe dans leur ambition : celle de rendre la culture gabonaise vivante, accessible et durable.

Le prochain Home-Concert est déjà annoncé, fidèle à la tradition, le dernier vendredi du mois, avec un nouvel artiste dont le nom sera bientôt dévoilé. De quoi entretenir la curiosité d’un public désormais fidèle à ce concept innovant, où chaque performance devient une expérience unique — entre maison du son et maison de l’émotion.

