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Mine de fer de Milingui : une opportunité stratégique pour l’économie gabonaise
Engagée depuis 2018 dans le développement du projet de la mine de fer de Milingui, dans la province de la Nyanga, Havilah Mining Gabon (HMG), filiale de Havilah Consolidated Resources (HCR), affirme avoir rempli toutes les obligations réglementaires. Alors que les travaux préparatoires sont en cours, l’entreprise attend désormais la délivrance du permis d’exploitation. C’est ce qui appraît dans l’entretien que le Professeur Baojin ZHAO, Président du Conseil d’administration de HCR, a accordé à nos confrères de www.gabonreview.com.
Depuis six ans, Havilah Mining Gabon est à pied d’œuvre sur le permis G5-694, dans la province de la Nyanga. Le projet entre aujourd’hui dans une phase déterminante. Après la validation de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) par le comité interministériel en mai 2025, la société attend désormais la délivrance du permis d’exploitation pour entamer la phase industrielle du projet. « Le projet fer de Milingui fait l’objet de travaux depuis près de six ans. Dès la première obtention du permis de recherche, la société a immédiatement entamé des travaux sur le terrain. Ainsi, nous avions travaillé intensément et ceci dans l’intention d’amener rapidement le projet en phase d’exploitation », confie le Pr. Baojin ZHAO.

L’étude de faisabilité a été finalisée en 2021 et déposée auprès du ministère des Mines. Suivant les exigences de l’Administration, HMG a mené une EIES en deux volets : l’un pour l’exploitation minière et les installations classées, l’autre pour l’ouverture de la route d’accès. Ces travaux ont duré dix-neuf mois. « Nos travaux d’études environnementales ont duré environ dix-neuf mois. C’était un arsenal de recherches que nous devions effectuer dans le respect des recommandations formulées par le Comité d’évaluation des études d’impact environnemental et social», déclare – t – il avant d’ajouter« Nous avons fait un travail très substantiel qui nous permet aujourd’hui de travailler en toute quiétude et de mettre sur pied une RSE adaptée tout en respectant l’aspect environnemental et social. »

Dans le cadre de sa politique environnementale, HMG a signé en juillet 2024 un contrat de gestion concertée avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). « Cet accord comporte des engagements des deux parties et un appui financier et matériel qu’Havilah Mining Gabon doit apporter à l’ANPN. À ce jour, il existe une bonne synergie sur le terrain, surtout dans les initiatives de sensibilisation des populations contre le braconnage », peut – on lire.
Des perspectives économiques structurantes.
Les résultats des recherches géologiques ont permis de planifier une production de 2 à 4 millions de tonnes par an en phase 1, extensible à 5 à 7 millions en phase 2. Cette montée en charge s’accompagnera de solutions logistiques adaptées. « Ces résultats devaient être consolidés par des travaux complémentaires durant la mise en œuvre de la première phase d’exploitation que nous espérions être effective courant deuxième moitié 2026, si toutes les conditions nous sont favorables. », a – t – il dit.

Les retombées économiques pour l’État sont significatives : environ 183 millions de dollars de recettes fiscales, 520 emplois directs et 1 100 emplois indirects, soit près de 1 600 emplois attendus sur la phase 1. « La mise en exploitation de la mine de fer de Milingui, si attendue par la communauté, contribuera d’une part à améliorer le tissu économique dans la province de la Nyanga, et d’autre part participera à la résorption du chômage. »,aconfié le président du Conseil d’Administration de Havilah Mining Gabon.
Une vision alignée avec la politique nationale.
Havilah Mining Gabon soutient pleinement l’orientation stratégique du Gabon en faveur de la transformation locale des ressources naturelles. Pour le Pr. Baojin ZHAO, « avoir une transformation locale est une bonne chose. Nous pensons que les ressources naturelles ne devraient pas être exportées chaque fois de façon brute. Un minimum de transformation locale est nécessaire, parce que ça donne une plus-value au minerai et la possibilité de créer beaucoup d’emplois. »
Ainsi, conformément au chronogramme soumis il y a six ans, l’entreprise prévoit une transformation locale en fonte brute, neutre en carbone, basée sur la biomasse. Une telle usine de fonte produira de la fonte neutre en carbone et pourra créer près de 300 emplois directs et 2 000 emplois indirects supplémentaires. Le besoin en biomasse permettra de développer au moins 10 000 hectares de forêts et/ou d’agriculture.
Un projet prêt à démarrer.

Havilah Mining Gabon a d’ores et déjà entamé, avec l’aval de l’administration, la réouverture de la route d’accès longue de 40 km et les premiers terrassements. « Nous pensons que dans les trois prochaines années de la phase d’exploitation, Havilah Mining Gabon sera en voie de transformation locale. Cette phase ouvrira la possibilité à la création de nouveaux emplois que nous estimons à plus de 2 000», a – t – il indiqué. Aussi, il espère qu’Havila Mining Gabon sera le pionner de l’exploitation du fer au Gabon et dans la sous – région.
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Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : Oligui Nguema salue la victoire « remarquable » d’Alassane Ouattara
La réélection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire a suscité une vague de réactions sur le continent. Parmi les premiers dirigeants africains à saluer ce résultat figure le président gabonais, Brice-Clotaire Oligui Nguema, qui a adressé un message officiel de félicitations à son homologue ivoirien.
Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a confirmé, le 4 novembre 2025, la victoire écrasante d’Alassane Ouattara au terme de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier. Le chef de l’État sortant a recueilli 3 759 030 voix, soit 89,77 % des suffrages exprimés. Une performance qui le place largement devant ses adversaires : Simone Ehivet Gbagbo (101 238 voix, 2,42 %), Jean-Louis Billon (129 493 voix, 3,09 %), Ahoua Don Mello (82 508 voix, 1,97 %) et Henriette Lagou (48 261 voix, 1,15 %).
Le Conseil constitutionnel a précisé n’avoir reçu aucune réclamation, confirmant la régularité du processus électoral et la nette avance du candidat du RHDP. Ce scrutin ouvre pour Alassane Ouattara un deuxième mandat dans le cadre de la Troisième République, instaurée en novembre 2016.
Un message empreint de respect et de fraternité africaine
Dans sa déclaration, Brice-Clotaire Oligui Nguema a salué un scrutin exemplaire et une victoire sans équivoque :
« Je tiens à adresser, au nom du peuple gabonais et en mon nom personnel, mes vives félicitations à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara pour sa réélection à la magistrature suprême de la République de Côte d’Ivoire, avec un score remarquable de 89,77 %, validé par le Conseil Constitutionnel. »
Le président gabonais a souligné le caractère démocratique du processus, estimant que ce résultat « traduit la confiance renouvelée du peuple ivoirien en un homme d’expérience, de stabilité et de vision ».
Il a également mis en avant la portée symbolique de cette victoire, qu’il décrit comme « le choix de la continuité et de la paix, deux valeurs essentielles à la prospérité durable de la Côte d’Ivoire et, au-delà, de toute l’Afrique de l’Ouest ».
Poursuivant sur le registre diplomatique, Brice-Clotaire Oligui Nguema a exprimé le vœu que ce nouveau mandat soit « placé sous le signe du développement inclusif, du renforcement de la cohésion nationale et de la consolidation des relations fraternelles entre la Côte d’Ivoire et le Gabon ».
Une victoire saluée, un message d’unité nationale
De son côté, Alassane Ouattara a adressé un message de remerciement à la nation, marqué par l’humilité et l’appel à l’unité :
« Merci à chaque Ivoirienne et à chaque Ivoirien pour la confiance renouvelée. Cette victoire est la vôtre. Celle d’un peuple qui a choisi d’avancer. Celle d’une grande Côte d’Ivoire, ambitieuse, prospère et solidaire. Ensemble, poursuivons notre marche vers le développement, dans la paix et la fraternité. »
Avec cette réélection confirmée sans contestation, la Côte d’Ivoire entame un nouveau cycle politique sous le signe de la stabilité.
Les félicitations de Brice-Clotaire Oligui Nguema traduisent non seulement la reconnaissance d’un processus électoral apaisé, mais aussi la volonté du Gabon de renforcer ses liens diplomatiques et économiques avec un partenaire clé de la sous-région ouest-africaine.
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Élections législatives / Moabi – 1er siège : Boulingui du RED renverse l’UDB grâce au soutien discret du PDG
Le verdict des urnes est sans appel à Moabi. Le second tour des législatives partielles dans le premier siège du département de la Dougny, tenu le dimanche 2 novembre 2025, a consacré l’indépendant Elie Wilfried Boulingui, victorieux avec 56,86 % des voix face à Carl Mihindou Mi-Nzamba, candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), crédité de 43,14 %.
Cette victoire constitue un coup dur pour l’UDB et pour son stratège, Séraphin Moundounga, vice-président de la République. Malgré une campagne active et un soutien logistique conséquent, le parti n’a pas réussi à inverser la tendance du premier tour, où le candidat du RED était déjà en tête. La défaite met en lumière la fragilité croissante de l’UDB dans la Douigny.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), éliminé au premier tour, a joué un rôle stratégique. Sans soutien officiel, plusieurs cadres indiquent qu’une manœuvre discrète depuis Libreville a permis de rallier le PDG derrière Boulingui. Le candidat, présenté comme un fils du terroir et rassembleur de la jeunesse, a ainsi élargi sa base électorale et consolidé son image de proximité.
Plus de 2 000 électeurs ont participé à ce scrutin, dont la première édition, le 27 septembre, avait été annulée pour irrégularités. Avec un taux de participation en légère hausse (45,00 % contre 43,86 %), la population de Moabi montre un regain d’intérêt pour la vie politique locale. Élie Wilfried Boulingui a su capitaliser sur cette dynamique, mobilisant un électorat fidèle et confiant.
La défaite de Carl Mihindou Mi-Nzamba fragilise la position de l’UDB dans la Douigny. Déjà affaibli lors des élections locales du 18 octobre, où le parti n’avait remporté que six conseillers contre neuf pour Élie Wilfried Boulingui, le vice-président voit son influence locale sérieusement remise en question. Cette situation trouve écho dans les critiques internes, comme celles de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, qui dénonçait le choix de candidats “impopulaires et mal préparés”. La campagne de Carl Mihindou a également pâti d’une barrière linguistique (yipunu) et d’un manque de proximité avec les électeurs.
Le triomphe de Boulingui apparaît comme une réponse démocratique et populaire. L’alliance tacite entre le RED et le PDG a permis l’élection d’un député jeune et inédit, symbole d’un renouveau politique dans la Douigny.
Reste à savoir si cette coalition de circonstance survivra à l’élection du Sénateur, où le RED, majoritaire en conseillers, semble déjà en position de force pour confirmer son influence locale.
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Afrik’an Legend illumine le Musée National : le concept Home-Concerts séduit le public
Le 31 octobre dernier, le Musée National a accueilli le deuxième acte des Home-Concerts, un concept imaginé par No, pour Black History Arts, une entreprise culturelle qui conçoit, produit et valorise des projets artistiques et éducatifs. Après une première édition réussie avec Tris, ce nouveau rendez-vous a mis à l’honneur Afrik’an Legend, groupe phare du mouvement Ikoku Vibe, dans une soirée mêlant patrimoine, modernité et émotions.
Né de la volonté de réinventer la scène artistique gabonaise, le projet Home-Concerts vise à offrir aux artistes un espace d’expression dédié, loin des simples prestations collectives. « L’idée est de jauger la fan base et de permettre à chaque artiste de s’exprimer dans son propre univers, tout en le préparant à la scène internationale », explique No.

No, ici, présente avec passion le concept de Home-Concerts au public.
Le choix du Musée National n’est pas anodin : « Le musée est la maison des œuvres culturelles ; il doit aussi être celle des artistes vivants », confie-t-il. Avec une capacité limitée à 100 spectateurs, les Home-Concerts privilégient une ambiance intime et exclusive, tout en permettant à la diaspora de suivre l’événement via une captation live sur blackhistoryarts.com.
Durant une heure de spectacle, Afrik’an Legend a revisité les titres marquants de ses dix années de carrière, notamment Lo Goût feat. Dr Feeling, C’est comment ? et L’Amour feat. Amandine , repris en chœur par un public conquis. Les artistes ont également surpris leurs fans avec un remix inédit du titre Donne la passe de Miss Keliane, dévoilant une complicité artistique rare.



Sur les trois images, Miss Keliane, Rodikx et Larynx sont sur la scène du Musée National aux côtés d’Afrik’an Legend.
Porteur du Ikoku Vibe, le groupe a livré une prestation vibrante, accompagnée de danseuses et de chorégraphies expressives. Des artistes comme Rodikx et Larynx ont rejoint la scène pour partager ce moment de communion musicale.
Le point culminant fut l’interprétation de Terminus, leur dernier succès, qui dépasse déjà 2 millions de vues sur YouTube. Ce titre, fusion entre Ikoku et Elone, produit par Tsakydy et Matt Esdras Beatz, illustre la volonté du groupe d’unir les influences locales pour toucher un public global.
Mais au-delà de la performance, ce deuxième acte a confirmé la pertinence du concept Home-Concerts. Pensé comme une passerelle entre artistes, patrimoine et public, il s’impose déjà comme une nouvelle scène de renaissance culturelle au Gabon. Les retours enthousiastes du public et des professionnels de la musique confortent No et son équipe dans leur ambition : celle de rendre la culture gabonaise vivante, accessible et durable.

Le prochain Home-Concert est déjà annoncé, fidèle à la tradition, le dernier vendredi du mois, avec un nouvel artiste dont le nom sera bientôt dévoilé. De quoi entretenir la curiosité d’un public désormais fidèle à ce concept innovant, où chaque performance devient une expérience unique — entre maison du son et maison de l’émotion.

