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5000 FCFA pour une prestation : Kôba révèle le traitement humiliant de Jo Da Crazy
Après sa sortie remarquée sur Nzila Webzine, Kôba continue de lever le voile sur les zones d’ombre de son parcours. Après avoir raconté son épisode difficile avec le label Mayena et les pressions qu’il dit avoir subies, nous revenons cette fois-ci sur sa relation avec Jo Da Crazy, animateur et producteur devenu député, autour d’une collaboration lors d’un spectacle organisé à Gabon Expo.
Selon Kôba, il avait été invité à se produire à cet événement mais n’avait reçu qu’un cachet dérisoire de 5000 FCFA, malgré les dépenses engagées pour soigner son apparence et se présenter dignement en tant qu’artiste.
« C’était mon tout premier cachet… Chanter un samedi et ne recevoir que 5000 le lundi… Ça s’est passé à Gabon Expo. J’étais tellement déçu, je me suis senti vraiment sous-évalué, et je ne l’oublierai jamais. »
L’artiste déplore également le manque de professionnalisme dont il estime avoir été victime :
« Il m’a fait tourner pendant plusieurs jours, comme si je n’étais rien. J’avais pourtant préparé ma prestation avec sérieux, suivi toutes les instructions… mais ça n’a servi à rien. »
« Après ma prestation, j’ai attendu toute la nuit jusqu’à 6 heures du matin… et il avait disparu. Je me suis senti abandonné et trahi. »
« J’étais en colère, profondément en colère. On m’avait exploité, et ça contrastait tellement avec d’autres expériences où j’étais traité avec respect. »
Face à ce souvenir amer, Kôba souligne le contraste avec son mentor Ba’ponga, qu’il décrit comme un producteur attentif et respectueux des artistes :
« À la même époque, sur des prestations de Ba’ponga, il me payait le taxi à un prix bien plus important… 50.000, 60.000, parfois même 100.000. Ça me faisait sentir valorisé, encouragé dans ma carrière. »
Ces révélations viennent relancer le débat sur les pratiques de certains producteurs et la rémunération dérisoire des artistes, surtout à leurs débuts. Elles illustrent aussi les inégalités de traitement dans le milieu musical, selon la considération que leur accorde un producteur.
Aujourd’hui, Jo Da Crazy, désormais homme politique, pourrait être amené à donner sa version des faits afin de clarifier cet épisode resté sensible dans le parcours de Kôba.
En attendant, ce témoignage met en lumière les nombreux défis auxquels sont confrontés les jeunes artistes gabonais et soulève la question cruciale de la professionnalisation du secteur musical dans le pays.

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Les entreprises gabonaises ont désormais leur label RSE : ED241, un outil stratégique pour la compétitivité durable

Libreville, 04 septembre Gabon – Dans un contexte où la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) devient un critère majeur de compétitivité, le Gabon a officiellement lancé son propre label national : Entreprise Durable 241 (ED241). L’initiative, portée par le Réseau Gabonais pour l’Environnement et le Développement Durable (RGEDD), a été présentée le 22 août dernier par l’expert RSE Tchouindo Afane Edou.
Ce label se veut un instrument stratégique pour les entreprises locales désireuses d’allier performance économique, impact social et protection de l’environnement.
Un label 100 % gabonais, ouvert sur le monde
ED241 se distingue par sa double approche : conçu pour les réalités économiques et sociales du Gabon, il est également aligné sur les meilleures pratiques internationales, telles que les normes GRI, ISO 26000 ou encore les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Cet alignement permet aux entreprises certifiées de gagner en crédibilité auprès des investisseurs étrangers, tout en valorisant les spécificités locales.
Un atout de réputation et de différenciation
Être certifié ED241 représente un avantage concurrentiel indéniable. Les entreprises y trouvent :
▪︎une amélioration de leur image de marque auprès des clients et partenaires ;
▪︎une preuve concrète de leur engagement RSE face à la concurrence ;
▪︎une visibilité renforcée, soutenue par les actions de communication du label et de ses partenaires institutionnels.
Une méthodologie ESG structurée
La certification repose sur une évaluation rigoureuse des pratiques Environnement, Social et Gouvernance (ESG).
Les entreprises bénéficient d’un diagnostic clair de leur maturité RSE, d’outils numériques modernes (plateforme de reporting, autodiagnostic en ligne, application mobile) ainsi qu’un accompagnement personnalisé vers la certification.
Un levier pour le développement durable national
Au-delà de l’entreprise, ED241 s’inscrit dans une logique nationale. Il contribue directement au Plan National de Croissance et de Développement (PNCD) et participe activement à l’atteinte des ODD au Gabon.
Ce label entend aussi créer de la valeur partagée entre les entreprises, les collectivités et la société civile.
Une communauté d’acteurs engagés
Les entreprises labellisées intègrent un réseau dynamique où se partagent expériences et bonnes pratiques. Elles accèdent également à des opportunités de partenariats, de financement et à des rendez-vous stratégiques, comme le Forum national de la RSE.
Une certification gage de transparence
ED241 garantit une démarche crédible grâce à des audits indépendants, une gouvernance claire et des indicateurs précis permettant de mesurer et de communiquer les résultats RSE.
Plus qu’un label, une stratégie nationale
Avec ED241, le Gabon franchit une étape importante dans la promotion d’un modèle économique durable. Pour Afane Edou, « il ne s’agit pas seulement d’un signe distinctif, mais bien d’un outil stratégique qui prépare les entreprises gabonaises à relever les défis sociétaux et environnementaux tout en gagnant en compétitivité ».
Le site officiel : www.labeled241.ga
Francine / Mihi…
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“Kôba voulait du buzz” : Jo Da Crazy tranche sur le cachet à 5000 FCFA

Après la sortie médiatique de l’artiste Kôba sur Nzila Webzine, où il dénonçait avoir reçu un cachet dérisoire de 5000 FCFA pour une prestation organisée à Gabon Expo, l’affaire a pris une autre tournure suite à la publication de notre article, entraînant la réponse de Jo Da Crazy — animateur, producteur devenu député. Une réaction que nous attendions, afin d’établir la vérité autour de cet épisode sensible.
Les accusations de Kôba
Dans son témoignage, Kôba affirmait avoir été « humilié » par le traitement réservé lors de cette prestation, expliquant qu’il avait attendu plusieurs jours pour recevoir ce montant symbolique :
« C’était mon tout premier cachet… Chanter un samedi et ne recevoir que 5000 le lundi… J’étais tellement déçu, je me suis senti vraiment sous-évalué, et je ne l’oublierai jamais », avait-il déclaré.
L’artiste dénonçait également un manque de professionnalisme et affirmait avoir été abandonné après sa prestation.
À noter que ces propos se réfèrent à ses tout débuts, bien avant les collaborations plus structurées avec des labels établis comme Eben Entertainment.
La réponse de Jo Da Crazy
Face à ces accusations, Jo Da a tenu à démentir catégoriquement la version de Kôba. Dans son droit de réponse, il défend son professionnalisme et insiste sur le fait qu’il n’a jamais invité Kôba à une quelconque prestation organisée par lui :
« Premièrement, je n’ai jamais invité Kôba à un de mes shows. Ceux qui me connaissent savent que je n’appréciais pas son style de rap. Deuxièmement, Eben Entertainement était un label professionnel, qui négociait les cachets par contrat avec les managers, jamais directement avec les artistes. »
Jo Da rappelle également qu’aucun artiste ne recevait d’argent en main propre, insistant sur le fait que si Kôba avait réellement perçu 5000 FCFA, ce serait son manager qui en aurait été le destinataire.
« Ce que tu racontes est faux, faux et faux. Si tu as attendu 5000 francs CFA après plusieurs jours, c’est que tu avais faim et que tu les méritais », a-t-il lancé, ironique.
Une polémique révélatrice
La virulence de cette réponse souligne l’ampleur de la polémique. D’un côté, un artiste qui dénonce ses débuts précarisés et un souvenir amer de sous-évaluation ; de l’autre, un producteur qui nie toute responsabilité et accuse le rappeur de « vouloir faire le buzz ».
Le débat de fond
Au-delà de la querelle entre Kôba et Jo Da, cette affaire illustre une réalité persistante dans l’industrie musicale gabonaise : la précarité des jeunes artistes et le manque de transparence dans la gestion des cachets.
Alors que Kôba pointe du doigt un système qui exploite les artistes débutants, Jo Da défend le sérieux de son ancien label. Dans tous les cas, il serait pertinent de réunir les deux protagonistes autour d’un échange contradictoire afin de confronter les versions et tirer la vérité de cet épisode devenu sensible.
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Économie et petits métiers : Pierre Émane, le visage d’une nouvelle dynamique gabonaise

Longtemps perçus comme des activités réservées aux étrangers, les petits métiers connaissent aujourd’hui un nouvel élan porté par la jeunesse gabonaise. Dans un contexte économique difficile, et à la faveur des réformes annoncées par le président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, de plus en plus de jeunes choisissent d’investir ce secteur pour s’émanciper. Pierre Émane, 24 ans, étudiant et vendeur ambulant, en est l’exemple vivant.
De l’université au commerce de rue
Nous l’avons rencontré dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville, en pleine vente de ses produits dans un troquet puis dans la rue. Étudiant en deuxième année à l’Université Omar Bongo, Pierre Émane suit la formation en Sciences Économiques à la Faculté de Droit et de Sciences Économiques (FDSE). Malgré son emploi du temps chargé, il a décidé il y a un mois de se lancer dans la vente de petits produits tels que les citrons, arachides, cola, et bien d’autres encore, afin de financer ses besoins tout en acquérant une expérience entrepreneuriale concrète.

« J’ai commencé parce que j’avais besoin d’argent pour régler une dépense importante », raconte-t-il. « Mais je ne voulais pas juste attendre une aide. Je voulais trouver par moi-même une solution rapide et digne. »
Très vite, son initiative prend une autre dimension : « Ce qui m’a motivé, c’est surtout l’envie de créer une activité, de mettre un pied dans l’entrepreneuriat. Je veux comprendre ce que c’est que vendre, comment on attire les clients, comment on calcule les bénéfices. Pour moi, c’est une vraie école de la vie. »
Avec ce métier débuté il y a à peine un mois, Pierre Émane parvient déjà à tirer plus de 8 000 FCFA par jour. Une somme qui lui permet de préparer sereinement la prochaine rentrée universitaire en achetant des fascicules et du matériel pédagogique. « Je ne compte pas arrêter cette activité. Même si mes études restent ma priorité, je veux continuer à vendre aux heures perdues, parce que chaque jour est une expérience de plus, une leçon de plus », insiste-t-il.

Ses produits, Pierre les achète directement au marché de Petit Paris avant de les proposer dans différents quartiers de Libreville : Charbonnages, Nzeng-Ayong, Cité de la Caisse ou encore les PK, parcourant chaque jour plusieurs kilomètres à pied. « Les gens me voient marcher partout avec mes produits. Souvent, ils me reconnaissent à ma manière de parler, à mon accent gabonais, et ça les pousse à me soutenir. Certains achètent juste pour m’encourager », confie-t-il avec un sourire.
Une volonté présidentielle
Le parcours de Pierre s’inscrit dans un contexte politique marqué par la volonté du gouvernement de renforcer la souveraineté économique. Lors du Conseil des ministres du 12 août 2025, le président de la République a annoncé l’interdiction de sept petits métiers aux étrangers, désormais réservés exclusivement aux Gabonais.
Parmi les activités concernées : le commerce de proximité, la coiffure et les soins esthétiques de rue, la réparation de téléphones et petits appareils, l’envoi d’argent non agréé, l’orpaillage artisanal non autorisé, l’intermédiation informelle dans l’achat de récoltes, ainsi que l’exploitation de petits ateliers ou de machines de jeux sans enregistrement.
L’objectif affiché est clair : promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, réduire un chômage estimé à plus de 30 % et encourager les Gabonais à investir des secteurs accessibles mais jusqu’ici dominés par d’autres.
Un symbole de cette nouvelle génération
Pour Pierre Émane, cette orientation politique sonne comme une confirmation de ses choix : « Quand j’ai commencé, certains se moquaient en disant que ce n’était pas un vrai travail. Mais aujourd’hui, je me rends compte que c’est en fait une opportunité. Ces petits métiers peuvent nourrir quelqu’un, et même servir de tremplin pour construire quelque chose de plus grand. »

Et de conclure, avec une ambition assumée : « Je ne veux pas rester vendeur ambulant toute ma vie. Ce que je fais aujourd’hui, c’est un apprentissage. Je veux bâtir ma propre entreprise, employer d’autres jeunes, et prouver qu’avec de la volonté, on peut partir de rien et aller loin. »
Daisie/Mihi…