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Feeligram, la nouvelle voix de la scène urbaine gabonaise
À seulement 22 ans, Feeligram – de son vrai nom Boulingui Boulingui Marc Rodney – s’impose comme l’un des talents montants de la musique gabonaise. Né à Libreville, ce jeune auteur-compositeur-interprète se passionne très tôt pour le football et la musique, imitant avec aisance des sonorités venues du Ghana, du Nigeria et d’argot local.
En 2020, il quitte la capitale pour Mouila. C’est dans le calme du quartier Bavanga que l’ennui se transforme en moteur créatif. Il télécharge des instrumentaux, écrit, compose, et donne naissance à ses premiers morceaux. Repéré à l’école grâce à des vidéos virales, il enregistre son premier titre « Volez » avec Verratti le Niang Boy, un hit local qui lui ouvre les portes de sa première scène à l’hôtel Le Lac Bleu.
De retour à Libreville en 2023, il tente une première expérience avec Evouna Production, sans succès. C’est finalement sa rencontre avec Star Guegu, Kankoubi Grâce et Franck Yelmi de Dika Records – surnommé « La Maman du Game » – qui change la donne. Le label croit en lui, l’encadre et l’aide à prendre son envol sous le nom de scène Feeligram.
Aujourd’hui, il enchaîne les titres à succès tels que « Performant », « Nouvelle Cité » et « Base D’une Relation », disponibles sur toutes les plateformes. Il travaille en étroite collaboration avec Matt Estras, beatmaker reconnu pour ses productions afro, ntcham et urbaines, qui façonnent le son unique de l’artiste.
Feeligram, c’est l’histoire d’un talent brut en pleine éclosion, prêt à conquérir la scène nationale.

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UOB: Bilie-By-Nzé plaide pour une extension sur le site de Plaine-Oréty

Libreville, 20 août 2025 – Lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège de son parti, Ensemble pour le Gabon (EPG), à Tahiti, sortie nord de Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a dressé un réquisitoire sévère contre la gouvernance actuelle, pointant les « limites et contradictions » du pouvoir en place. L’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle du 12 avril 2025 a avancé quatre propositions majeures pour relever les défis politiques, sociaux et éducatifs du pays.
Parmi elles, la question de l’éducation occupe une place centrale. Pour compenser l’arrêt des bourses à l’étranger, Bilie-By-Nzé propose la création d’une extension de l’Université Omar Bongo (UOB) sur une partie du site des déguerpis de Plaine-Oréty, derrière l’Assemblée nationale et à proximité de Gabon Télévision.
« Pour compenser l’arrêt du financement des bourses à l’étranger, notamment dans les pays occidentaux, je propose et demande la construction d’une extension de l’Université Omar Bongo, sur le site actuel de Plaine-Oréty, derrière l’Assemblée nationale et à proximité de Gabon Télévisions, puisqu’il a été déclaré que ce projet est d’intérêt public. », a-t-il déclaré.
Selon lui, ce prolongement de l’UOB, réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé, permettrait aux étudiants gabonais d’accéder à des formations de qualité, assurées par des enseignants de haut niveau et alignées sur les standards internationaux, tout en restant sur le territoire national.
Les autres propositions du président d’EPG concernent le statut de Libreville et des villes cosmopolites, les minima sociaux (salaires, retraites, prime de rentrée scolaire) et le financement équitable des partis politiques. Mais c’est bien la réforme éducative qui apparaît comme le socle de son plan, dans un contexte où l’UOB, saturée et vieillissante, peine à répondre à la demande croissante des étudiants.
À travers ces quatre propositions, Bilie-By-Nzé entend offrir une alternative à la gouvernance actuelle et replacer l’éducation au cœur du projet national, convaincu que l’avenir du Gabon dépend d’une université moderne et accessible.
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Gabon : 65 ans d’indépendance célébrés sous le signe du renouveau

Libreville, 18 août 2025 – Le Gabon a célébré ce 17 août, dans un faste inédit, le 65ᵉ anniversaire de son indépendance. Placée sous le thème « Forces de Défense et de Sécurité : de la Transition à la 5ᵉ République », la cérémonie a été marquée par une parade militaire spectaculaire sur le boulevard du Bord de mer, symbole d’unité et de renouveau républicain.
Comme il est de coutume, le défilé a démarré après l’exécution de l’hymne national « La Concorde », donnant le ton à cette journée de célébration. Devant une foule rassemblée en masse, les forces armées gabonaises ont offert un spectacle d’une discipline exemplaire. Le balai des élèves du Prytanée militaire, établissement secondaire gabonais dépendant de la présidence et formant la future élite militaire, a ouvert la parade, démontrant rigueur et synchronisation avec la formation AN 65 sur une figure. La parade s’est ensuite conclue par le passage impressionnant du défilé motorisé et, conformément à la tradition, par le chant de l’hymne national, le Président de la République et l’ensemble de la tribune officielle restant debout, de même que le public, symbole du patriotisme et du respect envers le drapeau gabonais. Cette mobilisation populaire a traduit l’adhésion à la Cinquième République et au projet de renouveau porté par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.


Le défilé a également captivé par la diversité de son dispositif : ballet aérien de l’armée de l’air, manœuvres spectaculaires de la marine nationale et déploiement d’équipements blindés au sol. Ces démonstrations ont mis en lumière la cohésion et la détermination des forces de défense et de sécurité, réaffirmant leur rôle central dans la préservation de la souveraineté nationale.
Au-delà de l’aspect militaire, cette commémoration a rassemblé autorités, clergé et citoyens dans un moment de communion nationale. Elle a rappelé que l’indépendance, acquise le 17 août 1960, demeure un socle commun, porteur d’identité et de fierté collective.



Cette 65ᵉ célébration restera gravée comme l’une des plus marquantes de l’histoire contemporaine du Gabon. Entre fidélité au passé et ouverture vers l’avenir, elle incarne la volonté du pays de bâtir une Cinquième République porteuse de stabilité, de patriotisme et d’espérance.
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Oligui Nguema et Anges Kevin Nzigou : même combat contre la géopolitique

Libreville, 17 août 2025 – À la veille des législatives et locales, le discours à la Nation du président Brice Clotaire Oligui Nguema a marqué un tournant. En annonçant que « la géopolitique sera remplacée par la compétence », le chef de l’État a tourné la page d’un mode de gouvernance fondé sur l’appartenance ethnique ou régionale. Une orientation majeure qui rejoint, presque mot pour mot, les prises de position récentes d’Anges Kevin Nzigou, candidat à la mairie de Libreville pour le compte de son parti, Front Démocratique et Social (FDS).
S’exprimant le 16 août, Oligui Nguema a voulu donner une orientation claire : « La géopolitique, comme mode de gouvernance auquel nous avons été habitués, n’a pas porté les fruits escomptés. Elle sera remplacée par la compétence », a-t-il martelé. Le président a également appelé à « œuvrer collectivement à la construction d’une démocratie gabonaise soucieuse de liberté, de pluralisme et de responsabilité », insistant sur le respect du choix souverain des citoyens.
Quelques jours plus tôt, le 9 août à Nzeng-Ayong, lors de sa déclaration de candidature, Anges Kevin Nzigou avait déjà dénoncé ce système. Dans un discours remarqué, il dénonçait une règle « non écrite » verrouillant l’alternance à la mairie de Libreville : « Une règle non écrite veut que le maire de Libreville soit de l’ethnie Myènè ou Fang et de façon alternée, sans que chaque électeur n’ait son mot à dire. Cette pratique est contraire aux valeurs républicaines. Cette logique ethnique est un poison pour notre démocratie. »
Dans le même discours, l’avocat et homme politique a souligné que la légitimité d’un élu doit reposer sur son projet et ses convictions :
« La légitimité d’un élu repose sur son projet, sur ses convictions et sur son intégrité. Moi, Ange-Kévin Nzigou, je ne suis ni Myènè, ni Fang. Je suis Gabonais, je suis Librevilleois, je suis citoyen de cette République, et je rejette la logique de la division. (…) Je ne vous demande pas de voter pour moi parce que j’appartiens à telle ou telle ethnie. Je vous demande de voter pour moi parce que j’ai un projet pour Libreville. »
Sa candidature, jugée « osée » voire comme un « pari fou » par certains acteurs politiques attachés aux pratiques du passé, repose sur un engagement fort : « Faire de Libreville un modèle de République véritable ».
Au sommet de l’État comme dans l’arène électorale, une même ligne semble se dessiner : tourner la page des quotas ethno-régionaux et replacer la compétence au centre du jeu démocratique. Mais au-delà de cette convergence de discours, une question demeure : les pratiques suivront-elles la volonté affichée ?