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Centre National d’Hémodialyse de Libreville : les patients interpellent directement le Président de la République
Libreville, 28 juillet 2025 – Dans une déclaration solennelle rendue publique ce lundi, les patients et patientes du Centre National d’Hémodialyse de Libreville (CNHL) tirent la sonnette d’alarme. Réunis pour faire entendre leur voix, ils dénoncent une situation devenue, selon eux, « intenable », et appellent à une intervention urgente du Chef de l’État, Son Excellence le Président de la République, également Chef du Gouvernement.
Dans leur texte, les malades atteints d’insuffisance rénale affirment vivre une profonde détresse liée à la dégradation de leur prise en charge médicale. S’ils reconnaissent les efforts de l’État pour améliorer le système de santé gabonais, ils affirment que ceux-ci demeurent insuffisants face aux réalités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.
Un système à bout de souffle
Les patients dénoncent notamment :
▪︎ La vétusté du matériel médical, en particulier les générateurs de dialyse, dont plusieurs sont hors service depuis des années, faute de renouvellement depuis la création du centre en 2006 ;
▪︎ La réduction du temps de dialyse, passé de quatre heures à trois heures par séance depuis plus d’un mois, ce qui constitue un risque direct pour leur santé ;
▪︎ L’insuffisance de la capacité d’accueil, qui empêche de nouveaux patients d’être pris en charge ;
▪︎ Le manque de personnel médical qualifié pour assurer une prise en charge efficace ;
▪︎ L’absence de statut juridique spécifique pour les insuffisants rénaux, pourtant classés parmi les personnes vulnérables ;
▪︎ Le manque de dispositifs de réinsertion sociale pour les malades dialysés ;
▪︎ Et le non-remboursement des cathéters tunnelisés par la CNAMGS, pourtant indispensables à leur survie.
Une démarche responsable, un silence institutionnel
Les signataires assurent avoir tenté toutes les voies de dialogue possibles. Des rencontres ont eu lieu avec la direction générale du centre. Une demande d’audience a également été adressée au Ministre de la Santé. Si une rencontre avec ses conseillers a bien eu lieu, elle n’a débouché sur aucune solution concrète.
Aujourd’hui, ils affirment que leur dossier a été transmis à la Présidence de la République. Ce cri public vise donc à obtenir une réaction rapide et décisive du Chef de l’État.
Une interpellation directe
« Monsieur le Président, nous vous rappelons que le droit à la santé est inscrit dans la Constitution nouvellement adoptée. De même, votre programme présidentiel fait de la santé une priorité nationale. Ce sont ces engagements forts qui ont motivé notre confiance et notre vote », écrivent-ils, avant d’ajouter : « Nous ne demandons pas des privilèges, mais simplement le respect de nos droits les plus élémentaires. L’accès à des soins de qualité est une nécessité vitale. Il y va de notre survie. »
En conclusion, les patients et patientes du CNHL appellent à une mobilisation de l’État pour assurer, au-delà des discours, des conditions de traitement dignes et sécurisées. Ce cri de détresse, s’il reste sans réponse, pourrait devenir le symbole d’un système de santé en souffrance, dont les premiers à payer le prix sont ceux qui luttent déjà pour rester en vie.

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Alexis Abessolo est bien vivant : fin d’une rumeur morbide

En quelques heures, son nom s’est retrouvé au cœur d’un emballement numérique mêlant émotion, incompréhension et confusion. Le 31 juillet au soir, une rumeur folle se propage sur les réseaux sociaux : Alexis Abessolo serait mort. Ni source officielle, ni preuve tangible. Juste une annonce virale, relayée avec empressement par certains internautes, provoquant une onde de choc dans le paysage culturel gabonais.
Face à l’ampleur de la rumeur, la vérification s’impose. Contactée par notre rédaction, la chanteuse Chantal’O – proche collaboratrice de l’artiste au sein du groupe Mbala – coupe court à toute spéculation :
« Il est vivant. »
Simple, direct, sans détour.
Quelques heures plus tard, Alexis Abessolo lui-même reprend la main, publiant un message rassurant sur ses réseaux sociaux :
« Je publie ce message pour apaiser vos cœurs et rétablir la vérité, face à une rumeur infondée circulant sur la toile, annonçant à tort mon décès. Me voici, bien vivant, et profondément touché par votre sollicitude. Merci à chacune et chacun d’entre vous. Que la paix vous accompagne. »
Un démenti clair, posé, qui contraste avec le déferlement d’informations non vérifiées. Une mise au point saluée par les nombreux fans de l’artiste, soulagés de voir que leur icône musicale est toujours parmi eux.
Une figure majeure de la scène musicale gabonaise
Alexis Abessolo n’est pas un artiste ordinaire. Il est l’un des piliers du mvett musical, un genre hérité des traditions orales fang, qu’il a su moderniser sans le dénaturer. Son parcours débute au sein du groupe estudiantin Mbala, avec lequel il enregistre deux albums. C’est avec le titre « Mvet 2000 » que le grand public le découvre véritablement.
En 2002, il entame sa carrière solo. Son premier album rencontre un succès éclatant avec des titres comme « Akal Fam », « Mvet 2000 phase 2 » et « Felissa », dont le clip marquant met en scène l’humoriste Serge Abessolo. Deux ans plus tard, il enchaîne avec un second album qui contient notamment « Tapala » et « Ton public », ce dernier revisité à l’occasion de la présidentielle de 2005.
Loin d’être figé dans une époque, l’artiste a prouvé sa capacité à évoluer : il revient sur le devant de la scène il y a deux ans avec le titre « Terre-Mère », sur fond d’Amapiano, démontrant qu’il sait dialoguer avec les tendances actuelles sans perdre son identité musicale.
Une attente forte du public
Auteur de plusieurs projets à succès, Alexis Abessolo incarne à la fois la mémoire et le renouvellement de la musique gabonaise. Chacun de ses retours est scruté, attendu. Sa capacité à allier profondeur culturelle et audace musicale en fait une référence pour plusieurs générations.
Cette rumeur aura au moins eu un effet : rappeler à quel point Alexis Abessolo reste central dans le cœur du public gabonais. Pour la gloire de la musique nationale, on espère qu’il se remettra au plus vite, pour offrir à nouveau des tubes à un public qui ne l’a jamais oublié.
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Aubameyang, le retour d’une idylle marseillaise

On aurait dit une scène de concert. Ce mercredi, l’aéroport marseillais a été envahi par une foule en liesse venue acclamer Pierre-Emerick Aubameyang, accueilli comme une rock-star par les supporters de l’Olympique de Marseille.
À 36 ans, l’attaquant gabonais s’apprête à signer son grand retour dans le club phocéen, un an après l’avoir quitté. Fumigènes, chants, drapeaux… Dès sa descente d’avion, Aubameyang a retrouvé l’amour de tout un peuple. « Auba, Auba ! » résonnait sous les cris d’admiration. Visiblement ému, l’ex-capitaine d’Arsenal a salué la foule avec le sourire de celui qui revient chez lui.
Et pour cause : lors de son passage à Marseille en 2023-2024, il avait marqué 30 buts, délivré 11 passes décisives, et surtout conquis les cœurs. Son départ avait laissé un goût d’inachevé. Mais sa déclaration « Marseille, c’est chez moi » n’a jamais cessé de résonner.
Ce retour, non encore officialisé, pourrait redonner un second souffle à l’OM, en quête d’un nouveau souffle offensif. Sous la direction de l’actuel coach, Aubameyang pourrait être l’élément-clé d’un projet ambitieux pour reconquérir la scène française et européenne.
Plus qu’un transfert, c’est une passion ravivée entre un joueur et sa ville. Le Vélodrome n’attend plus que lui.
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Ludacris, l’Américain devenu Gabonais, reçoit L’Oiseau Rare à Libreville

Depuis son arrivée à Libreville il y a quelques jours, Ludacris est au centre de toutes les attentions. Véritable attraction nationale, le célèbre rappeur et acteur américain, connu pour ses tubes planétaires comme Area Codes, Act a Fool ou encore sa participation à la franchise Fast and Furious, fait vibrer la toile et les rues de la capitale gabonaise.
Naturalisé gabonais depuis le 2 janvier 2020, Christopher Brian Bridges, de son vrai nom, n’a jamais caché son attachement au pays d’origine de son épouse, Eudoxie Mbouguiengue. La cérémonie de naturalisation s’était déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors d’un séjour familial marquant aussi leur 5e anniversaire de mariage. Ce jour-là, sa mère et ses filles ont également obtenu la nationalité gabonaise. Ludacris avait alors qualifié ce moment de « magnifique surprise » et de « belle manière de commencer l’année ».



Depuis, la star américaine ne cesse de témoigner de son affection pour le Gabon. Des pas de danse sur des musiques locales aux déclarations enthousiastes sur son lien avec le pays, il affiche fièrement son identité gabonaise. Cette fois-ci, accompagné de sa famille, il sillonne Libreville pour découvrir ses richesses culturelles et humaines, allant même jusqu’à jouer au football avec les jeunes du quartier populaire de « Trois quartiers ». Ces scènes, largement relayées sur les réseaux sociaux, participent à renforcer la proximité entre l’artiste et la population locale.

Mais l’un des temps forts de son séjour s’est produit dans la nuit du 29 juillet, lorsqu’il a reçu chez lui à Libreville L’Oiseau Rare, figure montante et artiste gabonais le plus en vue actuellement. La rencontre, immortalisée en images, suscite déjà de nombreuses spéculations : simple échange entre passionnés de musique ou prémices d’un projet d’envergure ? Une collaboration musicale entre les deux artistes serait en discussion… à moins que l’on assiste à une surprise encore plus inattendue : la participation de L’Oiseau Rare dans un prochain Fast and Furious.
Du côté des artistes locaux, l’effervescence est palpable. Rodzeng, l’un des piliers du rap gabonais, multiplie les appels sur les réseaux sociaux pour proposer un featuring à Ludacris, espérant que cette visite historique donnera naissance à des passerelles entre les scènes hip-hop gabonaise et internationale.
Au-delà du buzz, la présence de Ludacris illustre une autre réalité : celle d’un lien sincère et durable entre une star mondiale et un pays africain dont il se sent désormais citoyen à part entière. Entre ancrage familial, gestes de proximité avec la jeunesse, et intérêt pour la musique locale, Ludacris impose une nouvelle manière d’incarner l’identité gabonaise au-delà des frontières.
La rédaction / Luce